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Portrait d’homme de trois quarts, coiffé d’un bonnet, par Lagneau
Portrait d’homme de trois quarts, coiffé d’un bonnet, par Lagneau - Tableaux et dessins Style Louis XIII Portrait d’homme de trois quarts, coiffé d’un bonnet, par Lagneau - Stéphane Renard Fine Art Portrait d’homme de trois quarts, coiffé d’un bonnet, par Lagneau - Louis XIII Antiquités - Portrait d’homme de trois quarts, coiffé d’un bonnet, par Lagneau
Réf : 104209
VENDU
Époque :
XVIIe siècle
Signature :
Lagneau
Provenance :
France
Materiaux :
Pastel
Dimensions :
l. 19 cm X H. 26 cm
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Stéphane Renard Fine Art
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Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


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Portrait d’homme de trois quarts, coiffé d’un bonnet, par Lagneau

Lagneau est un des artistes français les plus mystérieux de l’époque de Louis XIII. Alors que son nom est le seul élément bibliographique que nous possédions, il a laissé derrière lui une éblouissante série de portraits au pastel, largement représentée dans les plus grandes collections publiques. Voici une œuvre typique de sa production : le portrait d’un anonyme, âgé d’une soixantaine d’années, qui nous regarde d’un air de connivence en esquissant un sourire …

1. « Lagneau mythique » ou le mouton à cinq pattes

L’absence totale de point d’ancrage sur la vie de Lagneau – un artiste dont même le prénom supposé (Nicolas) reste sujet à caution - a amené certains historiens de l’art à céder à ces jeux de mots faciles sur le nom de notre artiste.

Le consensus des historiens aujourd’hui est que Lagneau a « dû naître à la fin du XVIème siècle et vivre encore (ou mourir) au début du règne de Louis XIV » . Son nom (alors ...

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... orthographié « Laneau ») apparaît dans l’inventaire dressé en 1666 après le décès du peintre et éditeur d’estampes Jean 1er Leblond, et ce alors même que son œuvre n’a pratiquement pas été gravée (nous reviendrons sur ce point). Marolles est le premier à en parler dans son Livre des peintres composé dans les années 1670 ; « il en parle à l’imparfait, ce qui peut laisser croire que l’artiste était décédé à cette date ».

Ces quelques éléments ne répondent à aucune des questions que l’on peut légitimement se poser sur la vie de l’artiste, ou sur la finalité de son œuvre. Si ces dessins semblent bien être de véritables portraits et non des têtes d’expression, nous ne savons ni pourquoi ils ont été dessinés, ni qui ils représentent puisqu’« il n’a pas été possible d’identifier un seul modèle de Lagneau ». Il n’existe d’ailleurs qu’un livre entièrement consacré à l’artiste, le catalogue de l’exposition tenue à Chantilly en 2005, dont nous nous sommes largement inspirés pour cette notice.

Alors qu’il est impossible de savoir si Lagneau est resté à Paris (comme pourrait le laisser supposer les premières collections dans lesquelles ses portraits apparaissent), ou a voyagé, par exemple en Lorraine (quelques-unes de ses expressions le rapprochant de Georges de la Tour), il est en revanche certain que Lagneau n’était pas un homme de cour car ses modèles appartiennent généralement à la bourgeoisie ou aux classes populaires.

2. Description du portrait et œuvre en rapport

Ce portrait nous présente avec beaucoup de vivacité un homme dans la force de l’âge, le regard vif et malicieux, le nez et les joues rougies par le froid (ou par la chaleur d’un foyer). Les cheveux qui dépassent de son bonnet (enfilé vraisemblablement pour lutter contre le froid), les poils au menton, traduisent chez lui un certain négligé qui contribue à la bonhomie et à la familiarité qui se dégagent du personnage.

Nous pouvons presque reprendre mot pour mot la description d’un autre dessin (septième photo de la galerie) conservé au Musée Condé : « la mode adoptée par le personnage, la toque » (ici un bonnet, qui évoque celui des paysans de Breughel) « et le pourpoint, d’où sort un petit col de chemise, évoque plus la mise masculine du début du XVIIème siècle que celle du règne de Louis XIII, mais il est possible que le modèle, d’un certain âge, n’ait pas suivi les dernières nouveautés dans le domaine vestimentaire. » Bien que l’attitude soit opposée (notre modèle étant tourné de trois quart vers la droite et celui de Chantilly vers la gauche), il est intéressant de constater la grande similitude dans le traitement des manches et des boutons du pourpoint, de l’aile du nez ou des sourcils broussailleux.

On retrouve le bonnet ourlé couvrant les oreilles dans la seule gravure connue d’après un dessin de Lagneau (dernière photo de la galerie). Cette gravure a été réalisée en couleurs en deux plaques, à l’aquatinte et aux outils par Jan Van de Velde IV.

Notre dessin porte les caractéristiques que l'oin retrouve appliquées aux différents portraits réalisés par Lagneau. « L’artiste utilise principalement, sinon exclusivement, le pastel d’une main rigoureuse avec de larges aplats d’estompe pour certaines parties des vêtements et du visage de ses modèles. Lagneau insiste sur l’arête du nez, les rides du front et du contour des yeux […], les cils et certains éléments (verrues, pilosité), qu’il semble dépeindre avec plaisir, alors que les autres portraitistes auraient tendance à les gommer ».

3. Provenance et encadrement

Entrés dans les collections royales françaises dès 1667, les portraits de Lagneau ont été collectionnés très tôt et, dès le XVIIIème siècle, des dessins de l’artiste se retrouvent dans la plupart des grandes collections, comme celles de Crozat, de Tessin, de Catherine II de Russie, d’Albert de Saxe-Teschen, du comte d’Orsay, de Saint-Morys, ou de Robien. Cet intérêt pour Lagneau se poursuit au siècle suivant et l’on retrouve par exemple des Lagneau dans les collections du comte de Suchtelen (dispersée en 1836) ou du marquis de Chennevières.

Louis de Gassi, dont la marque figure en bas à gauche de notre dessin est un amateur sur lequel nous ne disposons d’aucune information bibliographique. Sa collection de 127 dessins fut vendue le 6 avril 1858 mais nous n’avons pas pu vérifier dans le catalogue si elle comportait d’autre dessin de Lagneau.

Notre portrait est présenté dans un cadre d’époque Louis XIII qui est donc parfaitement de la même époque que notre dessin. Ce n’est toutefois pas son cadre d’origine (ce qui serait assez exceptionnel pour un dessin !) car il a été légèrement modifié dans ses dimensions, comme on peut le voir au verso.

Principales références bibliographiques :
(collectif) – Lagneau (catalogue publié à l’occasion de l’exposition présentée au musée Condé) – Somogy Paris 2005
Louis-Antoine Prat – Le dessin français au XVIIe siècle – Musée du Louvre et Somogy Paris 2013

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Dessin, Aquarelle & Pastel Louis XIII

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