Par Galerie Thierry Matranga
Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux
Huile sur toile. École flamande du XVIIe siècle, attribuée à Daniel van Heil.
Tant la scène est réaliste et l’intensité dramatique poussée à son paroxysme, le spectateur pourrait presque entendre crépiter les flammes qui dévorent les maisons et sentir l’odeur âcre de la fumée qui envahit l’atmosphère. Dès le premier regard, parce que les scènes d’incendie ont fait sa réputation, on pense inévitablement à Daniel van Heil. Et en examinant plus précisément notre composition, sa marque se fait évidence et l’on reconnait ses figures à la typologie particulière.
Une foule de personnages s’active au premier plan, les uns munis de seaux pour éteindre l’incendie, les autres tentant de sauver ce qui peut l’être. A droite et à gauche, des femmes lèvent les bras au ciel invoquant le divin pour les protéger de cette calamité.
La présence d’un temple classique au centre de la composition ne manque pas d’évoquer les incendies célèbres de ...
... l’Antiquité, comme celui de Troie provoqué par l’invasion grecque ou celui de Rome dont on attribue la responsabilité à l’empereur Néron.
La peinture est sertie dans un cadre en bois noirci à guillochures.
Dimensions : 77 x 64 cm – 92 x 80 avec le cadre
Biographie :
Daniel van Heil (Bruxelles 1604 – Id. 1662) est un artiste flamand. On ignore tout de la période d’apprentissage du fils du peintre Leo van Heil, mais on sait qu’il est reçu maître à la guilde de Saint Luc de Bruxelles en 1627. Parmi les six élèves formés dans son atelier, quatre deviendront maîtres à leur tour. Ses frères, Leo et Jan-Baptist, et son fils Théodore furent également peintres. Loué de son vivant, Daniel est connu pour ses compositions représentant des incendies, des paysages enneigés ou des paysages avec des ruines antiques, prétextes à illustrer des scènes mythologiques (la Chute de Troie, la Fuite d’Enée avec son père) dans lesquels il se plaît à créer de vifs contrastes de lumière. Ses paysages sont souvent des vues hivernales où il aime opposer le blanc de la neige aux tons ocres de la terre. Il fait de même en opposant les gris froids de la nuit aux jaunes orangés des flammes dans ses scènes d’incendie nocturne. Les différents genres abordés par Daniel van Heil montrent un sens évident de la composition et du travail bien fait.
Bibliographie :
- BROWN Christopher, Dutche Landscape, the early years, Haarlem and Amsterdam 1590 – 1650, National Gallery, 1986.
- THIERY Yvonne, Les Peintres flamands de paysage au XVIIe siècle, le Baroque anversois et de l’école bruxelloise.
- DE MAERE Jan, WABBES M, Illustrated dictionary of 17th century Flemish painters, La Renaissance du livre, 1994
- Ouvrage collectif, Die Flämische Landschaft 1520 – 1700, catalogue de l’exposition au musée Kulturstiftung Ruhr de Essen (23.08 au 30.11.2003) puis au Kunsthistorisches Museum de Vienne (23.12.2003 au 12.04.2004).
- TAPIE Alain, WEEMANS Michel, Fables du paysage flamand, (cat. exp. Lille, Palais des beaux-arts, 6 octobre 2012-14 janvier 2013),Paris, Somogy, 2012.
- GIBSON Walter S., Mirror of the Earth?: the World Landscape in Sixteenth-Century Flemish Painting, Princeton, Princeton University press, 1989.
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