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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Conrad Mauter

Conrad Mauter

Conrad Mauter (1742-1810) Ébéniste , maître le 10 septembre 1777. Ébéniste du comte d'Artois, originaire d'Allemagne, ses talents se firent surtout remarquer dans la fabrication de …
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ÉBÉNISTE
Jean-François Oeben

Jean-François Oeben

Jean-François Oeben - Ébéniste-marqueteur. Paris. Célèbre ébéniste de Louis XV, originaire d'Allemagne. Il travailla dans l'atelier de Charles-Joseph Boulle. Sa vogue ne tenait pas …
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ÉBÉNISTE
Thomas Hache

Thomas Hache

Thomas Hache (28 novembre 1664 - 13 mai1747). Il est né à Toulouse, commence son tour de France de compagnon ébéniste et s'arrête à Grenoble, travaille chez Michel Chevalier, épouse …
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ÉBÉNISTE
Bernard II Van Risen Burgh BVRB

Bernard II Van Risen Burgh BVRB

Bernard II Van Risen Burgh (Paris, avant 1705 - Paris, 23 février 1766) Reçu Maître en 1730. BVRB à produit que des meubles de grand luxe dans l'esprit rocaille qui florissait au milieu …
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste. Tilliard II

Jean-Baptiste. Tilliard II

Jean-Baptiste II Tilliard - Ébéniste. paris. Maître, 1752. Fournisseur du Mobilier de la Couronne.
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ÉBÉNISTE
Jean Baptiste Courte

Jean Baptiste Courte

Jean Baptiste Courte ou Kurt (20 septembre 1749 - 28 avril 1843), ébéniste, maîtrise le 20 septembre 1777 à Dijon. Ses meubles s'apparentent souvent à ceux de Demoulin. Il s'agit de …
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ÉBÉNISTE
Louis Delaitre

Louis Delaitre

Louis Delaitre - Ébéniste Paris, Maître le 19 novembre 1738.
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ÉBÉNISTE
Louis Delanois

Louis Delanois

Louis Delanois (1731-1792) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 27 juillet 1761 : Louis Delanois figure parmi les plus grands menuisiers du XVIIIème siècle – le plus inventif …
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ÉBÉNISTE
Étienne Avril

Étienne Avril

Etienne Avril (1748-1791) – ébéniste – maîtrise obtenue le 23 novembre 1774 : Ebéniste sous le règne de Louis XVI, Etienne Avril se caractérise par ses meubles aux panneaux …
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ÉBÉNISTE
Pierre Defriche

Pierre Defriche

Pierre Defriche - Menuisier-ébéniste Paris Maître le 9 juillet 1766. Il exerça rue Sainte-Marguerite jusque vers 1788. Il a produit des meubles Louis XV, Transition et Louis XVI de bonne …
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ÉBÉNISTE
Claude-Étienne Michard

Claude-Étienne Michard

Claude-Etienne Michard (1732-1794) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 29 juillet 1757 : Menuisier en siège du XVIIIème siècle, Claude-Etienne Michard est l’un des premiers …
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ÉBÉNISTE
Jean-Pierre Dusautoy

Jean-Pierre Dusautoy

Jean-Pierre Dusautoy (1719-1800) Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 1er septembre 1779. Il a marqué de son estampille aux grands caractères maladroits de nombreux petits meubles: …
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ÉBÉNISTE
Antoine-Mathieu Criard

Antoine-Mathieu Criard

Antoine-Mathieu Criard (1724-1787) - Ébéniste. Paris - Maître le 22 avril 1747. Il a acquit une juste renommée et continué dignement les traditions d'une lignée d'ébéniste probes et …
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ÉBÉNISTE
Nicolas-Quinibert Foliot

Nicolas-Quinibert Foliot

Nicolas-Quinibert Foliot (1706 - 8 mail 1776) Menuisier-ébéniste. Paris. Maître en 1729. Il était fournisseur du Garde-Meuble royal. Dans son atelier de la rue de Cléry il travaille …
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ÉBÉNISTE
Pierre Moreau

Pierre Moreau

Pierre Moreau (1722 - 27 juin 1798) Menuisier en siège. Maître le 30 mai 1765. Après sa maîtrise, il exerça rue de Cléry pendant sept ou huit ans, après lesquels il abandonna son …
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ÉBÉNISTE
Antoine Bonnemain

Antoine Bonnemain

Antoine Bonnemain Dit "Bonnemain le jeune", Antoine Bonnemain est le frère de Pierre Bonnemain. Reçu maître menuisier ébéniste le 18 juillet 1753. Il florissait sous Louis XV et sous …
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MENUISIER
Pierre Nogaret

Pierre Nogaret

Pierre Nogaret (1718 - 23 août 1771) Menuisier en sièges. Maitre en 1745 à Lyon. Le plus célèbre menuisier lyonnais. Ces ouvrages, presque tous en noyer sculpté et verni, à décor …
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ÉBÉNISTE
François Rubestuck

François Rubestuck

François Rübestück (1722-1785) Ébéniste. Paris. Maître le 7 mai 1766.
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ÉBÉNISTE
Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd

Mathieu Criaerd (1689-1776) – ébéniste - maîtrise obtenue le 29 juillet 1738 : Ebéniste prolifique du règne de Louis XV, Mathieu Criaerd est connu pour ses nombreuses commodes en …
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ÉBÉNISTE
Fidelys Schey

Fidelys Schey

Fidelys Schey (Mort le 29 juillet 1788) Ébéniste d'origine badoise. Paris. Maître le 5 février 1777.
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste Delaunay

Jean-Baptiste Delaunay

Jean-Baptiste Delaunay (Mort en avril 1778) - Menusier, maîtrise le 13 novembre 1764.
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ÉBÉNISTE
Jean Caumont

Jean Caumont

Jean Caumont (1736 - 4 septembre 1800) - Paris. Maître le 14 décembre 1774. Mobilier national Paris: console bois doré, style Louis XVI, signée : J.Caumont M. E.
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ÉBÉNISTE
David Roentgen

David Roentgen

David Roentgen (11 août 1743 - 12 février 1807) Ébéniste-marqueteur. Maître le 24 mai 1780. Originaire d'Allemagne. Il n'était pas établi à Paris et n'y avait qu'un dépôt ou il …
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ÉBÉNISTE
Pierre Walter

Pierre Walter

Pierre Walter, ébéniste, maîtrise sans doute avant 1738. Il travaillait comme ouvrier libre grande rue du Faubourg-Saint-Antoine vers le milieu du règne de Louis XV
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LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre