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Miroir baroque vénitien de cérémonie
Miroir baroque vénitien de cérémonie - Miroirs, Trumeaux Style
Réf : 88256
58 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
Venice
Materiaux :
En bois doré sculpté
Dimensions :
l. 140 cm X H. 221 cm
Richard Redding Antiques
Richard Redding Antiques

Pendules et objets d'art d'exception XVIIe-XIXe siècle


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Miroir baroque vénitien de cérémonie

Un superb et rare mirroir baroque Venénitien de cérémonie de forme rectangulaire, la plaque de verre est entourée d'un cadre mouluré à volutes feuillagées et surmontée d'une crête ajourée élaborée comprenant un buste de Minerve au sommet portant un casque à plumes et une armure sur un piédestal placé au sommet d'une balustrade brisée montée de chaque côté par des fleurons et au-dessus d'un cartouche présentant la figure semi-nue de Diane portant un croissant de lune dans les cheveux, assise dans une clairière boisée à côté d'un chien et d'un carquois de flèches, tenant une flèche dans sa main gauche, le cartouche flanqué en bas de deux médaillons chantournés entourant le buste d'une dame élégante, le tout dans des arabesques à volutes élaborées comprenant des lambrequins, des fleurs et un chantournage qui se poursuit autour des côtés supérieurs du cadre.

Venise, date vers 1740
Hauteur 221 cm, largeur 140 cm.

Ce superbe miroir fait partie ...

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... d'un certain nombre de miroirs vénitiens très élaborés réalisés tout au long du XVIIIe siècle, souvent lourdement sculptés de figures allégoriques ou mythologiques, de masques, de trophées, d'arabesques et de rinceaux, dont les exemples les plus aboutis se trouvent dans la salle du trône de la Ca' Rezzonico à Venise et au Palazzo Mocenico à San Stae. Depuis le Moyen Âge, Venise était considérée comme une métropole de la verrerie, dont les produits étaient populaires et célèbres dans toute l'Europe et au Moyen-Orient. À bien des égards, la crête en forme d'arc de triomphe percée de façon complexe et ornée de rinceaux, les bustes féminins ainsi que les figures mythologiques de Minerve (ou Pallas Athéna), patronne des arts et du savoir et déesse de la guerre, et de Diane, déesse de la chasse, rappellent les dessins de Daniel Marot (1661-1752), l'architecte autoproclamé de Guillaume III, anciennement Guillaume d'Orange. Parmi eux, on trouve des dessins pour des cadres de miroirs (illustrés dans F. Sabatelli, "La Cornice Italiana", 1992, p. 79, pl. 101) ainsi qu'un autre pour un plafond peint renfermant le monogramme de Guillaume III de Hollande (illustré dans Richard Glazer, "A Manuel of Historic Ornament", 2012, p. 75, pl. 33) qui, comme ici, comprend une crête arquée au-dessus d'un cartouche renfermant des figures féminines classiques assises dans un chariot à côté d'un mouton. On peut également citer un autre dessin de Marot pour une pièce de cheminée des environs de 1705 qui comprend les bustes de deux femmes, chacun présentant une étroite ressemblance avec les deux bustes féminins actuels.

Provenance : Provenant d'une collection française.

Littérature : Giuseppe Morazzoni, "Il Mobile Veneziano del '700" 1958, pl. CCXLV, illustrant un type de miroir similaire. Clelia Alberici, "Mobile Il Veneto", 1980 ; p. 272, pl. 417, illustrant un miroir comparable.

Architecte, décorateur et graveur néerlandais d'origine française, Marot a contribué de manière significative à la décoration stylistique européenne à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle par ses dessins opulents et élaborés. Ses nombreuses gravures constituent un excellent témoignage des modes de l'époque, notamment de l'intérêt européen pour les motifs orientaux. Formé par son père, Jean Marot, architecte et graveur, Daniel Marot a également étudié et été influencé par les designers français Jean Lepautre et Jean Berain. Sa famille était huguenote et faisait partie de la vague d'émigrés qui ont quitté la France en 1685, année de la révocation de l'édit de Nantes, privant ainsi les protestants français des droits religieux et civils qui leur avaient été accordés auparavant. Ils s'installent en Hollande, où Marot entre au service du prince d'Orange et travaille également pour des clients privés. En 1694, il suit le prince, alors Guillaume III d'Angleterre, à Londres, et revient vers 1698 en Hollande, où il continue à travailler pour la famille princière et pour des clients privés jusqu'à sa mort.

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