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"Enlèvement d'Europe" grand vase en faïence de Pierre Roulot
"Enlèvement d'Europe" grand vase en faïence de Pierre Roulot - Céramiques, Porcelaines Style Années 50-60 "Enlèvement d'Europe" grand vase en faïence de Pierre Roulot - Galerie Latham "Enlèvement d'Europe" grand vase en faïence de Pierre Roulot - Années 50-60 Antiquités - "Enlèvement d'Europe" grand vase en faïence de Pierre Roulot
Réf : 110375
4 500 €
Époque :
XXe siècle
Signature :
Pierre Roulot
Provenance :
France
Materiaux :
Faïence
Dimensions :
H. 38 cm | Ø 24 cm
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Galerie Latham
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Arts Décoratifs du XX ème siècle


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"Enlèvement d'Europe" grand vase en faïence de Pierre Roulot

Pierre Roulot (1917-2007) est une figure importante de la céramique française de l’Après-Guerre. Il suit un premier apprentissage de tourneur-ajusteur, puis des cours de peinture et de dessin industriel. Un temps prisonnier en Allemagne, au début de années 40, il va rencontrer pendant sa captivité un céramiste hongrois, Sandor Vinclair, grâce auquel il fait ses premiers pas en céramique. A son retour à Paris, Roulot fréquente les Académies de Montparnasse, où il établira son lieu de vie-atelier, rue Campagne-Première, jusqu’à son décès. Les sculpteurs « classiques » de l’époque, Belmondo, Volti et Despiau l’encouragent à exposer ses dessins, peintures et aquarelles. Il s'essaie aussi à la sculpture céramique, se passionnant pour les formes tournées. Ses premières sculptures en grès - des figures de saints inspirées de l’art populaire, dans l’esprit de celles de Paul Beyer - obtiennent un Prix au Salon de l’Imagerie de 1944. En 1948, le ...

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... jeune artiste rencontre Pïcasso à Juan-les-Pins. Il va obtenir, la même année, le prestigieux Prix Blumenthal. En 1949, Pierre Roulot devient professeur de céramique à l’Ecole des Arts Appliqués de Paris (l’actuelle Ecole Duperré) et va jouer un rôle de passeur bienveillant pour plusieurs générations de jeunes céramistes parisiens. Parrainé dès 1947 par Jean Mayodon, il expose à la galerie La Crémaillère. En 1951, au Musée des Arts Décoratifs, sont présentées plusieurs de ses vases au sein d’une exposition devenue emblématique du renouveau stylistique des années 50, « La Demeure joyeuse » organisée par la créatrice de textiles Paule Marrot. Les récompenses se succèdent (notamment avec une médaille d’argent à la Triennale de Milan en 1954). il commence à exposer, à partir de 1957, dans la célèbre galerie de Steph Simon, Boulevard Saint-Germain, un véritable précurseur de la diffusion du design français moderne (avec le mobilier de Jean Prouvé et de Charlotte Perriand, les luminaires de Serge Mouille et de Noguchi, les tissages de Simone Prouvé et les services de table de Jean Luce). Ses céramiques y seront présentées en permanence, de 1957 à 1974, avec d’autres céramiques de Jouve, de Norbert Pierlot, et plus tard de Robert Deblander. Il expose également avec le sculpteur Volti dans la galerie du décorateur-ensemblier Maxime Old à Paris. Pierre Roulot participera à toutes les expositions internationales organisées par l’Action Artistique française (Ankara, New-York, Montréal, Tokyo…) aux côtés notamment de Georges Jouve, Francine Del Pierre, Guidette Carbonell, parmi d’autres. Ce représentant « officiel » de la céramique française contemporaine est pourtant imprégné de classicisme. Sur ces pièces admirablement tournées, il développe un répertoire graphique qui doit sans doute beaucoup à celui de Jean Mayodon, son aîné. Admirateur des anciennes productions des Della Robbia à Florence, iI restitue cet esprit de la majolique italienne de la Renaissance, qui se trouve être très en vogue dans les années 40-50 en France. S’il est « moderne » cependant, c’est dans la veine d’un Dufy ou d’un Matisse, dont son trait graphique s’inspire, pour représenter des scènes aux allusions mythologiques qui sont prétextes à faire souffler un discret érotisme et un peu d’élégie méditerranéenne sur ses volumes de terre. Sa gamme d’émaux stannifères est claire, typique d’une céramique de peintre extrêmement raffinée. Le grand vase que je vous propose aujourd’hui à la vente est remarquable à plus d’un titre : sa date d’abord, 1959, correspond au faîte de sa reconnaissance médiatique (et contemporaine de son entrée à la galerie Steph Simon, où il privilégia plus tard des formes unies plus sobres, dans un esprit plus « japonais »). Les vases peints de cette taille sont extrêmement rares sur le marché, car l’on voit de lui plutôt des plats ou des coupelles… Pour cette raison, ainsi que pour la fort belle évocation de « l’Enlèvement d’Europe » couvrant les flancs de ce vase, on peut accorder à cette pièce une qualité muséale, pour qui souhaite un bel exemple du courant « pictural » de la céramique d’artiste française, au coeur des années 50.

Galerie Latham

Céramiques, Porcelaines