Par Philippe Delpierre
Mobilier et Objets dart des XVIIe, XVIIIe et début XIXe siècle
Ce miroir est surmonté d’un vase néo-classique d’où partent des palmes et des tores de chêne. Les angles sont pourvus d’une large grecque surmontée d’un vase d’où partent un tore de chêne s’enroulant sur le haut de la traverse et descendant à mi-hauteur du miroir jusqu’à un nœud de ruban d’où repart une guirlande de feuilles de cerisier avec leurs fruits, guirlande que l’on retrouve sur la traverse basse.
Tout le répertoire décoratif néo-classique se déploie sur ce miroir : les tores de chêne, les grecques, la cassolette, les feuilles de chêne avec leurs glands, les palmes, les noeuds de ruban.
Ces éléments très caractéristiques naissent très tôt dans le règne de Louis XV, vers 1760 et donnent naissance aux meubles dit « à la grecque », le prototype de ces meubles étant le célèbre bureau de M. Lalive de Jully, passionné d’art, qui avec ce meuble fit une véritable révolution dans l’art du mobilier, rétablissant la ligne ...
... droite louis quatorzienne, l’usage de l’ébène qui n’était plus de mise de puis le début du règne de Louis XV, et inventant de nouveaux éléments décoratifs comme les tores de laurier ou de chêne ainsi que les nœuds.
Tous ces nouveaux éléments sont portés par des graveurs comme Richard de La Londe, J.Ch Delafosse ou J.F Forty pour ne citer que les plus célèbres, dans leurs cahiers ou recueils de dessins. Toutes ces gravures largement diffusées dans les ateliers influencèrent les artisans et furent déterminantes pour la diffusion de ce nouveau style.