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Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551)
Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551) - Tableaux et dessins Style Renaissance Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551) - Galerie Nicolas Lenté Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551) - Renaissance Antiquités - Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551)
Réf : 120068
22 000 €
Époque :
<= XVIe siècle
Provenance :
Flandres
Materiaux :
Huile sur panneau de chêne
Dimensions :
l. 101 cm X H. 120 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIe siècle - Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551) XVIe siècle et avant - Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551) Renaissance - Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551) Antiquités - Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551)
Galerie Nicolas Lenté
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Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe


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Vierge à l’enfant, atelier d’Adriaen Isenbrant (Bruges, 1480–1551)

Vierge à l’enfant
Atelier d’Adriaen Isenbrant (1480–1551)
Bruges, époque XVIeme siècle

Huile sur panneau de chêne
Dimensions : h. 91 cm, l. 73 cm
Important cadre en bois noirci et doré dit « Carlo Maratta », Italie, époque XVIIème siècle
dimensions avec cadre : h. 120 cm, l. 101 cm

Notre panneau nous présente la Vierge et Jésus dans une mise en scène émouvante et intimiste remplie d’amour.
Marie représentée à mi-corps enlace tendrement Jésus qui se tient debout sur ses cuisses. L’enfant presse sa joue contre la joue de sa mère, et toute tendresse émanant de cette étreinte empreigne notre œuvre.
La Vierge est vêtue d’une robe d’un rouge éclatant et d’un manteau retenu par des agrafes de perles à ses épaules. Jésus entièrement nu est couvert d’un voile transparent. Sa peau blanche tranche sur le rouge vermillon des habits de la vierge.
Marie est coiffée d’un turban qui couvre partiellement ses longs cheveux qui descendent en ...

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... mèches bouclées de chaque côté de ses épaule. Représentée dans une attitude pensive, ses yeux à demi clos, elle semble songer au destin de son fils. Tandis que le jeune enfant, les yeux ouverts regarde sa mère avec affection. Les visages accolés, leurs lèvres s’avancent comme pour un baiser.
Les étoffes artistiquement disposées en multitude de plis cassés attirent le regard par leur aspect rouge intense, tandis que les bordures du manteau brodées de fil d’or à motifs de rinceaux et ornées de perles témoignent d’un soin particulier apporté par l’artiste aux détails vestimentaires.
Une lumière puissante éclaire La vierge et son fils, rendant leurs chairs translucides.
Notre tableau est une œuvre exquise où la finesse des traits, le jeu de lumières, les expressions des visages attestent une maîtrise et un savoir-faire remarquables de l’artiste. Le peintre réussit à transmettre l’atmosphère de sérénité et de douceur qui règne dans ce tableau. Le rouge éclatant et les chairs translucides s’affrontent pour charger notre œuvre d’une force émotionnelle bien au-delà d’un aspect esthétique.

Notre œuvre appartient à un groupe de tableaux similaires tous basés sur une œuvre perdue de Rogier Van Der Weyden représentant la vierge à l’enfant, connue aujourd’hui par un dessin conservé dans la collection d'estampes et de dessins de Dresde. Cette composition peinte vers le milieu du XVeme siecle, par la proximité des deux protagonistes humanise la scène et accroît son pouvoir émotionnel auprès du spectateur, constituait, de manière générale, une nouveauté dans le Nord de l’Europe au xve siècle.
Cette approche instaurant le lien intime entre la mère et l'enfant a particulierement inspiré les artistes de l'école de Bruges, qui ont adapté la composition de Van der Weyden. Les historiens de l’art attribuent généralement les variantes soit à Adriaen Isenbrant et ses élèves soit à Ambrosius Benson et ses fils.
La plupart des versions connues à ce jour illustrent les deux figures sur un fond noir et uni qui serait associé à Adriaen Isenbrant tandis que les representations sur fond de paysage ou roseraie appartiendraient au pinceau d'Ambrosius Benson et de son atelier.
Le fond noir uni favorisait une meilleure contemplation de l'oeuvre, évitant que l'oeil se distraie et se perde dans les détails superficiels.

Œuvres en rapport :
• Musée provincial de Saragosse, Adrien Isenbrandt ou Willem Benson, (fond noir) h. 90 cm, l. 60 cm, inv. 231
• Musée de Beaux-Arts de Seville, vers 1550, Ambrosius Benson (fond noir), h. 92 cm, l. 76 cm, inv. CE0020P
• Vente aux enchères, Dorotheum, Vienne, 20 octobre 2015, atelier d’A. Benson (roseraie)
• Musée de Beaux-Arts de Budapest, vers 1510, Adrien Isenbrandt (fond noir), h. 107 cm, l. 69 cm, inv. 5031


Curieusement apparait sur notre tableau flottant dans la pénombre du fond noir, un verre roemer rempli de tulipes. Ce bouquet a été ajouté au XVIIème siècle par un artiste anonyme. Devant le succès des tulipes et l'engouement pour les natures mortes, il s'agit ici d'une sorte d'offrande à la Vierge sous forme d'un bouquet peint.

Adriaen Isenbrant (entre 1480 et 1490 - juillet 1551, Bruges)

Le nom d’Adriaen Isenbrant reste, parmi ceux des artistes brugeois du XVIe siècle, l’un des plus fameux aussi bien que l’un des plus mystérieux. Il représente, avec Ambrosius Benson, le principal représentant de l’école brugeoise de la première moitié du siècle et pourtant les éléments concrets sur sa vie manquent. On ne lui connaît aucune œuvre signée mais son activité est attestée par une production rare mais dont les exemples ont été multipliés par un important atelier.
Formé dans l’atelier de Gérard David, il s’installe à Bruges dont il obtient le droit de bourgeoisie en 1510. A la tête de son atelier, il essaime largement à Bruges, répondant aussi bien semble-t-il à des commandes publiques (les travaux de décoration pour la Joyeuse Entrée de Charles Quint) que privées. Nourri en premier lieu des exemples de son maître dont il reprend souvent presque littéralement les motifs, son art puise également au-delà, dans l’art des Van Eyck, d’Hugo van der Goes ou de Memling.
Son style, « délibérément pictural » pour reprendre les termes de Till-Holgert Borchert, se définit par une grande douceur du modelé, par une délicatesse et une précision dans l’exécution des détails, par des visages délicats et typiques.

Galerie Nicolas Lenté

Tableaux XVIe siècle Renaissance

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