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Paire d’appliques enrubannée, à trois bras de lumière en bronze ciselé et doré
Paire d’appliques enrubannée, à trois bras de lumière en bronze ciselé et doré - Luminaires Style Louis XVI
Réf : 106236
38 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Bronze ciselé et doré
Dimensions :
l. 35 cm X H. 51 cm X P. 26 cm
Galerie Léage
Galerie Léage

Mobilier et objets d'art du XVIIIe siècle


+33 (0)1 45 63 43 46
Paire d’appliques enrubannée, à trois bras de lumière en bronze ciselé et doré

France, époque Louis XVI
Attribuée à Jean Louis Prieur (1732-1795)
Bronze ciselé et doré

Ces appliques sont formées d’un flambeau à fût cannelé et rudenté, retenu par un ruban noué. Des guirlandes de feuillages ornent le fût, dont la partie supérieure est couverte de feuilles d’acanthe. De ces feuilles émergent les deux premiers bras de lumière, au décor de feuillage déchiqueté. Le troisième bras, de même forme, se rattache plus haut, à la flamme couronnant le flambeau. Chaque bras de lumière est terminé par une large bobèche, sur laquelle est posé, sur un petit pied, le binet. Celui-ci est délicatement ciselé d’une frise de rais de cœur.

Exemples comparables :
- Attribuées à Jean-Louis Prieur, Paire d’appliques, 1774-1792, Petit Trianon, Château de Versailles
- Attribuées à Jean-Louis prieur, Paire d’appliques, vers 1770, Stuttgart, Landesmuseum Württemberg
- Attribuées à Jean-Louis Prieur, Paire d’appliques, château de ...

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... Drottningholm, Suède

Exemple comparable :
- Louis-Michel Van Loo, Portrait du marquis de Marigny et de sa femme, née Marie- François Constance Julie Filleul, 1769, Paris, Musée du Louvre (inv. RF 1994 17)

Jean Louis Prieur (1732-1795)
La structure générale et certains détails de cette paire d’appliques permettent de l’attribuer à Jean-Louis Prieur (1732-1795).
Sculpteur ciseleur, il fut l’un des plus illustres bronziers de la période néoclassique. Reçu maître sculpteur à l’Académie de Saint-Luc en 1765, puis maître fondeur en 1769, il habitait le faubourg Saint-Denis puis dans l’enclos du Temple, « à l’enseigne des armes d’Angleterre ». Il se désignait comme « sculpteur, Ciseleur et doreur du roy » ou « sculpteur, fondeur du Roy ». Il travailla pour le roi Stanislas-Auguste Poniatowski (palais-royal de Varsovie, vers 1768, pour lequel de nombreux dessins sont conservés), pour Louis XVI (Carrosse du sacre, 1775) et pour le comte d’Artois. Après 1778, son activité d’ornemaniste
devint prédominante comme l’attestent les nombreux fonds de dessins et gravures aujourd’hui conservés.

Le goût grec
Le néoclassicisme puissamment architecturé de ces appliques appartient clairement à la fin du règne de Louis XV et le début du règne de Louis XVI, période durant laquelle s’impose le « goût grec ».
Dès les années 1750, répondant aux réclamations d’un petit groupes de critiques qui, dénonçant les extravagances du rocaille, aspiraient à retrouver la « noble simplicité » des maîtres de l’Antiquité commença à apparaître un goût de plus en plus prononcé pour le vocabulaire néoclassique. Le voyage en Italie organisé par la marquise de Pompadour pour former le goût de son frère, Abel Poisson, marquis de Vandières, futur directeur général des Bâtiments du roi, en compagnie du graveur Charles-Nicolas Cochin, de l’architecte Jacques- Germain Soufflot et de l’abbé Leblanc entre novembre 1749 et mars 1751 est considéré dès l’époque comme marquant l’émergence du « goût grec ». Il fut suivi en décembre 1754 de la parution dans le Mercure de France d’une supplication aux Orfèvres, Ciseleurs, Sculpteurs en bois pour les appartements et autres ... par Louis-Sébastien Mercier, véritable plaidoyer en faveur de la ligne droite, du respect des proportions et de l’équilibre, et rappel pressant à la noblesse du répertoire ornemental antique. C’est ainsi que dans les années 1760, ce nouveau goût s’empara de la capitale comme d’une véritable folie.
Peintres, ébénistes et bronziers, parmi lesquels Jean Louis Prieur, répondirent à cette aspiration, dès les années 1760, proposant des formes au traitement puissant qui surent cependant progressivement s’adoucir comme en témoigne cette paire d’applique.

Bibliographie
Christian Baulez, Dessiner et ciseler le bronze. Jean-Louis Prieur (1732-1795), Paris, Musée Nissim de Camondo, 2015.
Hans Ottomeyer, Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen : die Bronzenarbeiten des Spätbarock und Klassizismus, München, Klinkhardt & Biermann, 1986, p. 173.
Pierre Verlet, Les bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, édition Picard, 1987.

Galerie Léage

XVIIIe siècle
Trophée de guerre
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48 000 €

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