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Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux
Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux - Tableaux et dessins Style Directoire Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux - Stéphane Renard Fine Art Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux - Directoire Antiquités - Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux
Réf : 105266
65 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Henri-Pierre Danloux
Provenance :
France
Materiaux :
Paire de toiles marouflées sur panneau
Dimensions :
l. 30 cm X H. 35 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIIe siècle - Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux XVIIIe siècle - Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux Directoire - Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux Antiquités - Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux
Stéphane Renard Fine Art
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Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


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Deux portraits royaux (le duc d'Angoulême et le duc de Berry) par H.P. Danloux

Ces deux portraits royaux sont un témoignage historique majeur du séjour du comte d’Artois (le futur Charles X) et de sa famille à Edimbourg en 1796. Donnés par les modèles à Lord Adam Gordon, le Gouverneur d’Edimbourg, et conservés dans sa descendance jusqu’à ce jour, ils nous donnent une image vivante et spontanée des ducs d’Angoulême et de Berry et démontrent la pleine assimilation de l’art des portraitistes britanniques par Danloux, alors émigré à Londres.

1. Henri-Pierre Danloux, un portraitiste dans la tourmente révolutionnaire

Né à Paris en 1753, Henri-Pierre Danloux est d’abord l’élève du peintre Nicolas-Bernard Lépicié (1735 – 1784) puis en 1773 de Joseph-Marie Vien (1716 – 1809) qu’il suit à Rome quand celui-ci devient Directeur de l’Académie de France à la fin de l’année 1775.

Rentré en France vers 1782, il s’installe pendant quelques années à Lyon avant de revenir à Paris en 1785. Un de ses premiers portraits ...

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... est celui de la baronne d’Etigny. Il se lie ensuite avec ses deux fils Mégret de Sérilly et Mégret d’Etigny qui deviennent à leur tour des commanditaires. Cette proximité avec la famille d’Etigny est encore renforcée par son mariage en 1787 avec Antoinette de Saint-Redan, une parente de Madame d’Etigny. Il part après son mariage pour Rome et ne rentre en France qu’en 1789.

Les débordements jacobins amènent Danloux à choisir l’émigration en Angleterre en 1792 . Danloux connait un grand succès en Angleterre en tant que portraitiste avant de revenir en France en 1801.

Sa peinture évolue au contact des portraitistes anglais : ses coloris se réchauffent (comme en témoigne le portrait du duc d’Angoulême que nous présentons), son exécution s’élargit. « Je suis devenu très anglais » reconnait-il lui-même.

2. Description des deux portraits et éléments biographiques sur les modèles

Le duc d’Angoulême (1775-1844) était le fils aîné du comte d’Artois, le frère cadet du roi Louis XVI (le futur roi Charles X), et de son épouse Marie-Thérèse de Savoie. Il est ici représenté, dans la fraîcheur de sa jeunesse, en uniforme de colonel-général du régiment « Angoulême-Dragons ».

Il porte le cordon bleu de l’ordre du Saint-Esprit, qui lui avait été remis en 1787 et deux décorations : la croix de Saint-Louis et la croix de Malte, puisqu’il était également Grand Prieur de l’ordre de Malte.

Né le 16 août 1775 à Versailles, Louis-Antoine d’Artois suit ses parents en émigration dès le 16 juillet 1789 et s’engage en 1792 dans l’armée des émigrés du prince de Condé. Après son séjour à Edimbourg (sur lequel nous reviendrons) il rejoint la cour du futur roi Louis XVIII alors en exil et épouse en 1799 sa cousine germaine Marie-Thérèse Charlotte de France, la fille de Louis XVI et l’unique survivante de la famille royale. Le couple n’aura pas de descendance.

Le duc d'Angoulême règnera l’espace d’un instant lors de l’abdication de Charles X en 1830 avant de renoncer à ses droits en faveur de son neveu Henri d’Artois, le duc de Bordeaux. Il suit son père en exil et meurt le 3 juin 1844 à Gorizia (aujourd’hui en Italie).

Son jeune frère le duc de Berry est représenté en uniforme de la cavalerie noble de l'Armée de Condé. Il porte le cordon bleu de l’ordre du Saint-Esprit, qui lui avait été remis en mai 1789 et la croix de Saint-Louis (en partie cachée par le cordon bleu).

Né le 24 janvier 1778 à Versailles, Charles-Ferdinand d’Artois suit également ses parents en émigration et rejoint en 1792 l’armée des émigrés du prince de Condé. Après son séjour à Edimbourg, il reste en Grande-Bretagne. Il épouse en 1816 Marie-Caroline de Bourbon, princesse des Deux-Siciles (une petite-fille du roi Ferdinand 1er des Deux-Siciles et de la reine Marie-Caroline, elle-même sœur de la reine Marie-Antoinette), née en 1798.

Le duc de Berry connait une fin tragique puisqu’il est poignardé le 13 février 1820 à sa sortie de l’opéra de la rue Richelieu par Louis Pierre Louvel, un ouvrier bonapartiste. Son épouse, enceinte de quelques semaines à sa mort, met au monde sept mois plus tard Henri d’Artois, le duc de Bordeaux, qui sera appelé « l’enfant du miracle » par Lamartine, mais qui n’aura pas de descendance, mettant fin à la branche Artois des Bourbons.

3. Le séjour de Danloux à Edimbourg

Le livre du Baron Portalis publié en 1910 nous donne des détails sur le séjour britannique de Danloux grâce aux nombreux extraits de son journal qui y sont publiés.

Le 13 juin 1796 Danloux reçoit dans son atelier à Londres la visite du comte de Damas venu lui remettre une lettre de Madame de Polastron le priant de venir peindre le comte d’Artois à Edimbourg mais ce n’est que le 13 septembre qu’il part pour l’Ecosse. Arrivé à Edimbourg, le peintre commence par réaliser le portait du comte d’Artois (7ème photo de la galerie).

Le comte d’Artois avait rapidement été rejoint par une petite cour de fidèles animée par Louise de Polastron, sa maîtresse en titre. Après le portrait du comte d’Artois – qui en est très satisfait – Danloux s’attaque à celui de son fils aîné le duc d’Angoulême (dont nous savons par son Journal qu’il était achevé le 27 septembre). Celui-ci réalise ensuite deux répliques de ces deux portraits, destinées à être offertes à des amis du prince.

Les lettres de sa femme témoignent d’une véritable satisfaction de l’artiste après la réalisation de ces deux portraits : « il me mande qu’il a fini le portrait de M. le Duc d’Angoulême qui est aussi bien que celui de son père. Il avait eu une espèce de petit triomphe : Monsieur, dînant un jour chez Lord Adam Gordon, gouverneur d’Edimbourg, envoya chercher après le dîner son portrait, puis mon mari. A son arrivée, Lord Adam alla au-devant de lui, lui fit mille excuses de ne pas l’avoir invité et le força de boire avec lui pendant deux heures ».

4. Lord Adam Gordon (circa 1726 – 1801)

Lord Adam Gordon, nommé Gouverneur (militaire) d’Edimbourg en 1796, résidait avec quelques familles écossaises au palais d’Holyrood et avait eu la charge d’accueillir le comte d’Artois et ses fils à leur arrivée à Edimbourg. Il commanda à Danloux pendant le séjour de ce dernier à Edimbourg son propre portrait, aujourd’hui conservé dans les Galeries Nationales d’Ecosse.

5. Œuvres en rapport

Le comte d’Artois quitte Edimbourg pour s’établir à Londres en 1799. Il n’est possible de savoir avec certitude si les répliques des portraits ont toutes été réalisées à Edimbourg ou pour certaines après son retour à Londres.

Il nous semble certain en revanche que, comme indiqué dans les deux cartouches, nos deux tableaux ont été donnés à Lord Adam Gordon par les deux jeunes princes à Edimbourg.

Nous savons qu’il existait au moins trois versions du portrait du duc d’Angoulême mais nous n’en avons retrouvé qu’une autre, conservée (ainsi que le portrait du duc de Berry) au château de Versailles (photos dans la galerie). Ces deux portraits ont une taille identique, très légèrement supérieure à celle de notre portrait du duc de Berry .

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Stéphane Renard Fine Art

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