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Portrait de Monsieur Aubert par Nicolas de Largillière (1656-1746)
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Réf : 107776
120 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Nicolas de Largillière (1656-1746)
Provenance :
France
Materiaux :
Huile sur toile marouflée sur panneau
Dimensions :
l. 103 cm X H. 134.5 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIIe siècle - Portrait de Monsieur Aubert par Nicolas de Largillière (1656-1746) XVIIIe siècle - Portrait de Monsieur Aubert par Nicolas de Largillière (1656-1746) Louis XV - Portrait de Monsieur Aubert par Nicolas de Largillière (1656-1746) Antiquités - Portrait de Monsieur Aubert par Nicolas de Largillière (1656-1746)
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Portrait de Monsieur Aubert par Nicolas de Largillière (1656-1746)

134.5 x 103 cm (53’’ x 40 ½’’) – Encadré 164 x 133.5 cm (64 9/16’’ x 52 9/16’’)
Provenance :
Arnold S. Kirkeby (1901-1962)
Donné par Arnold S. Kirkeby au Los Angeles County Museum of Art en 1955 où il est exposé jusqu’à sa vente chez Sotheby's, New York le 10 Janvier 1991, lot 82
Christie's, London, 7 Juillet 2010, lot 186, où il est acheté après la vente par les exécuteurs testamentaires de feu Edmund de Rothschild (1916-2009) pour être exposé à Exbury House
The Trustees of Exbury House

Littérature :
R. Brown, Bulletin of the Art Division, Los Angeles County Museum, VIII, 1957, pp.8-9, no. 4;
S. Schaefer and P. Husco, European Paintings and Sculpture in the Los Angeles County Museum of Art (Los Angeles, 1987), p. 53 (illustré et daté c. 1735);

Ce somptueux portrait d’apparat exécuté vers 1725-1730 représente Monsieur Aubert, Contrôleur Général des Ponts et Chaussées de France comme nous l’apprend une lettre posée sur le ...

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... bureau plat à côté duquel se tient notre modèle. La virtuosité du traitement des étoffes, la pose à la fois pleine d’autorité et d’assurance, le traitement vigoureux des deux mains, l’une découverte et l’autre gantée, sont représentatifs de l’oeuvre de Largillière arrivé ici au sommet de son art de portraitiste.

Ce portrait a par ailleurs une provenance assez extraordinaire : donné par Arnold S. Kirkeby, magnat américain de l’hôtellerie et développeur immobilier, il a fait partie pendant presque quarante ans des collections du Los Angeles County Museum avant d’être acquis en 2010 par les exécuteurs testamentaires d’Edmund de Rothschild pour orner sa demeure d’Exbury House (Hampshire), dans laquelle il est demeuré jusqu’à sa vente en 2022.

1. Nicolas de Largillière, un grand portraitiste européen

Nicolas de Largillière est l'un des principaux peintres européens de portraits, de peintures d'histoire et de natures mortes de la fin du XVIIe siècle et des quatre premières décennies du XVIIIe siècle.

Né à Paris en 1656, il est le fils d'un marchand-chapelier. Installé avec sa famille à Anvers en 1659, son père le met en apprentissage auprès d'Antoni Goubau (1616-1698), peintre de scènes de genre et de paysages. Elève prodige, Largillière est admis à la guilde des peintres de Saint-Luc alors qu'il n'a que dix-sept ans.

En 1679, Largillière s'installe à Paris, où il se spécialise dans le portrait baroque. Le peintre de batailles flamand Adam Frans van der Meulen (1631 ou 1632-1690) le présente à Charles Le Brun (1619-1690). Accepté comme candidat à l'Académie, il exécute comme tableau de réception un grand portrait de Le Brun (achevé en 1686, Paris, musée du Louvre - 8ème photo de la galerie).

En 1699, Largillière épouse Marguerite Élisabeth Forest et le couple a trois enfants. Il continue à produire des tableaux religieux et des natures mortes, mais c'est surtout en tant que portraitiste qu'il acquiert une immense réputation. Contrairement à son contemporain Hyacinthe Rigaud (1659-1743), il n'a que rarement bénéficié du patronage de la cour de Versailles, et sa clientèle se compose principalement de hauts fonctionnaires, d’ecclésiastiques, de membres de l'aristocratie ou des échelons les plus riches de la bourgeoisie, d'artistes et de dignitaires étrangers.

Au cours de sa longue carrière, il amasse une grande fortune et vit en grand. Ce vénérable artiste, qui avait formé Jean Baptiste Oudry (1686-1755) et avait su apprécier le génie de Jean Siméon Chardin (1699-1779), meurt en 1746 à l'âge de quatre-vingt-dix ans, après avoir été professeur, recteur, chancelier et directeur de l'Académie royale.

Autour de 1730, alors qu’il est déjà âgé de plus de 70 ans, il se révèle encore capable d’une verve et d’une fraîcheur tout à fait singulière : la charpente très solide de ses compositions, le dessin très assuré des mains, le modelé raffiné des carnations et le rendu admirable des étoffes que l’on retrouve dans les portraits d’apparat de cette époque sont la preuve d’un esprit ferme, d’un œil exceptionnellement vif et d’un génie demeuré intact.

2. Quelques éléments bibliographiques sur le modèle

Jean Aubert vivait à Paris, dans l’hôtel de Beringhen situé rue Saint-Nicaise, une rue aujourd’hui disparue qui se trouvait proche du Palais des Tuileries, sur la paroisse de Saint-Germain-l’Auxerrois.

Né vraisemblablement à la fin du XVIIème siècle, Jean Aubert avait épousé vers 1725 Marie Catherine Marchand (qui mourut en 1745). Originaire de Fontainebleau, elle était la fille d’un paveur du Roi et la sœur d’un entrepreneur des Ponts et Chaussées du Roi.

Bien que nous n’ayons pas retrouvé d’élément sur ses origines familiales, Jean Aubert semble appartenir à une famille de la bourgeoisie parisienne et disposer d’un peu de fortune qui lui permet successivement d’acquérir la charge de trésorier des Menus-Plaisirs de la Petite Écurie du Roi, puis vers 1728-1730 celle de conseiller du roi et de contrôleur général des Ponts et Chaussées de France. Il nous semble vraisemblable que la commande de ce portrait d’apparat ait été faite peu de temps après pour célébrer l’acquisition de cette charge.

3. Description de l’œuvre

Drapé d’un manteau écarlate qui évoquerait presque quelque pourpre impériale, Jean Aubert est représenté dans un costume de drap vert, coiffé d’une perruque poudrée (on peut d’ailleurs voir quelques traces de poudre sur le rebord de sa veste, au niveau des épaules), l’épée au côté. Dans un décor d’une austère grandeur, scandé de colonnes, attributs traditionnels de la force, il nous apparaît debout, face à nous.

La force de Largillière est d’avoir osé nous présenter une véritable explosion chromatique dans le traitement illusionniste du chatoiement des étoffes (rouge éclatant du manteau, relevé par des reflets eau-du-Nil au revers, jaune safran du gilet et des manches de sa veste). Ces couleurs vibrantes sont mises en valeur par des couleurs plus sourdes avec lesquelles elles contrastent.

Une des parties les plus virtuoses du tableau est à notre avis la nature morte placée sur le bureau plat dans le coin inférieur gauche du tableau. Dans un savant désordre, Largillière rassemble différents attributs de la vie intellectuelle : quelques livres, un encrier et une cloche d’argent, en partie cachée par une lettre, une plume et un bâton de cire, un portefeuille ouvert. La gamme chromatique se déploie exclusivement dans les blancs et les noirs, réhaussés de quelques touches de rouge. Le traitement des objets rappelle certaines compositions du jeune Chardin.

La main droite dégantée de Monsieur Aubert semble désigner, au milieu de cette nature morte, la lettre qui lui est adressée et qui nous révèle sa charge. Il nous semble que la plume appuyée sur l’encrier pourrait suggérer que l’encre en est à peine sèche, comme pour confirmer que ce tableau a bien été commandé pour célébrer son accession à cette charge prestigieuse.

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Stéphane Renard Fine Art

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