Par Franck Baptiste Paris
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Rare paire d’encoignures à décor au vernis Martin imitant la laque de Chine.
Modèle de forme galbée ouvrant par une porte en façade ; Les montants incurvés sont terminés par des pieds cambrés qui sont reliés entre eux par une traverse délicatement chantournée.
Les portes ornées d’un important décor réalisé à la poudre d’or sur fond noir constitué de plusieurs scènes de chasse (au cerf pour l’une, au volatile pour l’autre), dans un paysage lacustre agrémenté de maisons et de personnages en costumes traditionnels chinois.
Les montants et la traverse arborent un joli décor floral dans des encadrements constituées de liserés.
Dessus de marbre d’origine, brèche d’Alep.
Bâti et étagères en chêne.
Bel état de conservation, petites restaurations d’usage au décor.
Les deux encoignures estampillées « L. FOUREAU* » et poinçons de jurande « JME ».
Travail parisien d’époque Louis XV, vers ...
... 1760 par Louis Foureau.
Dimensions :
Hauteur : 86 cm ; Largeur par côté : 53 cm ; Profondeur : 52 cm.
*Louis Foureau est un ébéniste parisien reçu maître le 27 novembre 1755.
Cet ébéniste établi rue du Faubourg Saint Denis va produire pendant une trentaine d’années pratiquement exclusivement des meubles ornés de vernis à l’imitation de la Chine.
Privilégiant les décors aux formes, sa production reste très sobre et la présence de bronzes assez rare.
Notre avis :
La paire d’encoignures que nous présentons est un très bel exemple de la production de l’ébéniste Louis Foureau qui se spécialisa dans les décors aux vernis Martin imitant les laques du Japon et de la Chine.
Travaillant de concert avec un atelier du Faubourg Saint-Antoine, il sera un des grands représentants de cette mode.
Les lignes pures et légères de nos encoignures, avec notamment de rares formes concaves et convexes expriment parfaitement l’apogée stylistique du règne de Louis XV.
Le décor foisonnant est particulièrement riche de détails et démontre une grande connaissance de la civilisation chinoise.
En effet, l’architecture des maisons, les costumes et la manière de représenter les animaux correspondent parfaitement aux critères de l’ère Quianlong (1735-1796).
L’absence de bronze, récurrente à l’œuvre de Foureau, est justement voulue pour laisser toute la place au décor.
Ce type de meuble est encore rare dans la deuxième partie du XVIIIe siècle et exclusivement réservée à une élite de la noblesse.
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