EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780
Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780 - Mobilier Style Louis XVI Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780 - Franck Baptiste Paris Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780 - Louis XVI Antiquités - Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780
Réf : 108025
Prix sur demande
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
A.L GILBERT
Provenance :
France-Paris
Materiaux :
Sycomore teinté, buis, amarante, bois de rose, ivoire
Dimensions :
l. 128 cm X H. 86 cm X P. 56 cm
Mobilier Commode - Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780 XVIIIe siècle - Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780 Louis XVI - Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780 Antiquités - Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780
Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780

Rare commode de forme demi-lune en marqueterie de bois exotiques (amarante, bois de rose, buis, sycomore), bois gravés et teintés (sycomore teinté vert et teinté bleu) et ivoire.
Elle ouvre par trois tiroirs dont deux sans traverse en façade et deux portes latérales.
Les tiroirs et les portes à décor de tableaux en marqueterie de bois précieux dans des encadrements de bois de rose.
Ils représentants des paysages de ruines antiques, avec des temples, des colonnades et des personnages aux visages en ivoire gravé qui contemplent des statues de divinités romaines comme Janus, Hercule..
Les montants en placage d’amarante reposent sur des pieds à pans coupés.

Trés belle ornementation de bronzes d’origine dont des encadrements à frises d’entrelacs, des filets torsadés, des bandes à frises à la grecques, des grilles de protection ajourées à frise d’oves et fleursde muguet, des chutes aux attributs du théâtre et de la musique, des chaussons de pieds, des ...

Lire la suite

... entrées médaillons …

Dessus de marbre blanc de carrare d’origine.

Marqueterie trés lumineuse avec des teintes naturelles encore trés fraiches.

Trés bel état de conservation ; petites restaurations d’usage à la marqueterie.

Le montant arrière droit estampillé A.L GILBERT et JME.


Travail parisien d’époque Louis XVI vers 1780 par André Louis Gilbert.


Dimensions :

Largeur : 128 cm ; Hauteur : 86 cm ; Profondeur : 56 cm

Notre avis :

Le courant néoclassique va se développer en France à partir des années 1760, il va prendre de plus en plus d’importance au fil des fouilles des grands sites comme Herculanum et sa fameuse villa des papyrus qui livre en 1754 de nombreux parchemins mais aussi des bustes de philosophes, d’athlètes …
L’existante d’une société antique parfaitement structurée et trés cultivée entrainera une prise de conscience importante sur le caractère trés éphémère de la vie humaine.
Dés lors il sera de bon gout de venir faire « le grand tour » pour admirer ces vestiges et rapporter un souvenir comme un bronze, une colonne ou une simple vue de ces ruines qui rappelle ces sociétés disparues.
C’est dans ce contexte de découverte et de réflexion que va naître en Europe la mode des ruines antiques, avec des peintres Anglais, Suédois, Allemands… qui se spécialiseront dans ces vues bucoliques.
L’hexagone n’échappera pas à cette mode et offrira même un des plus grands représentants avec le peintre Hubert Robert (1703-1708) qui sera surnommé « Robert des Ruines ».
La France qui est la patrie de l’ébénisterie va mettre au point une technique inédite en adaptant cette mode à la marqueterie.
Si plusieurs artisans s’essayèrent à la technique, André Louis Gilbert fût le maitre incontesté pour ce type de marqueterie , au point que dans les inventaires anciens, ce genre de commode à décor de ruines antiques fût simplement dénommée « Une commode Gilbert ».
Si aujourd’hui cette estampille est trés prisée par le cercle restreint des connaisseurs, sa réputation dépassa largement les frontières du royaume de son vivant.
Notre ébéniste va s’inspirer des productions du peintre Hubert Robert, et pour obtenir le maximum de précision et un rendu coloré, il va utiliser des bois finement gravés et surtout teintés, notamment en vert, à l’aide d’un procédé aujourd’hui oublié.
La douce tonalité et les nuances de ces teintes végétales offrent à cette production un rendu inimitable ainsi qu’une relative modernité, accentuée aussi par la pureté des lignes et le contraste des bois précieux qui encadrent ces véritables tableaux de bois.
Notre commode représente la quintessence de cette mode.
La forme demi lune, la richesse et la quantité des bronzes utilisés et la présence d’ivoire sont autant de preuves de qualité qui signent le sommet de la production d’André Louis Gilbert.
Seul deux autres commodes de cette qualité sont aujourd’hui connues.




*André-Louis GILBERT est un notable ébéniste, né à Paris en 1746 et mort dans cette ville le 3 avril 1809.
A l’âge de vingt-trois ans, étant ouvrier chez Noël Malle, il se rendit coupable d’un acte d’indélicatesse et dut s’engager dans la garde du guet pour éviter la prison. Après avoir obtenu son congé, il reçut des lettres de maîtrise le 20 juillet 1774 ,et s’établit d’abord rue Traversière. En 1785, on le retrouve dans la Grande rue du Faubourg Saint-Antoine, « au coin de celle de Charonne ». Son atelier était en pleine prospérité lorsque la Révolution éclata. Bien qu’il n’eût rien à gagner au triomphe des "idées subversives", Gilbert semble les avoir adoptées avec enthousiasme et fut un des Vainqueurs de la Bastille. Il reprit alors du service dans la compagnie de chasseurs organisée par le futur général Hulin, passa en 1792 à la 35e division de gendarmerie, devint l’année suivante officier dans la légion de police, puis fut nommé lieutenant à la suite de la 59e demi-brigade en décembre 1799.
A cette époque Gilbert n’exerçait plus depuis longtemps. Ruiné par les troubles politiques qu’il avait contribué à faire naître, il finit ses jours à l’hôpital Saint-Antoine.
On connaît de nombreux ouvrages signés de sa marque A. L. GILBERT. Parmi ceux qui se rattachent aux débuts de sa carrière, il faut citer une commode ayant appartenu à M. Louis Sarlin et un secrétaire qui dépendait de la succession Caclard. Ces deux beaux meubles, à placages de bois satiné, se caractérisent par leur fière et sobre élégance. J’ai vu du même artisan une curieuse commode dans le style transitoire Louis XV à Louis XVI, en mosaïques à quadrillages et rosettes d’un rouge vif sur fond jaune. Les productions ultérieures de Gilbert offrent pour la plupart des marqueteries nuancées d’un genre assez original. Ce maître se fit une spécialité d’imiter en bois de couleur les compositions à motifs d’architecture que le peintre Hubert Robert avait mises en vogue. Il exécutait ces petits tableaux dans la manière du fameux marqueteur David Rœntgen, en multipliant les pièces de rapport finement nuancées, sans toutefois s’astreindre à la minutie de l’artiste allemand.

Franck Baptiste Paris

XVIIIe siècle
Hercule au repos, marbre de carrare, 18ème siècle
Hercule au repos, marbre de carrare, 18ème siècle

Prix : Sur demande

Commode Louis XVI

Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Commode aux ruines antiques par A.L Gilbert, Paris vers 1780 » présenté par Franck Baptiste Paris, antiquaire à Paris dans la catégorie Commode Louis XVI, Mobilier.