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Fleurs dans un verre, posé sur un livre; attribué à Jean-Louis PREVOST (1745-1827)
Fleurs dans un verre, posé sur un livre; attribué à Jean-Louis PREVOST (1745-1827) - Tableaux et dessins Style Louis XVI
Réf : 114438
12 500 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Gouache sur papier
Dimensions :
L. 38.5 cm X l. 30.5 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Fleurs dans un verre, posé sur un livre; attribué à Jean-Louis PREVOST (1745-1827)
Galerie de Frise
Galerie de Frise

Peinture de portraits anciens


+33 (0)6 77 36 95 10
Fleurs dans un verre, posé sur un livre; attribué à Jean-Louis PREVOST (1745-1827)

Jean-Louis PREVOST (attribué à)
(Nointel, 1745 – Paris, 1827)
Fleurs dans un verre, posé sur un livre
Gouache sur papier
H. 38,5 cm ; L. 30,5 cm 

La biographie de Jean-Louis Prevost a pu récemment bénéficier de nouveaux éclairages avérés, grâce à la remarquable étude de Gabriela Lamy sur la fratrie des Prevost, réalisée dans le cadre du programme de recherche du château de Versailles « Le végétal dans les grands jardins européens à l’époque moderne ».

Fils d’un vigneron de l’Isle-Adam, Jean-Louis Prevost, à la suite de deux de ses frères Jean-Jacques (né en 1736) et Guillaume (1738-1788), reçoit pendant deux années (1761 et 1762), grâce à la recommandation de Nicolas Cochin, l’enseignement du peintre de fleurs et animalier Jean-Jacques Bachelier (1724-1806) à la manufacture de porcelaine de Sèvres.

Les frères Prevost sont alors engagés pour cinq ans par le fermier-général Jacques-Jérémie Roussel (1712-1766), un des ...

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... fondateurs de la manufacture de porcelaine de Vincennes, grand collectionneur et passionné de jardins et de botanique; Roussel les charge d’illustrer (plus de 1800 dessins) le recueil Horti Cellensis, qui représente toutes les plantes du jardin de Roussel dans son château de La Celle Saint-Cloud.

Puis, alors que Guillaume poursuit sa spécialisation dans les planches botaniques (il travaillera à Trianon pour le roi et accompagnera La Pérouse dans son expédition sur l’Astrolabe), Jean-Jacques et Jean-Louis développent un registre plus artistique et deviennent membres de l’Académie de Saint-Luc. Les deux frères possèdent un style très proche (leurs œuvres sont parfois confondues), et recueillent vite admiration et critiques élogieuses aux expositions auxquelles ils participent (Académie de saint-Luc, Salon de la Jeunesse, Salon du Colisée…). Le marchand Le Brun écrit ainsi en 1776: « Les fleurs, les oiseaux et les fruits de Messieurs Prevost ont attiré tous les yeux et étaient précieusement peints. Encore un peu d’application et ils seront les Van Huysum de la France » .
Le compliment est flatteur et juste, mais en fait, les Prevost, et en particulier Jean-Louis, constituent plutôt une synthèse ou un chaînon entre l’exubérance éclatante de Van Huysum et la précision presque scientifique de Redouté. Ils font partie des premiers représentants de ces artistes qui concilient réalisme botanique et compositions délicates à l’ambiance poétique.

Avec sa quasi contemporaine Anne Vallayer-Coster (1744-1818), il produit ainsi dès le début des années 1770 des œuvres à l’esprit très « Marie-Antoinette », presque champêtre, peut-être encore plus perceptible dans ses œuvres sur papier; les compositions intègrent souvent des nids d’oiseau ou des objets domestiques comme des corbeilles ou nécessaires à couture, qui évoquent la douceur de vivre. Mais contrairement à Vallayer-Coster, qui s’illustre aussi régulièrement dans le portrait, la scène de genre, ou encore la nature morte animalière, Prevost se concentre sur les fleurs et les fruits.

Prevost et Vallayer-Coster sont suivis par les peintres flamands et hollandais, qui viennent s’installer à Paris à la même époque. Gérard Van Spaendonck est assez proche de Prevost, et il sera d’ailleurs peintre du cabinet de Marie-Antoinette; Van Dael, Van Pol et Van Os arrivent un peu plus tard, et si leurs œuvres sont tout aussi raffinées, avec ce même mélange de réalisme botanique et de poésie, l’ambiance est désormais un peu moins « légère », et à vrai dire plus néo-classique.

Dans ces dernières années de l’ancien régime, Jean-Louis Prevost est collectionné par de grands amateurs, comme Blondel de Gagny, le prince de Conti, ou le marquis de Livois. Il participe au Salon à partir de 1791, et y expose jusqu’en 1802. En 1793, il obtient un logement à la manufacture des Gobelins, qu’il conservera presque jusqu’à la fin de sa vie.
Malgré la qualité de ses œuvres et son grand succès, Prevost n’occupera pas de fonction officielle dans le milieu artistique, et on ne lui connaît, à ce jour, ni atelier ni élèves.

Notre gouache, qui pourrait s’intégrer au corpus de Prevost, est à rapprocher de deux œuvres conservées au Fitzwilliam Museum de Cambridge, utilisant la même technique et optant pour cette quasi-naïveté dans le traitement. La composition, très intéressante, nous présente une belle reliure d’un dictionnaire d’italien de cette seconde moitié du XVIIIe siècle, sur laquelle est posée un simple verre d’eau, non ciselé. Le bouquet de fleurs aux teintes pastels, semble composé entre autres de jasmin.

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Dessin, Aquarelle & Pastel Louis XVI

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