Par Galerie Barnabé
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Bon BOULLOGNE (Paris, 1649 – id., 1717), vers 1710
Jupiter somme Mercure de procéder au jugement de Pâris
Huile sur toile, H. 84 cm ; L. 99 cm.
Le tableau que nous présentons a ceci d’exceptionnel qu’il appartient à la phase ultime de la production du peintre-académicien Bon Boullogne (Paris, 1649 – id., 1717). S’il est bien vrai que le renom de Bon Boullogne en matière de pastiches tend à brouiller notre perception de son style, on peut suivre les principales étapes de son itinéraire artistique.
La carrière de Bon Boullogne culmine au début des années 1700 lorsqu’il décore les chapelles Saint-Ambroise et Saint-Jérôme de l’Église royale des Invalides. A partir de 1708, il est encore chargé de peindre une série d’apôtres au sein des tribunes de la chapelle royale du château de Versailles.
La phase ultime de la production de Bon Boullogne, celle qui va de 1705 (soit au lendemain de sa participation au Salon de 1704) à 1717, demeure pourtant ...
... énigmatique.
Les quatre tableaux mythologiques commandés à Bon BOULLOGNE par le comte de Toulouse pour la chambre du roi à Rambouillet (tous aujourd’hui au Musée de Beaux-arts de Tours), peints vers 1707-1710, confirment la datation de notre peinture. L’hypothèse est plausible tant l’écart avec cette production voisine de 1710 est patente. Sans doute l’élément le plus remarquable est-il l’assombrissement de la palette, le ciel obscurci conférant aux œuvres un aspect dramatique.
Bon Boullogne avait lui-même dépeint la scène du "Jugement de Pâris" ; ce fut certainement le tableau qu’il exposa lors du Salon de 1704 et qui devait précéder le nôtre.
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