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Les ébénistes du XVIIIe siècle

Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes. Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois ...

ÉBÉNISTE
Philippe-Claude Montigny

Philippe-Claude Montigny

Philippe Claude Montigny (1734-1800) – ébéniste – maîtrise obtenue le 29 janvier 1766 : Ebéniste de talent, Philippe Claude Montigny s’illustre par ses ouvrages réalisés dans le …
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ÉBÉNISTE
Jean-Pierre Latz

Jean-Pierre Latz

Jean-Pierre Latz (1691-1754) : Jean-Pierre Latz est l’un des plus grands ébénistes du règne de Louis XV, même s’il ne laisse derrière lui qu’un nombre assez limité de meubles …
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ÉBÉNISTE
Louis-Hyacinthe Delion

Louis-Hyacinthe Delion

Louis-Hyacinthe Delion (1721 - 22 janvier 1793) Menuisier-ébéniste Paris Maître le 4 septembre 1766. Il exerça rue Saint-Sauveur, N 44. Bien qu'il est sous le règne de Louis XVI, il a …
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ÉBÉNISTE
René Cresson

René Cresson

René Cresson (vers 1705-av. 1749) – menuisier en siège – maîtrise obtenue le 28 janvier 1738 : Né dans une grande famille de menuisiers, René Cresson n’est l’auteur que d’une …
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ÉBÉNISTE
Jean-François Oeben

Jean-François Oeben

Jean-François Oeben - Ébéniste-marqueteur. Paris. Célèbre ébéniste de Louis XV, originaire d'Allemagne. Il travailla dans l'atelier de Charles-Joseph Boulle. Sa vogue ne tenait pas …
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ÉBÉNISTE
René Dubois

René Dubois

René Dubois (1737-1799) Menuisier-ébéniste. Paris.Maître le 25 juin 1755. ébéniste de la reine en 1779. Il signa ses ouvrages avec l'ancien poinçon paternel. I.DUBOIS.
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ÉBÉNISTE
Adrien Delorme Faizelot

Adrien Delorme Faizelot

Adrien Delorme - ébéniste – maîtrise obtenue le 22 juin 1748 : Très bon ébéniste du XVIIIème siècle, Adrien Delorme s’est rendu célèbre par ses marqueteries, ses laques et ses …
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ÉBÉNISTE
Jean-Ulric Erstet

Jean-Ulric Erstet

Jean-Ulric Erstet (Mort en 1780) - Ébéniste. Paris. Maître 1740. Il exerça rue des Prouvaires, puis rue des Vieux-Augustins, près de la place des Victoires. Il inventa une sorte de …
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ÉBÉNISTE
Antoine-Mathieu Criard

Antoine-Mathieu Criard

Antoine-Mathieu Criard (1724-1787) - Ébéniste. Paris - Maître le 22 avril 1747. Il a acquit une juste renommée et continué dignement les traditions d'une lignée d'ébéniste probes et …
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ÉBÉNISTE
Clément Bergez

Clément Bergez

Clément Bergez (Mort en mai 1780) - menuisier en chaises. Reçu maître en 1720. Il exerça rue du Cimetière-Saint-Nicolas où il mourut en 1780.
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ÉBÉNISTE
Pierre-Benoît Marcion

Pierre-Benoît Marcion

Pierre-Benoît Marcion Ébéniste. Paris. Fut l'un des fournisseurs de Napoléon Ier. Dès l'époque Directoire, il tenait un atelier et un magasin d'ébénisterie, rue …
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ÉBÉNISTE
Pierre Dupré

Pierre Dupré

Pierre Dupré (1732-1799), ébéniste parisien maître le 17 décembre 1766. Il s'établit comme artisan libre rue du Faubourg-Saint-Antoine avant sa maîtrise. On a signalé sa marque sur …
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ÉBÉNISTE
Jean Avisse

Jean Avisse

Jean Avisse (1723-1796) - Ébéniste. Paris. Maître le 10 Novembre 1745. C'est le plus grand du nom par la qualité de sa production.
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ÉBÉNISTE
Bernard II Van Risen Burgh BVRB

Bernard II Van Risen Burgh BVRB

Bernard II Van Risen Burgh (Paris, avant 1705 - Paris, 23 février 1766) Reçu Maître en 1730. BVRB à produit que des meubles de grand luxe dans l'esprit rocaille qui florissait au milieu …
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ÉBÉNISTE
 Jacob Desmalter et Cie

Jacob Desmalter et Cie

Jacob Desmalter et Cie est l'association du père Jacob et de son fils François-Honoré, qui avait adjoint à son patronyme le nom de « Desmalter ». Cette association se forma à la mort …
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ÉBÉNISTE
Georges Kintz

Georges Kintz

Georges Kintz - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 18 décembre 1776.
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ÉBÉNISTE
Jean-Baptiste Vassou

Jean-Baptiste Vassou

Jean-Baptiste Vassou (1739-1807) - Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 28 janvier 1767. Vassou s'est fait connaître par une production assez abondante de jolis meubles, presque tous …
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ÉBÉNISTE
Pierre Defriche

Pierre Defriche

Pierre Defriche - Menuisier-ébéniste Paris Maître le 9 juillet 1766. Il exerça rue Sainte-Marguerite jusque vers 1788. Il a produit des meubles Louis XV, Transition et Louis XVI de bonne …
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ÉBÉNISTE
Joseph Stockel

Joseph Stockel

Joseph Stockel (1743-1802) Ébéniste. Paris. Maître le 2 août 1775. D'origine allemande.
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ÉBÉNISTE
Mathieu-Guillaume Cramer

Mathieu-Guillaume Cramer

Mathieu Guillaume Cramer ( ?-1794) – ébéniste – maîtrise obtenue le 4 septembre 1771 : Ebéniste du XVIIIème siècle, Mathieu Guillaume Cramer est connu pour ses nombreux petits …
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ÉBÉNISTE
Conrad Mauter

Conrad Mauter

Conrad Mauter (1742-1810) Ébéniste , maître le 10 septembre 1777. Ébéniste du comte d'Artois, originaire d'Allemagne, ses talents se firent surtout remarquer dans la fabrication de …
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ÉBÉNISTE
Nicolas Parmantier

Nicolas Parmantier

Nicolas Parmantier (1736 - 1801) Menuisier à Lyon avant la Révolution. Maître en 1768. Il employait une estampille très analogue à celle dont s'était servi son compatriote Nogaret. On …
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ÉBÉNISTE
Etienne Meunier

Etienne Meunier

Etienne Meunier - menuisier en siège. Paris. C'est le plus réputé des menuisiers de ce nom. Il exerçait rue de Cléry vers le milieu du dix-huitième siècle. On lui doit des ouvrages …
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ÉBÉNISTE
Jacques-Pierre Letellier

Jacques-Pierre Letellier

Jacques-Pierre Letellier Menuisier-ébéniste. Paris. Maître le 16 décembre 1767. Il travailla rue du Faubourg-Saint-Antoine durant plus d'une vingtaine d'années. Il a laissé sa marque …
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LES ESTAMPILLES DES MAITRES-ÉBÉNISTES



Il convient, avant d'étudier les estampilles des maîtres-ébénistes au XVIIIe siècle, de résumer l'histoire des jurandes.

Il faut remonter au XIIIe siècle pour constater l'existence d'une organisation corporative chez les ouvriers du bois.

En effet, dans le livre des Métiers, publié par Étienne Boileau, l'illustre prévôt des marchands, en 1268, sont reproduits les statuts de la corporation qui comprenait alors les huchiers et charpentiers de la grande et de la petite cognée. Cent ans plus tard, Aubriot, prévôt de Paris, institue le privilège des maîtres et fixe le régime de la corporation. Des ouvriers candidats à la maîtrise, il prescrit d'exiger la production d'un chef-d'œuvre. D'autre part, leur accession au grade restait subordonnée à l'approbation des maîtres. Ces deux principes subsisteront jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle ne modifie pas l'institution. Au XVIIe siècle, les menuisiers en ébène se séparent des menuisiers de la petite cognée. Ils vont bientôt prendre le nom d'ébéniste, évidemment fondé, à l'époque où se faisaient les 'cabinets en ébène'.

Au milieu du XVIIIe siècle, toutefois, vont s'aggraver les difficultés mises à l'accès d'hommes nouveaux dans le corps de privilégiés.

Les candidats seront tenus de fournir la preuve qu'ils ont travaillé pendant trois ans au moins chez un maître, et payer une redevance qui variait selon qu'ils étaient les parents ou seulement les apprentis du maître. Celui qui n'était ni l'un ni l'autre payait un tribut de 500 livres et devait justifier de six années de pratique en la qualité d'ouvrier libre.

Ces mesures avaient pour effet, sinon pour objet, de maintenir les brevets de maîtrise dans les mêmes familles, et d'ériger en droit héréditaire ce qui, dans l'origine, était une garantie de valeur professionnelle individuelle.

C'est là, d'ailleurs, le reproche fondamental et persistant qu'au corps des maîtres adressait la corporation des ouvriers libres, qui s'étaient groupés à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Ceux-ci accusaient ceux-là de mettre obstacle au progrès technique au bénéfice de leurs routines. Il est à remarquer que ce même reproche était adressé aux maîtres par les ouvriers que la couronne, dès la seconde moitié du XVIe siècle, avait soustraits au contrôle de la jurande en leur accordant le titre d'artisans et marchands suivant la cour.

Le privilège du logement au Louvre créé par Henri IV, père des industries françaises, les droits d'exception fondés par lui en faveur des lissiers des Gobelins, bientôt, sous Louis XIII, l'établissement des Académies n'ont eu d'autre objet que d'arracher le travail indépendant à la tutelle des corporations.

Les jurandes défendirent leur crédit plus encore que leurs privilèges en imposant à leurs membres l'obligation d'estampiller leurs oeuvres.

C'était comme une caution de belle exécution que les jurandes conféraient aux travaux des maîtres, et, par voie de conséquence, c'était une suspicion qu'elles jetaient sur les oeuvres que leurs auteurs n'avaient pas qualité pour poinçonner du fer de la maîtrise. Celui-ci formait le monogramme J.M.E, initiales des mots juré-maîtres-ébénistes, et non pas, comme on l'a dit, jurés-menuisiers-ébéniste.

Cette marque mesure réellement 7mm de hauteur sur 1cm de largeur.

jme
juré-maîtres-ébénistes

On la trouve apposée non loin de l'estampille particulière au maître.

C'est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d'amende, obligatoire.

Auparavant, si quelques artisans avaient (on en a trouvé des exemples dès le XVe siècle) signé leurs ouvrages principaux, le fait restait exceptionnel et volontaire. André-Charles Boulle, de qui l'oeuvre est immense n'a jamais marqué ses meubles.

La plupart des estampilles comprennent le nom complet des maîtres et l'initiale de ses prénom. Les caractères en sont des capitales, et généralement des capitales romaines. Leu hauteur varie de 4 à 8 millimètres: un grand nombre en mesurent 5. Entre l'initiale et le nom, l'usage était d'insérer une fleur de lys; quand éclata la Révolution, la fleur de lys limée devint un simple point. D'ailleurs, il est rare que le dessin de l'emblème ait été nettement tracé par le poinçon.

La place réservée à l'estampille varie suivant le meuble.

Quand un plateau de marbre doit couvrir celui-ci, comme il advient pour les commodes et les secrétaires de dames, l'estampille est ordinairement gravée sur l'arase des montants, ou sur l'une des traverses cachées par le plateau. L'estampille des tables et des bureaux plats se lit sur le bord d'un tiroir; celle des petits meubles est généralement apposée dessous. Les sièges ont été signés, tout d'abord, sur le dossier, puis à l'intérieur de bâti. G. Jacob pose ordinairement son estampille entre les deux pieds postérieurs. Rares sont les estampilles au fer chaud, de même que les marques à l'encre grasse.

Guillaume Janneau (1887-1981), Professeur à l'école du Louvre