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Tête de saint Jean-Baptiste en terre cuite - Italie, seconde moitié du XVIIe siècle
Tête de saint Jean-Baptiste en terre cuite - Italie, seconde moitié du XVIIe siècle - Sculpture Style Louis XIV Tête de saint Jean-Baptiste en terre cuite - Italie, seconde moitié du XVIIe siècle - Galerie Sismann
Réf : 122931
12 500 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Terre cuite
Dimensions :
l. 18 cm X H. 22 cm
Sculpture Sculpture en Terre cuite - Tête de saint Jean-Baptiste en terre cuite - Italie, seconde moitié du XVIIe siècle
Galerie Sismann
Galerie Sismann

Sculpture européenne


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Tête de saint Jean-Baptiste en terre cuite - Italie, seconde moitié du XVIIe siècle

Le chef de saint Jean-Baptiste connaît une vénération particulière depuis le Moyen Âge. Coupée sur ordre du roi Hérode, la tête du prophète aurait été retrouvée au IVe siècle. Le développement de récits légendaires et la multiplication des reliques ont alors favorisé l’émergence d’un type d’image autonome, où la tête du Précurseur devient un objet de dévotion à part entière.
Selon les Évangiles, Jean-Baptiste fut emprisonné par Hérode pour avoir condamné son union avec Hérodias, l’ancienne épouse de son frère, accusant le couple d’inceste. Lors d’un banquet, séduit par la danse de sa belle-fille Salomé, le roi lui promit d’exaucer son vœu le plus cher. Sur les conseils d’Hérodias, humiliée par les propos du Baptiste, elle demanda la tête du prophète, que l’on apporta aussitôt sur un plateau.
À partir du XIIIe siècle, la tête de saint Jean-Baptiste sur un plat devient un motif sculpté autonome. Objet de piété aussi ...

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... troublant que fascinant, elle fut vénérée dans le Nord et l’Est de l’Europe jusqu’à la fin du Moyen Âge avant de connaître un nouvel essor à la Renaissance puis à l’époque baroque, notamment en Italie.
Notre terre cuite en témoigne avec force. La décapitation vient d’avoir lieu : le visage du Baptiste est figé dans une expression de douleur et d’horreur profonde. Les yeux sont ouverts, son front tourmenté et sa bouche ouverte laisse apparaître sa langue tombante, appuyant la crudité de cette vision, celle d’une tête tranchée. La dimension esthétique de l’œuvre s’accomplie dans l’élégante chevelure du Baptiste, se répandant autrefois de façon fluide sur le fond du plat, mêlée au sang.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, ce motif continue de captiver artistes et fidèles. Il condense les tensions spirituelles et esthétiques du baroque : la fascination pour le corps martyrisé, le goût du pathétique, et la quête d’une intensité émotionnelle propre à éveiller la foi. La tête tranchée devient un miroir de l’âme, suspendue entre la vie et la mort, entre la matière et la révélation.
Aujourd’hui, le plat a disparu. De cette absence naît une vision encore plus saisissante : la tête du Baptiste semble flotter dans le vide, surgissant du néant comme une apparition mystique. Délivrée de son support, elle échappe à la narration pour ne plus être qu’une douleur figée, une image absolue du sacrifice et de la transcendance.

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Galerie Sismann

Sculpture en Terre cuite Louis XIV

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