Par Galerie Philippe Guegan
Auguste Grandjean de Montigny (1776-1850)
Fragments architecturaux vers 1805 - 1810
Plume, encre noire et aquarelle sur papier
Dimension à vue : 25 x 18 cm
Cadre en bois doré à palmettes : 49,5 x 43 cm
Dessin préparatoire à la planche n°62 publiée en 1810 dans "Architecture Toscane ou Palais, Maisons et autres édifices de la Toscane", constituant le frontispice du 11e cahier, parut en 1810
Exposé au Salon de 1814 n°1194
Parmi les sculptures représentées on reconnait le piédestal en bronze de l’Idolino (Museo Archeologico, Florence), commandé vers 1530 par le duc d’Urbino avec un bas-relief représentant le triomphe d’Ariane, dans un char trainé par des panthères, œuvre de Girolamo Lombardo. La statue couchée au-dessus et le vase en terre cuite sont étrusques et proviennent du musée Guarnacci de Voltera. Dans la niche on reconnait le marbre antique de la collection Médicis, Amour et Psychée (Musée des offices Florence).
Auguste Grandjean de ...
... Montigny, architecte Grand Prix de Rome en 1801, nait en 1776 paroisse Saint Merry dans une famille de la bourgeoisie Parisienne et s’inscrit en 1796 à l’école d’architecture, qui vient d’être créée par un décret de 1795, où il remporte un premier prix d’émulation pour le projet d’une porte de ville de commerce. Il a 20 ans et fait partie de la première génération des élèves de Charles Percier, probablement l’un des plus prometteurs. Il fut le premier d’entre eux à se qualifier pour le Grand Prix de Rome, dont il est lauréat en septembre 1799, ex-aequo avec Louis Sylvestre Gasse, avec un projet d’Élysée ou Cimetière public. Pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1801 à 1805, il séjourne à la villa Médicis qui vient d’être acquise par la France, et participe aux travaux d’aménagement en vue de l’accueil des pensionnaires.
Se plaçant dans les pas de son maître, Charles Percier, il étudie en Italie l’architecture de la Renaissance et publie entre 1806 et 1815, Architecture Toscane, fruit de ses recherches, avec son condisciple Auguste Famin, également élève de Percier et lauréat du prix de Rome en 1801.
Comme l’annonce sa préface, cet ouvrage est directement inspiré de Palais et Maisons de Rome, publié en 1798 par Percier et Fontaine. Même intérêt pour l’architecture de la Renaissance, même découpage en fascicules, précédés chacun d’un frontispice. Et Grandjean de Montigny, comme son maître Charles Percier en son temps, s’occupe plus particulièrement de concevoir les dix-huit frontispices placés au début de chacune des livraisons.
Ces compositions de fragments architecturaux, directement inspirées du travail de Charles Percier, enrichissent le livre, consacré à l’architecture domestique de la Toscane, d’une dimension ornementale inspirée de l’antiquité. En outre par leur forme, ces compositions imposent un type de dessin architectural plus libre, différent des traditionnels plans, coupes et façades, et témoignent de la pratique artistique de l’architecte, ainsi que d’une attention portée aux détails.
Auguste Grandjean de Montigny qui expose au Salon à partir de 1806, obtient en 1808 une médaille d’or pour une autre composition de fragments à la manière de Percier et fait graver à cette même époque une planche isolée intitulée : Raccoltà di diversi frammenti antichi disegnati in Roma da Augusto Grandjean. Au Salon de 1814 il expose sous le numéro 1192 Feuilles détachées d’un ouvrage publié sur les édifices de la Toscane et sous le numéro 1194 Dessins de Fragments faisant partie de l’ouvrage sur la Toscane, qui correspondent à nos aquarelles.
Architecte du roi Jérôme Bonaparte à Cassel pendant la période de l’Empire, Grandjean de Montigny fait partie de la Mission artistique française, qui arrive à Rio en 1816, au moment où Dom João VI, roi de Portugal et empereur du Brésil crée l'École Royale des Sciences, Arts et Métiers, où les Français sont chargés de former une nouvelle génération d'artistes et de réaliser des projets conformes aux règles du style néoclassique, le plus moderne de l'époque.
Il effectue toute la seconde partie de sa carrière au service des empereurs du Brésil et meurt à Rio en 1850.
Conditions générales de livraison :
Merci de nous contacter. Si nécessaire nous vous ferons établir plusieurs devis de transport par des sociétés indépendantes