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Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta
Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta - Tableaux et dessins Style Renaissance Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta - Stéphane Renard Fine Art Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta - Renaissance Antiquités - Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta
Réf : 111790
20 000 €
Époque :
<= XVIe siècle
Provenance :
Italie, Pays-Bas
Materiaux :
Pierre noire et rehauts de blanc sur papier anciennement bleu (doublé de papier vergé)
Dimensions :
l. 12.8 cm X H. 15.5 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta XVIe siècle et avant - Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta Renaissance - Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Une allégorie de lacChasteté attribuée à Giuseppe Porta

Provenance (du dessin) :
Sir Peter Lely (1618 – 1680)
William Gibson (1644 – 1702)
Sir Lawrence Gowing (1918 -1991)

Provenance (du cadre) :
Marquis Carlo Camillo Visconti Venosta (1879 – 1942)
Cadres Lebrun

Ce magnifique dessin de la Renaissance Vénitienne nous intrigue à plus d’un titre. Il représente une composition allégorique dont le sens nous échappe en partie : une figure voilée assise sur un banc de pierre (que nous avons identifiée comme la chasteté), semble se détourner d’un buste de femme posé à côté d’elle, en dessous duquel figurent deux lapins, allégorie traditionnelle de la fertilité, mais également parfois de la luxure.

Les inscriptions au dos de l’ancien carton de montage indiquent les différentes attributions envisagées par son dernier propriétaire, le peintre et historien de l’art britannique Sir Lawrence Gowing. Nous avons retenu l’attribution à Giuseppe Porta proposée par l’historien d’art John Arthur ...

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... Gere qui nous semble la plus pertinente.

Nous avons eu la chance incroyable de trouver pour ce dessin dont les coins supérieurs ont été anciennement coupés (de manière irrégulière) un cadre hexagonal d’un format très proche. Ce cadre hollandais du XVIIème siècle provient d’une collection aristocratique lombarde et crée une sorte de chassé-croisé assez fascinant autour de ce dessin vénitien, arrivé en Angleterre (où en Hollande, patrie de Sir Peter Lely, son premier propriétaire connu) vers le milieu du XVIIème siècle…

1. Giuseppe Porta, un itinéraire artistique de Rome à Venise

Né en Toscane, aux environs de Lucques, c’est à Rome que Giuseppe Porta commence vers 1535 son apprentissage auprès d’un autre Florentin, Francesco Salviati dont il adoptera le nom en 1551. Il accompagne son maître à Venise en 1539 pour le seconder dans la décoration du palais Grimani et demeure à Venise quand ce dernier repart pour Rome.

A Venise il s’initie à la gravure sur bois et participe à l’illustration de livres. C’est cette activité de graveur qui nous fait pencher pour une attribution de notre dessin à cet artiste, la manière dont les ombres sont marquées par des traits parallèles, parfois croisés, nous semblant très typique de la technique d’un peintre graveur.

Après un séjour à Florence (où il rencontre Vasari) et à Bologne il se fixe entre 1541 et 1552 à Padoue où il réalise le cycle de la vie de Saint Jean-Baptiste au Palais Selvatico. De retour à Venise, il participe aux côtés des principaux artistes vénitiens de l’époque aux grands chantiers de décoration du Palais des Doges et de la bibliothèque Marcienne.

2. Œuvres en rapport

Le personnage principal de cette allégorie pourrait être inspiré (avec des variantes dans la position des bras et des jambes) de la Vierge représentée dans l’estampe de Giovanni Battista Franco (1510 – 1565) intitulée « La Sainte Famille avec Saint Jean-Baptiste », dont un dessin préparatoire (vers 1535) est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque Nationale de France (6ème photo de la galerie). Il est en revanche tout à fait plausible que Giuseppe Porta ait vu ce dessin (ou l’estampe qui en a été réalisée) lors de son passage dans les ateliers de gravure après son arrivée à Venise en 1539.

Il nous parait intéressant de rapprocher ce dessin de deux dessins conservés au Musée du Louvre (deux dernières photos de la galerie). Le premier (INV 10735.BIS), d’un format similaire (16,1 x 11.2 cm), représente une allégorie de la Tempérance et a été également exécuté sur papier bleu ; le second (INV 5054) qui provient de la collection Jabach représente une Vierge à l’Enfant et témoigne de l’intérêt ancien des collectionneurs européens pour les dessins de cet artiste.

3. Une longue suite de provenances anglaises prestigieuses

Le premier propriétaire attesté de ce dessin est le peintre anglais Sir Peter Lely (1618 – 1680), dont la marque a été apposée en bas à droite de notre dessin par Roger North, un de ses exécuteurs testamentaires (Lugt 2092). Peter Lely, « Principal Painter » de Charles II, était un peintre de portraits à succès et un collectionneur d’art de grande renommée. Avant de s’installer en Angleterre au début des années 1640, il fut membre de la corporation St. Luc de Haarlem. À sa mort en novembre 1680, sa collection de tableaux comprenait plus de 570 pièces. En parallèle de sa collection de tableaux, Lely constitua une remarquable collection d’estampes et de dessins qu’il considérait comme ‘la meilleure en Europe’.

La vente de sa collection de tableaux et de dessins eut lieu après son décès, au mois d’avril 1688. Le résultat de cette vente s’éleva à 6 000 £, et la somme fut utilisée pour couvrir une partie de ses dettes.

L'inscription à l'encre brune au verso "Primaticcio 3.3" nous révèle l’identité du propriétaire suivant de ce dessin : William Gibson (1644-1702), le peintre et marchand de dessins qui a également travaillé dans l'atelier de Sir Peter Lely.

Les mentions de prix, qui, selon les annotations de Richardson fils avaient été apposées pour l’usage de la veuve de Gibson, ont été décrites par Richardson père : « […]on voit le nom du Maître, écrit de sa main, avec deux chiffres, qui marquaient le prix qu’il les estimait. Le second de ces chiffres était toujours 1, 2, 3 ou 4, dont le nombre 1 signifiait un Chelin [shilling], le nombre 2, une Pièce de trente sous [half a crown ou 2 ½ shillings], le nombre 3, un Ecu [a crown ou 5 shillings], le nombre 4, une Livre Sterling [20 shillings], et le premier chiffre, qu'il y mettait devant en dénotait la quantité. Cette inscription nous permet donc de connaître la forte valeur (trois écus) donnée à ce dessin par William Gibson à la fin du XVIIème siècle …

Il faut mentionner enfin que de nombreux dessins provenant de la collection Gibson ont les coins supérieurs coupés (14 feuilles, au moins, de la collection royale anglaise), comme celui que nous présentons, ce qui devait correspondre à une pratique possiblement représentative d’un ou même de plusieurs collectionneurs anglais de cette époque.

La troisième provenance nous plonge dans le milieu des historiens d’art anglais du vingtième siècle : le dernier collectionneur ayant possédé ce dessin, le Professeur Sir Lawrence Gowing (1918 -1991) fut d’abord reconnu comme portraitiste et paysagiste. De formation autodidacte en histoire de l’art, il se fit ensuite connaître en tant qu'éducateur artistique, écrivain et, finalement, conservateur et administrateur de musée. Il a été décrit comme un membre éminent de "l'establishment anglais".

Nous avons eu la chance de trouver pour ce dessin aux coins coupés un cadre exceptionnel du XVIIème siècle hollandais en placage d’ébène également hexagonal et dont les dimensions lui conviennent parfaitement. Une inscription au tampon au dos du cadre nous précise qu’il provient de la collection du marquis Carlo Camillo Visconti Venosta (1879 – 1942)

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Stéphane Renard Fine Art

Dessin, Aquarelle & Pastel Renaissance

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