Par Period Portraits
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École d'Europe du Nord du début du XVIIIe siècle - Portrait équestre d'une jeune femme élégamment vêtue, craie noire sur papier à traits fins et chaînes apparentes ; quelques touches d'encre brune.
Notre dessin, exécuté avec fluidité à la craie noire, représente le cheval vu de dos, la femme se retournant et esquissant un doux sourire. Son statut social est suggéré par le cheval soigné qu'elle maîtrise d'une fine cravache qu'elle tient avec assurance contre sa hanche ; son élégance est exprimée par son chapeau et sa tenue d'équitation ornée de fourrure, dont le dos remonte au-dessus de la selle. Une botte à talon haut appuie contre un étrier. La crinière du cheval flotte vers la gauche, agitée par une rafale venant de la direction où se tourne la femme – son attention, peut-être, attirée par un cri porté par le vent. Notre dessin n'est pas dénué d'esprit : l'arrière-train du cheval, la queue coupée et attachée, indique que la jeune femme est à ...
... califourchon sur un étalon.
L'attention exclusive portée au cheval et à la cavalière dans notre dessin, réalisé sans corrections apparentes, suggère fortement qu'il s'agissait d'une étude préparatoire pour un autre support, peinture ou estampe. Les contours de la botte de la femme semblent avoir été accentués, peut-être pour reporter la composition. Les artistes du XVIIIe siècle réalisaient fréquemment des études à la sanguine ou à la craie noire avant de les transposer dans le style plus graphique des estampes.
Quant à son attribution, notre dessin provient vraisemblablement du milieu artistique nord-européen, français ou allemand. Des artistes allemands tels que Johann Elias Ridinger (1698-1767) et Wilhelm Kobell (1766-1855), célèbres pour leurs représentations équestres, diffusaient leurs compositions sous forme d'estampes représentant souvent des chevaux isolés dans des contextes variés, avec ou sans cavalier, et avec ou sans sellerie. Un artiste français du XVIIIe siècle, également renommé pour ses sujets équestres, est le peintre de batailles Charles Parrocel (1688-1752), dont l'œuvre est visible dans son eau-forte représentant un cavalier, datant de 1737 (British Museum, n° d'inv. 1861,1012.107).
La qualité de notre dessin a permis sa conservation en tant qu'objet à part entière, au-delà de son utilisation immédiate comme étude préparatoire pour une peinture ou une estampe (ou les deux). Il témoigne également de l'intérêt porté à la mode et aux chevaux au XVIIIe siècle, le spectateur contemporain étant attentif aux détails de la robe de la femme et à la qualité de sa monture.
Ce beau dessin est prêt à être accroché et admiré, présenté dans un élégant passe-partout et encadré d'une monture du XVIIIe siècle, sculptée et collée à la main, qui constitue elle-même une œuvre d'art.
https://www.britishmuseum.org/collection/object/P_1861-1012-107
Dimensions de la feuille : 27 cm x 16 cm Dimensions encadrées : 48 cm x 38 cm.
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