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Bureau plat en placage d’ébène, François Lieutaud vers 1720
Bureau plat en placage d’ébène, François Lieutaud vers 1720 - Mobilier Style Régence Bureau plat en placage d’ébène, François Lieutaud vers 1720 - Franck Baptiste Paris Bureau plat en placage d’ébène, François Lieutaud vers 1720 - Régence Antiquités - Bureau plat en placage d’ébène, François Lieutaud vers 1720
Réf : 108003
Prix sur demande
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France-Paris
Materiaux :
Ebène
Dimensions :
l. 162 cm X H. 80 cm X P. 82 cm
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Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Bureau plat en placage d’ébène, François Lieutaud vers 1720

Rare bureau plat démontable en placage d’ébène et bois noircis incrustés de filets de laiton.
Il ouvre par trois tiroirs en façade ; dont deux tiroirs de forme oblongue sur les cotés et un grand tiroir à retrait de forme trapézoïdale en partie centrale.
Chaque tiroir présente un encadrement en bronze à frises végétales ; les tiroirs latéraux avec des poignées tombantes à tores de lauriers ; rosaces d’acanthes et entrées de serrures à mufles de lions ; le tiroir central avec une importante palmette ajourée qui fait office d’entrée de serrure.
La face opposée présente un décor identique qui simule trois tiroirs.
Les quatre pieds cambrés terminés par des chaussons en forme d’acanthes sont protégés par des cornières et présentent d’importants masques de femmes en partie haute.
Les traverses sont chantournées et soulignées d’une double incrustation de filets de laiton ; elles forment des « C » agrémentés de bronze godronnés à frise ...

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... de fleurs décroissantes qui suivent la découpe des tiroirs et servent de séparation avec le tiroir central .
La partie médiane des cotés présente un important bronze symbolisant l’astronomie sous les traits d’une déesse accoudée sur un globe étoilé qui tient un compas dans sa main.
Le plateau gainé d’un cuir marron dorées aux petits fers est encadré d’une importante lingotière en bronze à double bec de corbin.

Le bureau est entièrement démontable grâce à un ingénieux système de clés en bois.

Intérieur des tiroirs en noyer, bâti en sapin.

Belle ornementation de bronzes d’origine, dans une veille dorure au mercure.
(probablement simplement vernis à l’origine, comme sur le bureau conservé à Munich)

Attribuable à François Lieutaud, en sous traitance pour le marchand mercier Noël Gérard, Paris vers 1725-1730.

Dimensions :

Hauteur : 80 cm ; Largeur : 162 cm ; Profondeur : 82 cm

Etat de conservation :

L’état de conservation de notre bureau est optimal, le bâti, le placage, les fonds et les intérieurs des tiroirs sont d’origine.
Les bronzes sont eux aussi tous d’origine, dans leur vielle dorure au mercure.
Le cuir en trois parties est ancien mais date probablement de la fin du 19 ème siècle ou du tout début du 20 ème siècle.
La laque noire qui sert de raccord au placage d’ébène a été restituée sur les parties usées, notamment sur les tranches des tiroirs.
Les trois serrures ont été anciennement remplacées au 19ème siècle.
Deux tasseaux cloués par deux petites pointes à l’intérieur des cotés assurent un meilleur maintien du plateau, ils sont réversibles.

Bureaux du même corpus :

Residenz Munich, estampillé « FL » N° inv BA M13 (162 cm)
Residenz Ansbach, estampillé « FL », Inv ANSRES M49 (195 cm)
Chambre de la Duchesse du Maine, bibliothèque de l’Arsenal , Paris
Toledo museum, estampillé « NG », N° Inv 1952.61
Christie’s New York 14 Octobre 2016 , (106 250 dollars)
Etude Piasa, Paris le 15 Juin 2016, marque ASSNAT de l’assemblée nationale
Etude Giquello,Paris le 29/03/2019 lot 138, 257 530 euros
Etude Europe auction, Paris le16 Mars 2011, lot 200, (240 000 euros)
Christies Londres 7 Juillet 2005 lot 474, en amarante , 211 cm (131 200 GPB)

Etude :

Notre bureau fait parti d’un petit corpus d’une dizaine d’exemplaires au décor de bronze et à la forme identique.
Nous en savons un peu plus sur ces bureaux grâce à la présence de deux d’entre eux dans les collections allemandes.
Les deux bureaux sont estampillés « FL » pour François Lieutaud et datent approximativement de la même période; ils n’ont quasiment jamais bougé.
Le premier conservé à la Résidence d’Ansbach fût livré en 1729 pour les margraves de Brandebourg, le deuxième cité dans le premier inventaire du palais de la Résidence de Munich en 1759 fût probablement commandé lorsque Charles VII hérita de la Bavière au décès de son père en 1726.
Outre les princes électeurs du Saint Empire, ce modèle attira aussi les grands dignitaires du royaume de France puisque l’exemplaire conservé à la bibliothèque de l’arsenal ainsi que deux autres bureaux portant les marques de l’assemblée nationale proviennent des collections nationales et furent certainement aliénés à la révolution.
Le mobilier national n’étant numéroté qu’a partir des années 1740, il n’est pas possible aujourd’hui de savoir précisément si ces meubles proviennent des grands châteaux royaux ou plutôt de bâtiments comme les ministères.
Mais ce qui est certain, c’est que ce modèle représentait à l’époque la sommet du mobilier français, au point d’être exporter en dehors des frontières du royaume.
Ce succès à deux raisons principales, tout d’abord la personnalité de François Lieutaud qui devient l’ébéniste le plus en vue du royaume après la mort d’André Charles Boulle en 1719.
Comme ce dernier il a obtenu du roi Louis XIV le rare privilège de fondre ses bronzes ; il réalise donc ses propres modèles en cire et conserve les moules.
Il est l’auteur de certains des plus beaux meubles du royaume et c’est donc normal que les commandes affluent vers lui.
Mais il faut aussi saluer l’inventivité dont il fait preuve sur ce bureau, avec des bronzes puissants et une ligne légère qui représentent la quintessence du style régence.
Quelques détails novateurs, comme l’absence de traverse en partie centrale, la forme des tiroirs ou encore le montage à clés témoignent du caractère exceptionnel du modèle.

Il est aussi important de signaler qu’un ébéniste ne pouvait pas vendre lui même de telles pièces, le coté commercial et les négociations, surtout en langue étrangère étant pour lui impossible.
C’est donc par l’intermédiaire d’une tierce personne qu’il commercialisait sa production.
Un bureau de ce corpus conservé au Toledo Museum of art et qui porte l’estampille « NG » nous indique que Lieutaud commercialisait ce type de bureau par l’intermédiaire de Noël Gérard.
Ce dernier qui était ébéniste mais aussi marchand mercier, exerça de 1719 à 1722 sous l’enseigne « au cabinet d’Allemagne » avant de racheter le « magasin général » qui fût l’épicentre du commerce du luxe à Paris, jusqu’à sa mort en 1736.
Sa clientèle comportait de nombreuses têtes couronnées et beaucoup de princes du St Empire, ce qui confirme cette hypothèse, tout comme le montage à clés de ces bureaux qui permettait de les démonter aisément afin de faciliter les livraisons lointaines.
Le corpus d’une petite dizaine de bureaux est assez homogène en forme comme en décor et présente des tailles comprises entre cinq pieds de roi (162 cm) et six pieds et demi.(211 cm)
Chaque bureau est unique, sur certains les encadrements des tiroirs en bronze ne sont pas présent, sur d’autres ils sont simplement constitués de plates bandes.
Notre bureau fait parti des plus richement décorés et se rapproche stylistiquement du bureau de l’empereur Charles VII conservé à Munich.
Comme lui il mesure cinq pieds de long (162 cm) et possède de riches encadrements ciselés de frises végétales avec des entrées aux lions.

Franck Baptiste Paris

XVIIIe siècle
Hercule au repos, marbre de carrare, 18ème siècle
Hercule au repos, marbre de carrare, 18ème siècle

Prix : Sur demande

Bureau et Secrétaire Régence

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