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Nicolas Loir (1624 - 1679) - Sainte Marie-madeleine Pénitente Dans Le Désert
Nicolas Loir (1624 - 1679) - Sainte Marie-madeleine Pénitente Dans Le Désert - Tableaux et dessins Style Renaissance
Réf : 105759
VENDU
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
L. 53 cm X l. 48 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - Nicolas Loir (1624 - 1679) - Sainte Marie-madeleine Pénitente Dans Le Désert
Poncelin de Raucourt Fine Arts
Poncelin de Raucourt Fine Arts

Tableaux et dessins du XVIe au XIXe siècle


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Nicolas Loir (1624 - 1679) - Sainte Marie-madeleine Pénitente Dans Le Désert

Nicolas Loir (1624 -1679)
Sainte Marie-Madeleine pénitente dans le désert

Huile sur toile. 52 x 48 cm

Provenance :
Peut-être vente de la succession du peintre Goutmann, Paris, 20 septembre 1819 (expert : Bon-Thomas Henry ;
Lugt 9657), n° 17 : « Nicolas Loir. Madeleine, dans un désert, se livre à la pénitence ».
Christie’s, London, 16 June 1967, lot 49 (as Marcantonio Franceschini);
Collection Oliver Lyttelton
Sotheby’s, Londres, 19 March 1975, lot 2 (as Giovanni Gioseffo Dal Sole);

Note
Nicolas Loir est l’un de ces peintres-académiciens dont on mesure toujours davantage l’importance au cours du règne de Louis XIV (voir tout récemment, Fr. Marandet, « Nicolas Loir : oeuvres inédites et classements erronés », Bulletin du Musée hongrois des Beaux-arts, 2020, n° 125, p. 127-150). Elève de Sébastien Bourdon à Paris, Nicolas Loir séjourna à Rome entre 1647 et 1649, et reçut commande, dès son retour en France en 1649, du prestigieux « May » ...

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... de Notre-Dame (in situ). Ayant été reçu à l’Académie royale de peinture et sculpture en 1666 (Allégorie du progrès des arts sous Louis XIV, Château de Versailles), Nicolas Loir va dorénavant s’affirmer comme l’un des plus grands décorateurs de son temps, participant à des entreprises royales aussi célèbres que celle du Château des Tuileries puis celle du Château de Versailles (décor des appartements de la reine). Parallèlement à ces travaux de grande ampleur, Nicolas Loir démultiplia la production de tableaux de chevalet, suivant certainement en cela l’exemple de son maître Sébastien Bourdon. Or, c’est précisément à cet aspect de l’art de Nicolas Loir que se rattache le tableau que nous présentons (fig. 2). Son habileté à travailler « en petit » fut certainement remarquée dès les années 1650, comme en témoigne une oeuvre aussi soignée que Le Mariage de la Vierge du Musée de Budapest. Avec le temps, l’influence de Poussin et même celle de Raphaël (sensibles dans le « May » de 1650) avait laissé place à d’autres sources d’inspiration, tout particulièrement les grands Bolonais. Il est évident que pour dépeindre sa Sainte Marie-Madeleine pénitente,
Nicolas Loir avait en tête le tableau de même sujet par Annibal Carrache à la Galerie Doria Pamphilj (Rome ; fig. 1), tableau qu’il avait d’ailleurs certainement vu à Rome. On y retrouve une semblable disposition des jambes croisées laissant découvrir un pied au-delà du manteau. On note surtout la part accordée au paysage, avec le même genre d’effet suscité par le bouquet d’arbres légèrement translucide à même le ciel changeant. Comme bien souvent avec Nicolas Loir, le succès de ses compositions le conduisait à les répéter avec ici et là quelques variations. Ainsi connaît-on une autre Sainte Marie-Madeleine pénitente de Nicolas Loir, naguère dans le commerce d’art italien (fig. 4) : le personnage est cette fois accompagné d’angelots quoique le paysage soit moins soigné que dans notre tableau. Notons au passage que cette Sainte Marie-Madeleine pénitente portait justement une attribution erronée à l’école bolonaise (Marcantonio Franceschini), qui constitue la base de la production tardive de Nicolas Loir. La meilleure preuve du classement de notre tableau sous le nom de Nicolas Loir est l’existence du Mariage mystique de sainte Catherine de Nicolas Loir (vente Christie’s, New York, 29 janvier 1998, n°222. Huile sur toile. H. 51 ; L. 67). Mis à part la position des bras, la silhouette de la sainte Marie-Madeleine est identique à celle de la Vierge (et on note que même la ligne de démarcation entre le manteau et la robe de la sainte est identique). Ironie de l’histoire, Nicolas Loir
réemploya la silhouette de la sainte Catherine dans un Christ en croix, faisant cette fois office de sainte Marie-Madeleine (Marandet, op. cit., p. 133, repr.)… Le tableau que nous présentons est d’autant plus important qu’il anticipe la vogue de la peinture bolonaise, si forte chez les peintres académiciens français des années ultérieures. On songe notamment à Louis Licherie et aux frères Bon et Louis de Boullogne. Tout laisse en effet penser que la Sainte Marie-Madeleine pénitente fut peinte par Nicolas Loir aux alentours de 1670 soit au sommet de sa carrière.

François Marandet, Londres, le 25 novembre 2022.

Poncelin de Raucourt Fine Arts

Tableaux XVIIe siècle Renaissance

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