Par MLD Antiquités
Mobilier et objets d'Art et des XVIIIe et XIXe siècles
Ce tableau emblématique de Jules Dupré n’est pas visible dans notre Galerie, il est conservé dans notre collection privée.
Nous sommes honorés de vous présenter une œuvre impressionniste majeure de Jules Dupré, peintre français mondialement reconnu, dont les œuvres sont exposées dans les plus grands musées tels que Le Louvre, Orsay, la Frick Collection, et le Metropolitan Museum of Art.
Ce magnifique tableau a été acquis par le célèbre collectionneur et mécène Henri Rouart. À son décès, ses enfants dispersèrent son immense collection du 9 au 11 décembre 1912 à la Galerie Manzi-Joyant, où le tableau, sous le numéro 197, fut acquis par la Galerie Bernheim-Jeune.
Ce tableau est répertorié au catalogue raisonné de Jules Dupré par Madame Aubrun, sous le numéro 116 page 82. Il fait partie des œuvres majeures de Jules Dupré et a intégré les collections de prestigieux collectionneurs et galeries.
Il s'agit d'une huile sur sa toile d’origine, ...
... signée en bas à gauche, représentant un paysage de L’Isle Adam. Le regard est immédiatement attiré par la qualité et la technique employée pour la représentation du ciel. En observant attentivement, on comprend l’admiration que Vincent Van Gogh portait à Jules Dupré. Les arbres, envoûtants, captivent ensuite l’attention. La lumière qui émane de cette toile vous attire et vous plonge au cœur de la scène.
Le Beethoven du paysage : La simplicité tranquille des tableaux champêtres de Jules Dupré dissimule un certain lyrisme. Passionné de musique, le peintre transpose cette musicalité sur la toile, exprimée dans une symphonie de couleurs orchestrée par la lumière.
Les arbres ou La nature souveraine : L’arbre s’impose comme le motif principal du tableau, dominant la composition par sa verticalité inébranlable.
Dimensions :
- Sans cadre : Hauteur 46,5 cm - Longueur 56 cm.
- Avec cadre : Hauteur 65 cm - Longueur 74 cm.
Notre tableau est en parfait état de conservation, sans accident ni repeint. Certains peintres impressionnistes ou de l’École de Barbizon ayant exprimé leur volonté de ne pas vernir les tableaux, nous avons choisi de ne pas engager de nettoyage. Ce tableau est destiné soit à rester dans notre collection, soit à entrer dans celle d’un amateur averti ou d’un musée, qui décidera d’entreprendre le nettoyage et la finition du vernis. Nous le présentons dans un cadre en bois doré de l’époque, semblant être son cadre d’origine.
Biographies
Jules Dupré (1811-1889) :
Né à Nantes le 5 avril 1811 et décédé à L’Isle Adam le 6 octobre 1889, Jules Dupré est un peintre paysagiste français, pionnier du paysage à la française. Dès 1830, il sort de son atelier pour peindre en plein air autour de Paris, faisant de lui l’un des précurseurs de l’impressionnisme.
Dire de Jules Dupré qu’il est un peintre de la nature est un doux euphémisme. Ses œuvres ne représentent que des bois, des champs, des clairières, des paisibles pâturages et des étendues d’eau reflétant un ciel changeant. De ses premiers décors sur céramique à ses vues champêtres de L’Isle-Adam, où il s’installe définitivement en 1850, son œuvre témoigne de son amour pour le paysage.
Bien qu’associé à l’école de Barbizon, il reste un artiste inclassable, empruntant autant au romantisme qu’au naturalisme, inspiré par les maîtres hollandais du XVIe et du XVIIe siècle et le peintre anglais John Constable.
Un réalisme de l’intime : Bien qu’il rompe avec la tradition du paysage classique en peignant en plein air dès 1830, Dupré préfère les longues journées de travail en atelier. Cette singularité le distingue des peintres de la forêt de Fontainebleau, comme Théodore Rousseau, et l’amène à concevoir des scènes sans références géographiques précises, évoquant des paysages types et des moments donnés. Enfermé dans une méditation solitaire, il agence librement ses toiles, sacrifiant la vérité des scènes à son imaginaire, surtout après 1850. Résultent des paysages intériorisés, marqués par leur créateur, comme si lui seul pouvait les révéler à la vie. « La nature n’est rien, l’homme est tout », aimait-il théoriser, réaffirmant la présence intime de l’artiste au cœur de toute création.
Jules Dupré est souvent présenté comme l’un des fondateurs de l’École de Barbizon, aux côtés de Rousseau, Millet, Daubigny, et Corot. Ses contemporains, tels qu’Eugène Delacroix, Camille Corot, et Van Gogh, ont salué la qualité et l’expressivité de ses ciels.
Henri Rouart (1833-1912) :
À la cinquantaine, Henri Rouart se consacre entièrement à sa passion pour la peinture. Ancien élève de Corot et de Millet, son art est proche des impressionnistes. Il participe à leurs expositions dès 1868 et est présent à sept des huit expositions du groupe impressionniste à partir de 1874 chez Nadar.
Collectionneur et mécène reconnu, il soutient des artistes comme Delacroix, Courbet, Daumier, Millet, Corot, Dupré, Manet, Berthe Morisot, Toulouse-Lautrec, Renoir, Puvis de Chavannes, Pissarro, et Degas. Trois expositions des impressionnistes se tiennent grâce à son appui financier, et il aide ses amis en achetant nombre de leurs œuvres.
Après sa mort en décembre 1912, ses enfants vendent sa fabuleuse collection, marquant le début de l'envol des prix des toiles impressionnistes.
Salons - Expositions
Musées
La liste exhaustive des musées conservant des œuvres de Jules Dupré serait trop longue. Retenons des noms emblématiques :
Le Louvre, Musée d’Orsay, Walters Art Museum de Baltimore, Musée des Beaux-Arts de Boston, Art Institute of Chicago, DePaul University Museum de Chicago, Cleveland Museum of Art, Detroit Institute of Arts, Bass Museum de Miami Beach, Minneapolis Institute of Art, Brooklyn Museum, Metropolitan Museum of Art, Frick Collection, Memphis Brooks Museum, San Francisco De Young Museum, National Gallery of Art de Washington, Musée National des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, Ordrupgaard Museum de Copenhague, Statens Museum of Kunst de Copenhague, Musée National d’Art d’Azerbaïdjan à Bakou, National Gallery of Victoria à Melbourne, Musée National des Beaux-Arts de Buenos Aires.