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Vase cérémoniel tripode en forme de citrouille - Comala
Vase cérémoniel tripode en forme de citrouille - Comala - Archéologie Style
Réf : 97829
17 000 €
Époque :
Avant JC au Xe siècle
Provenance :
Comala - COLIMA Mexique
Materiaux :
Terre cuite creuse brune à engobe brun-orange
Dimensions :
H. 23.8 cm | Ø 33.2 cm
Archéologie  - Vase cérémoniel tripode en forme de citrouille - Comala
Galerie Mermoz
Galerie Mermoz

Art Précolombien


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Vase cérémoniel tripode en forme de citrouille - Comala

Ce magnifique vase aux formes douces et aux lignes stylisées, sublimées par un engobe chaud et lustré, relève du style Comala, une expression culturelle qui s’est développée sur la côte nord-ouest du Mexique, dans la région de Colima, dominée par le volcan du même nom, au pied duquel les vallées fertiles ont connu des milliers d’années d’occupation prospères.

Les traditions locales sont caractérisées par le degré d’excellence technique et artistique de leurs céramiques, très estimées des collectionneurs pour l’élégance de leurs formes délicatement modelées, la vivacité de leurs tons chatoyants et leur rendu satiné aux reflets lumineux.

Ce vase, dont la qualité le désigne comme un objet cérémoniel de grande valeur, est un splendide exemple de cette production exceptionnelle, qui fait la part belle aux plantes et aux animaux, en parallèle des très nombreuses figures humaines. Il représente une imposante citrouille, de la famille des ...

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... cucurbitacées, qui comptaient parmi les aliments de base des cultures Mésoaméricaine avec le maïs et les haricots. Il s’agit donc d’un véritable symbole de vie et d’abondance.

Ample et généreux, ce récipient est plus large que haut. Il repose sur trois pieds courts en forme de perroquets, espèces sacrées associées au monde céleste et plus particulièrement au dieu Soleil. Les côtes apparaissent saillantes, un traitement original qui lui confère style et vigueur. Le goulot se trouve en lieu et place du pédoncule. Il dispose d’un col court aux lèvres plates et évasées.

Les oiseaux servant de support sont représentés la tête en l’air avec le bec crochu accroché à l’écorce et la queue pointue posée sur le sol. Deux ailes latérales sont modelées en biais de part et d’autre. L’artiste a donné une belle courbe à chacun des perroquets, par souci esthétique sans doute, mais aussi et surtout pour assurer le maintien du vase.

L’ensemble présente des proportions équilibrées et une plastique claire et épurée qui en font une pièce particulièrement moderne et élégante. Sa robe brun-rouge aux accents orangés est, qui plus est, éclatante. Cette couleur, propre aux terres cuites Colima, résulte d’une savante cuisson par oxydation (sans fumée), qui dans le cas présent, a été parfaitement maîtrisée.

Si, en Mésoamérique comme ailleurs, la céramique servait à réaliser des objets utilitaires de tous les jours, les plus belles œuvres étaient des objets rituels et des offrandes de prestige appartenant aux membres les plus importants de la communauté, dont ils manifestaient le statut.

Elles étaient inhumées aux côtés des défunts de haut rang dans les grandes tombes « à puits », typique des cultures du nord-ouest mexicain, qui déployaient leurs galeries et leurs chambres profondément sous terre et parsemaient le territoire du Colima mais aussi les régions voisines du Jalisco et du Nayarit. Cet enfouissement prolongé les a miraculeusement préservées des ravages du temps.

La fonction symbolique supposée de ces vases naturalistes, représentant différentes plantes, était de nourrir et d’étancher la soif des dignitaires afin qu’ils puissent accomplir leur périlleux voyage jusqu’à l’au-delà et qu’ils soient accueillis par les ancêtres avec les égards dû à son rang. Quant aux perroquets qui maintiennent cette œuvre, ils sont vraisemblablement là pour porter le défunt dans son ascension vers le monde céleste.

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