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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Evald Maurice-Bernard

Maurice-Bernard Evald Menuisier-ébéniste, de son vrai nom Ewald. Paris. Maître le 5 octobre 1766. Il travailla en 1770 au cabinet servant de coffre à bijoux à la jeune dauphine.
Estampille de Maurice-Bernard Evald

Né en Allemagne, Evald reçoit à Paris ses lettres de maîtrise en 1765 et s’établit rue du Bac, à l’angle de la rue Saint-Dominique. Très vite il obtient une grande notoriété et devient un ébéniste en vogue. Il travaille pour la Cour et pour une clientèle issue de la riche aristocratie. Ses ouvrages, de style Louis XV ou Transition, sont généralement classiques, plaqués de bois de rose ou bois de violette, avec des encadrements d’amarante. Il se faisait souvent seconder par d’ habiles ouvriers, la plupart d’origine allemande. Il produit également des modèles plus élaborés, ornés de fines marqueteries de motifs miniaturisés ou de cuivres fondus chez Leriche et dorés par Jean Lantru. On peut mentionner une petite table de salon de style Louis XV à trois tiroirs, un petit meuble Transition à deux portes et à la façade légèrement bombée, une commode à deux niveaux de tiroirs surmontés d’un tiroir ceinture, à panneaux marquetés de chevrons.....On sait qu’il a exécuté un splendide cabinet à bijoux, dessiné par l’architecte Bélanger, offert par Louis XV à la dauphine Marie-Antoinette, en bois de noyer richement sculpté et doré, à panneaux recouverts de velours cramoisi à broderies d’or. Ce somptueux ouvrage a malheureusement disparu sous la Révolution. Mais la prospérité de la maison d’Evald fut de très brève durée. En 1772, il perdit sa femme et à partir de ce moment un véritable désordre dans ses affaires le fit crouler sous les dettes. Pour échapper à ses créanciers il disparut définitivement en 1774, en abandonnant une très grande quantité d’oeuvres dont notamment de nombreuses bibliothèques de voyage en noyer, des bureaux à tambour en bois de rose, une petite « table à café » en acajou et d’autres meubles marquetés de fleurs ou de paysages.

MUSÉE

  • Petite table chiffonnière, marquetée sur toutes les faces de fleurs de jasmin. Elle repose sur quatre pieds légèrement cambrés et comporte trois tiroirs superposés sur la face principale. dessus de marbre veiné encastré dans une ceinture en bronze. Chutes, moulures, entrées de serrure et sabots en bronze doré. - N°MAD1569 - Musée des Arts Décoratifs - Lyon

BIBLIOGRAPHIE

  • Le mobilier du XVIIIe siècle dans les musées de la région Rhône-Alpes, n°141 ; Le mobilier, page 15
  • Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2002
  • Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934
  • L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle - Jean Nicolay - édition Pygmalion - 1976