Par Galerie Thierry Matranga
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Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux
Dans notre portrait, on retrouve les codes de l’école française de peinture du XVIIIe siècle, notamment dans le traitement du sujet et la maitrise du clair-obscur. La lumière douce qui lèche les carnations crée un effet de profondeur et de recueillement. Le contraste entre le noir du scapulaire à capuchon et le blanc de la tunique est traité avec finesse. Et le rouge du livre apporte une touche de chaleur qui attire l’œil, suggérant l’importance du savoir et de la foi.
Le regard calme, la posture droite et le livre tenu avec soin évoquent la contemplation, voire la méditation. On sent une intériorité forte typique des portraits de religieux ou de savants de l’époque. Contrairement à certains portraits de cour, celui-ci reste sobre, presque austère, mais empreint d’une réelle noblesse. Sa vocation n’est pas d’impressionner mais d’inspirer… Et l’absence d’éléments décoratifs renforce l’universalité du message : le foi et la connaissance ...
... sont au cœur du propos. L’ordre des dominicains, crée en 1215, n’a-t-il pas joué un rôle clé dans l’éducation, la spiritualité et la vie intellectuelle de l’Église catholique ?
Louis Tocqué, bien qu’il ait peint de nombreuses figures de la cour, savait aussi capturer des personnalités plus discrètes avec une grande sensibilité. Et s’il est bien l’auteur de notre portrait, on y retrouve son goût pour les visages expressifs, les mains éloquentes, et une composition équilibrée.
Notre peinture est présentée dans un cadre en chêne sculpté et doré d’époque Louis XIV, modèle dit « à coins fleuris ».
Dimensions : 81 x 66,5 cm – 98 x 82 cm avec le cadre
Biographie :
Louis Tocqué (Paris 1696 – Id. 1772). Peintre du regard et du raffinement, Louis Tocqué incarne l’élégance du portrait français au XVIIIe siècle. Formé dans l’atelier de Jean-Marc Nattier, dont il épousa la fille, Tocqué hérite d’un goût prononcé pour la mise en scène aristocratique et la subtilité des expressions. Reçu à l’Académie royale de peinture en 1734, il se distingue rapidement par sa maîtrise du rendu des étoffes, la délicatesse des carnations et la profondeur psychologique de ses modèles. Son pinceau capte les visages de la cour de Louis XV, notamment celui de la reine Marie Leczinska, dans des compositions où la majesté se mêle à l’intime. Voyageur curieux, il répond à l’appel des cours étrangères : en Russie, il immortalise l’impératrice Élisabeth ; au Danemark, il devient membre associé de l’Académie royale. Ces séjours nourrissent son art d’influences variées, tout en consolidant sa réputation européenne.
Louis Tocqué laisse une œuvre abondante, reflet d’un siècle où le portrait devient miroir du pouvoir et de la sensibilité. Ses tableaux, conservés dans les plus grands musées, témoignent d’un art du portrait à la fois fastueux et profondément humain.
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