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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Michel Gourdin

Michel Gourdin

Michel Gourdin, dit Gourdin le jeune - Menuisier en sièges - Paris. Maître le 3 mai 1752. Frère de Jean-Baptiste Gourdin.
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ÉBÉNISTE
Jean Holthausen

Jean Holthausen

Jean Holthausen – ébéniste – maîtrise obtenue le 17 août 1764 : En raison de la brève carrière menée par cet ébéniste, ses œuvres restent assez méconnues.
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ÉBÉNISTE
Louis-Noël Malle

Louis-Noël Malle

Louis Noël Malle (1734-1782) – ébéniste – maîtrise obtenue le 18 novembre 1765 : Cet ébéniste renommé du XVIIIème siècle s’illustre par une production qui s’étale du style …
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ÉBÉNISTE
Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd (1689-1776) – ébéniste - maîtrise obtenue le 29 juillet 1738 : Ebéniste prolifique du règne de Louis XV, Mathieu Criaerd est connu pour ses nombreuses commodes en …
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ÉBÉNISTE
Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler

Jean-Martin Schiler dit Schüler (1753 - 22 mai 1812) - ébéniste - Maître le 27 juin 1781. Originaire des environs de Leipzig.
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ÉBÉNISTE
Martin-Étienne Lhermite

Martin-Étienne Lhermite

Martin-Etienne Lhermite (vers 1730-vers 1765) - ébéniste - maîtrise obtenue le 22 août 1753 : Ébéniste du XVIIIème siècle, Martin-Etienne Lhermite se caractérise par ses ouvrages en …
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ÉBÉNISTE
Germain Landrin

Germain Landrin

Germain Landrin (Mort en 1785) - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître, 16 janvier 1738. Il exerça avec succès pendant près de 50 ans, d'abord rue du Faubourg-Saint-Antoine, puis rue de …
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ÉBÉNISTE
Pierre-François Guignard

Pierre-François Guignard

Pierre-François Guignard (1740-1794) Ébéniste. Paris. Maître le 21 janvier 1767. Il s'établit fabricant et marchand de meubles rue de la Roquette. Guignard à laissé de bons meubles …
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ÉBÉNISTE
Antoine-Mathieu Criard

Antoine-Mathieu Criard

Antoine-Mathieu Criard (1724-1787) - Ébéniste. Paris - Maître le 22 avril 1747. Il a acquit une juste renommée et continué dignement les traditions d'une lignée d'ébéniste probes et …
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ÉBÉNISTE
Henri Amand

Henri Amand

Henri Amand - menuisier en sièges. Maître le 17 novembre 1749. Il fabriqua surtout des sièges de style Louis XV.
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ÉBÉNISTE
Jean-Georges Schlichtig

Jean-Georges Schlichtig

Jean-Georges Schlichtig (Mort en février 1782) - Ébéniste. Paris. Maître le 2 octobre 1765. D'origine allemande.
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ÉBÉNISTE
Pierre Antoine Bellangé

Pierre Antoine Bellangé

Pierre Antoine Bellangé (1760-1844) - menuisier en sièges. Paris. Maître le 24 octobre 1788. Il fut un des fournisseurs de la cour impériale puis royal. Rare sont les sièges …
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ÉBÉNISTE
Louis Delaitre

Louis Delaitre

Louis Delaitre - Ébéniste Paris, Maître le 19 novembre 1738.
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ÉBÉNISTE
Georg Haupt

Georg Haupt

Georg Haupt (12 août 1741 - 23 septembre 1784), fameux ébéniste suédois, fils de Elias, menuisier de la Cour de Suède, il fut mis en apprentissage chez le maître Eckstein. Il a laissé …
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ÉBÉNISTE
Pierre Walter

Pierre Walter

Pierre Walter, ébéniste, maîtrise sans doute avant 1738. Il travaillait comme ouvrier libre grande rue du Faubourg-Saint-Antoine vers le milieu du règne de Louis XV
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ÉBÉNISTE
Antoine Criaerd

Antoine Criaerd

Antoine Criaerd florissait dans la première moitié du règne de Louis XV. Le comte de Salverte le nomme André.
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ÉBÉNISTE
Denis Genty

Denis Genty

Denis Genty - ébéniste. Paris. Maître le 13 mars 1754. A la fois ébéniste et marchand de meubles, il exerça au faubourg Saint-Antoine puis rue de l'Échelle-Saint-Honoré. Genty a …
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ÉBÉNISTE
René Dubois

René Dubois

René Dubois (1737-1799) Menuisier-ébéniste. Paris.Maître le 25 juin 1755. ébéniste de la reine en 1779. Il signa ses ouvrages avec l'ancien poinçon paternel. I.DUBOIS.
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ÉBÉNISTE
Claude-Étienne Michard

Claude-Étienne Michard

Claude-Etienne Michard (1732-1794) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 29 juillet 1757 : Menuisier en siège du XVIIIème siècle, Claude-Etienne Michard est l’un des premiers …
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ÉBÉNISTE
Jean-Charles Ellaume

Jean-Charles Ellaume

Jean-Charles Ellaume - ébéniste. Paris. Maître le 6 novembre 1754. Les documents de l'époque le désignent souvent sous le nom d'Allaume. On connaît beaucoup de meubles marqués de son …
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste-Bernard Demay

Jean-Baptiste-Bernard Demay

Jean-Baptiste-Bernard Demay (1759 - 14 mars 1848) - Menuisier-ébéniste. Paris Maître le 4 février 1784. Il exerça une trentaine d'années rue de Cléry. Sa marque figure sur les jolies …
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ÉBÉNISTE
Gaspard Feilt

Gaspard Feilt

Gaspard Feilt (Mort le 30 mars 1763) - ébéniste d'origine allemande, demeurait à Paris, rue de Charenton en 1753. On possède deux inventaires de ses marchandises, qui mentionnent parmi …
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ÉBÉNISTE
David Roentgen

David Roentgen

David Roentgen (11 août 1743 - 12 février 1807) Ébéniste-marqueteur. Maître le 24 mai 1780. Originaire d'Allemagne. Il n'était pas établi à Paris et n'y avait qu'un dépôt ou il …
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ÉBÉNISTE
Etienne Meunier

Etienne Meunier

Etienne Meunier - menuisier en siège. Paris. C'est le plus réputé des menuisiers de ce nom. Il exerçait rue de Cléry vers le milieu du dix-huitième siècle. On lui doit des ouvrages …
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LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre