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Buffet de chasse à double évolution et pierre de Bourgogne - Paris XVIIIe
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Réf : 106939
11 500 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Dimensions :
l. 125 cm X H. 91.5 cm X P. 61.5 cm
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Antiquités Philippe Glédel
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Mobilier 18e, Meubles régionaux, Meubles de port


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Buffet de chasse à double évolution et pierre de Bourgogne - Paris XVIIIe

Rare buffet de chasse en chêne massif dit buffet "à double évolution".
Paris - Époque XVIIIe.

Ce meuble d'appui très architecturé constitue le véritable modèle de buffet de chasse parisien, proche dans ses dimensions et ses formes générales de l'archétype bien connu reproduit par le menuisier Nicolas Duval qui s'en fit une spécialité. Il convient en effet de souligner l'impression de puissance harmonieuse qui se dégage de ce meuble, les larges sections de bois employées et les épaisses moulures poussées, le parfait découpage de son architecture : largeur des tiroirs s'alignant sur celle des petits vantaux, excellentes proportions des grands vantaux (entre hauteur et largeur) déterminant le cintre et la taille des panneaux, bon rapport de proportion également entre hauteur et largeur, marbre et plinthe, et enfin rares côtés moulurés en arc dits "en chapelle"...
Il n'est pas inutile de rappeler (sans parler ici des exemplaires aux appellations imprudemment ...

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... galvaudées par divers amateurs) qu'au moins soixante dix pour cent des buffets bas de chasse peuvent être présumés comme faux, tant en effet ont été fabriqués depuis le XIXe siècle et jusqu'à nos jours dans des ateliers de Paris et du Nord de la France, à partir d'anciens éléments de boiserie, d'armoires ou de buffets à deux corps (certains éléments récupérés déjà dotés de la double évolution, d'autres entièrement refaits, ferrures comprises) des exemplaires "semblables" à ceux, devenus fort rares, meublant autrefois les grandes propriétés, les relais de chasse et surtout les châteaux de L' Île de France et quelquefois même ceux de province.
Pour ce qui concerne l'authenticité, notre buffet est à cet égard rassurant au premier coup d' œil. Ainsi les montants avants, moulurés dans la masse et sans extrémités arrondies rapportées en épaisseur, ne posent pas le problème de savoir s'il s'agit d'un modèle construit à l'économie de bois ou d'une transformation. Sa pierre de Bourgogne ensuite (car on dira ici pierre et non marbre) en dit beaucoup, par son épaisseur de 42 mm, son bec-de-corbin avec un cavet au-dessous typique du Louis XIV en dessous, son débit à la main (on verra notamment le contre-parement anciennement smillé) et surtout sa remarquable patine et ses nombreuses traces de vécu. Il s'agit d'une pierre de Corton (appellée aussi pierre de Ladoix).
"La carrière de Corton est située sur la commune de Ladoix-Serigny en Côte d’Or entre Beaune et Dijon. Cette belle pierre immédiatement reconnaissable à sa robe beige rosée parsemée de veines violines est une pierre authentique et chargée d’histoire. Le Palais des Ducs de Bourgogne à Dijon ou les célèbres Hospices de Beaune sont notamment construits avec cette pierre.
La pierre de Corton particulièrement appréciée dans la restauration de maisons anciennes est la pierre de Bourgogne par excellence : sa nature compacte et dure, sa belle patine lui confèrent l’authenticité des vieilles dalles de Bourgogne.
Sa faible porosité et ses couleurs en font une pierre très facile d’entretien."
Extrait de La pierre naturelle - Marbrerie SETP - Voir : https://marbrerie.setp.fr/corton

Le meuble ouvre par deux tiroirs munis de leurs serrures en fer et par deux vantaux brisés, cet accommodement à double repliement permettant d'ouvrir les portes au maximum et même de les rabattre en côté, et ceci dans un double dessein de présentation ainsi que de service des vaisselles, plats d'argent et services de tables qui y étaient entreposés. Précisons même qu'il était au XVIIIe siècle fort en usage de laisser le buffet portes grandes ouvertes pendant le repas, et Roubo décrit cette habitude en soulignant que cela se pratiquait "plus cependant par ostentation que par nécessité". Notre exemplaire reprend encore les principales caractéristiques du classique buffet parisien : cintre allongé des portes et épaisses moulurations à cadre, base à plinthe, étroits et profonds tiroirs dits "à couteaux", car en effet destinés à recevoir les couteaux utilisés pour la découpe des gibiers, d'où l'appellation du meuble.
Il faut noter d'ailleurs que ce type de buffet a été réalisé tant par des maîtres-menuisiers parisiens, qui étaient en effet spécialisés dans le mobilier en bois naturel (tel que commodes parisiennes en bois naturel de chêne, noyer ou hêtre), que par des ébénistes, sans doute du fait d'une forte demande de la clientèle aristocratique. Entre les deux types de fabrications, peu de différence en vérité, cependant nous avons tout de même remarqué que le bâti exécuté par un ébéniste sera souvent, comme l'on peut s'y attendre, de fabrication plus fine, bien qu'aussi solide, et ainsi le plancher supérieur sera monté en panneaux avec traverse médiane plutôt que simples planches, les côtés, et même parfois le dos, comporteront davantage de planches (probablement parce que l'artisan ébéniste est mieux informé et soucieux du retrait consécutif au séchage dans le temps des larges sections, mais on peut logiquement penser qu'il dispose également de moins de place de stockage pour le bois massif).
Celui-ci nous paraît l'oeuvre d'un menuisier et on ne doit pas s'étonner de l'absence d'estampille sur ce buffet qui pourrait avoir été fabriqué avant l'obligation d'estampiller (à partir de 1743 - légalisée en 1751) et la généralisation de son usage.

Huit gonds, deux petites entrées de serrures découpées et deux serrures de tiroir, quatre charnières intérieures découpées, une grosse serrure sur le battant droit et une fort belle espagnolette sur le gauche, une entrée de serrure à tête de coq, trois clés (le tout parfaitement d'origine sur le meuble).
Meuble entièrement réalisé dans un superbe chêne massif de haute futaie (y compris le bâti et toutes ses fonçures, excepté l'étagère en sapin). Très bel état de conservation de l'ensemble. Parfaitement revu par notre menuisier.

Travail parisien d'époque Régence ou début du Louis XV, première moitié du XVIIIe siècle.

Dimensions : 91,5 cm de hauteur x 125 cm de largeur x 61,5 cm de profondeur.

Conditions générales de livraison :

Pour tout objet ou meuble à partir de 5.000 euros, nous livrons nous-mêmes gratuitement partout en France (et parfois même au delà), il y a possibilité d'obtenir cette même prestation pour des pièces de moindre valeur suivant la destination et le délai.

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