Paire de commodes en demi-lune Louis XVI estampillées Ferdinand Bury paris, fin du XVIIIe siècle

... noirci. L’ ensemble de la structure est agrémentée de bronzes dorés. En façade, une baguette souligne l’entité des deux tiroirs interrompue au centre par un médaillon ovale dans un encadrement rectangulaire. Les vantaux latéraux, ainsi que les cinq tiroirs supérieurs accueillent également ce même filet. L’ornementation en bronze est complétée par des chutes
feuillagées au niveau des montants, des feuilles de laurier sur le tablier ainsi que des bagues et toupies au niveau des pieds
fuselés cannelés. Un dessus de marbre coiffe l’ensemble.
Elles portent l’estampille de Ferdinand Bury (1740-1795), reçu Maître Ebéniste en 1774, appelé selon les documents
de l’époque par son simple prénom, Ferdinand.

Peu de pièces sont frappées de l’empreinte de cet ébéniste qui jouit d’une grande réputation à son époque. Peu de documentation également quant à sa production dont on sait qu’elle se
concentrait principalement sur l’emploi de l’acajou dans un style exclusivement Louis XVI aux lignes strictes. Peu de meubles en placage et en marqueterie géométrique sortirent de son atelier.
D’après les archives, il collabora étroitement avec André-Antoine Ravrio (1759- 1814) pour l’exécution des bronzes, gage
de qualité et de préciosité.
Peu de meubles de Bury sont aujourd’hui référencés. Le Musée Cognacq-Jay conserve une petite table à écrire en
marqueterie géométrique (fig. 1), tandis que le Musée du Louvre, présente une commode, léguée par Isaac de Camondo après qu’il l’ait acquise auprès de la collection Double et Rikoff, portant la double estampille de Riesener et de Bury qui semble attester d’une collaboration entre les deux hommes (fig. 2).
à noter qu’une table coiffeuse est mentionnée dans le catalogue de la vente de la collection Simone Berriau le 28 mai 1936.