Par Desmet Galerie
Giacomo & Giovanni Zoffoli (1731–1785 & 1745–1805)
FLORE DU CAPITOLE
Bronze, technique de la cire perdue
Rome, fin du XVIIIe siècle
Signé sous le pied droit : G.Z.F.
D’après l’antique, actuellement conservée aux Musées du Capitole à Rome
Provenance : collection privée, Amérique du Nord
Autres exemplaires connus :
– National Trust, Saltram
– Philadelphia Museum of Art
– Ashmolean Museum, Oxford
Certificat ALR : S00247973
Dimensions :
H 34 × L 10 × P 7 cm
H 13,39 × L 3,94 × P 2,76 pouces
Cette élégante statuette en bronze, réalisée par Giacomo et Giovanni Zoffoli, est une réduction interprétative de la célèbre Flore du Capitole datant de la fin du XVIIIe siècle. L'original en marbre, daté de la période hadrianique (117–138 apr. J.-C.), a été découvert dans le Pecile de la Villa d'Hadrien à Tivoli et est aujourd'hui conservé au Palazzo Nuovo des Musées du Capitole à Rome. ?
Wikipedia
L'identité de la statue reste ...
... sujette à débat : traditionnellement identifiée comme Flore, déesse romaine du printemps, elle a également été associée à Sabine, épouse de l'empereur Hadrien, ou à Polymnie, muse grecque des hymnes. La couronne de fleurs ornant sa tête et le bouquet qu'elle tient dans la main gauche – ce dernier étant une restauration moderne – ont conduit à l'interprétation florale. La qualité exceptionnelle du drapé, notamment dans le rendu du chiton et du manteau, a été saluée dès sa redécouverte au XVIIIe siècle. Jean-François de Troy, directeur de l'Académie de France à Rome, la décrivit comme « incontestablement l'une des plus belles figures drapées de Rome ». La statue fut offerte au pape Benoît XIV, qui en commanda un moulage pour l'Académie. ?
La Flore du Capitole fut saisie par les troupes françaises après le traité de Tolentino en 1797, mais elle fut restituée à Rome après la chute de Napoléon.?
Le goût pour l'Antiquité, ravivé par les découvertes archéologiques d'Herculanum (1738) et de Pompéi (1748), fit de l'Italie une destination privilégiée du Grand Tour. Ce voyage initiatique, entrepris principalement par de jeunes aristocrates européens, favorisa l'émergence d'un marché de l'art où les œuvres étaient conçues pour des intérieurs plus intimes. Les statuettes en bronze, inspirées de l'Antiquité et prisées depuis la Renaissance, connurent un regain d'intérêt. À Rome, les principales fonderies étaient celles de Righetti, Valadier, Boschi et Zoffoli.?
Tiqets
Bien que Giacomo Zoffoli fût orfèvre de formation, il réalisa également des sculptures en bronze de grande taille. Son œuvre la plus ancienne datée et signée est une statue de Marc Aurèle de 1763, conservée au Grünes Gewölbe de Dresde. Giovanni, probablement son neveu, reprit l'atelier familial en 1787. Entre 1794 et 1796, des listes imprimées de copies en bronze disponibles à Rome furent envoyées par Charles Heathcote Tatham à Henry Holland. La liste de Zoffoli détaillait 59 statuettes en bronze à vendre. Cependant, les signatures sur ces bronzes étant inconstantes, c'est la comparaison des techniques, de la qualité et du style qui permet d'attribuer une pièce à Giacomo et Giovanni Zoffoli. Comme mentionné précédemment, la plupart de ces réductions en bronze furent acquises par des voyageurs étrangers lors du Grand Tour.?
Bibliographie sélective :
Duby, G. et Daval, J.-L. (2006), Sculpture: From the Renaissance to the Present Day. Los Angeles : Taschen.?
Haskell, F. & Penny, N. (1981), Taste and the Antique. New Haven et Londres : Yale University Press.?
The Arts Council of Great Britain (1972), The Age of Neo-Classicism. Londres et Harlow : Shenval Press.?
La Rocca, E. et Presicce, C. P. (2010), Musei Capitolini. Le Sculture del Palazzo Nuovo (1). Rome : Electa.?
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