EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Vénus surprise par les satyres - Balthasar Beschey (1708 - 1776)
Vénus surprise par les satyres - Balthasar Beschey (1708 - 1776) - Tableaux et dessins Style
Réf : 123369
22 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Balthasar Beschey
Provenance :
école flamande
Materiaux :
Huile sur panneau
Dimensions :
l. 44 cm X H. 55 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIIe siècle - Vénus surprise par les satyres - Balthasar Beschey (1708 - 1776)
Jan Muller
Jan Muller

Peintures


+32 (0)4 96 26 33 24
Vénus surprise par les satyres - Balthasar Beschey (1708 - 1776)

BALTHASAR BESCHEY
(1708 - 1776)
« Vénus surprise par les satyres »
Huile sur panneau
Signé et daté en bas à gauche : « B. Beschey, inventeur 1736 »
Dimensions : 55 x 44 cm, 78 cm x 66 (avec cadre)

L’ARTISTE
Balthasar Beschey était un peintre, dessinateur, marchand d'art et théoricien de l'art flamand de renom, actif à Anvers durant la première moitié du XVIIIe siècle. Issu d'une illustre famille d'artistes, il comptait parmi ses frères Jacob Andries Beschey, Jan Frans Beschey et Carel Beschey, qui contribuèrent tous à la vie artistique foisonnante de la ville. Formé à la tradition baroque tardive, le style raffiné de Beschey reflète une synthèse de la grandeur rubénienne et de l'élégance rococo française, l'inscrivant ainsi dans la transition entre les écoles flamande et française de l'époque. Beschey devint maître de la Guilde de Saint-Luc à Anvers en 1730, puis en fut le doyen, témoignant de son statut respecté au sein de la hiérarchie ...

Lire la suite

... artistique de la ville. Outre la peinture, il dirigea un atelier influent et exerça la profession de marchand d'art, promouvant ainsi des maîtres flamands contemporains et anciens. Son œuvre comprend des scènes religieuses, mythologiques et allégoriques, souvent caractérisées par des figures gracieuses, une composition harmonieuse et une palette de couleurs lumineuses.
Figurant parmi les derniers représentants importants de la tradition baroque anversoise, les peintures de Beschey marquent le raffinement du langage classique flamand avant l'avènement du néoclassicisme. Ses œuvres mythologiques, en particulier, révèlent une maîtrise du nu féminin et une fascination pour les thèmes de la sensualité, de la beauté et de la tentation, rendus avec une élégance qui fait le lien entre la grandeur de Rubens et la délicatesse de François Boucher.
L'ŒUVRE
Dans « Vénus surprise par des satyres », Balthasar Beschey réinterprète un sujet mythologique classique cher aux peintres baroques et rococo : la déesse Vénus, incarnation de la beauté divine, surprise dans sa retraite idyllique par une bande de satyres malicieux. La scène se déroule sous un dais de draperies cramoisies, dont les plis amples encadrent la composition et accentuent sa théâtralité. Allongée sur un canapé richement orné, Vénus lève le bras dans un geste de modestie et de surprise, tandis que ses suivantes et des putti espiègles se rassemblent autour d'elle. À gauche, deux satyres émergent du fond boisé, leurs regards lascifs contrastant fortement avec la sérénité de la déess.
Ce tableau illustre la maîtrise de Beschey en matière de composition et d'atmosphère. L'artiste orchestre un subtil équilibre entre sensualité et décorum : la peau pâle et lumineuse de Vénus attire le regard au milieu des étoffes dorées, des draperies rouge profond et des verts frais de la forêt. Les figures sont modelées avec des textures douces, presque porcelaineuses, et les subtiles transitions de lumière évoquent l'influence de la peinture rococo française, notamment celle de François Lemoyne et de Charles-Joseph Natoire, tandis que la gestuelle expressive et le souci du détail somptueux témoignent de l'héritage baroque flamand.
Signée et datée de 1736, cette œuvre appartient à la période de maturité de Beschey, où il développe un style distinctif d'élégance mythologique et de grâce picturale. Elle s'inscrit dans la continuité de ses autres représentations de Vénus, de nymphes et de scènes allégoriques, où les récits classiques servent de prétexte à l'exploration d'une beauté et d'une texture idéalisées. Le traitement sensuel et raffiné des draperies et des carnations atteste de la maîtrise de Beschey en matière de composition et de technique – qualités qui lui valurent d'être reconnu comme l'un des peintres anversois les plus raffinés du XVIIIe siècle.
On peut trouver des exemples comparables de scènes mythologiques de Beschey au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers et dans diverses collections européennes, où des œuvres similaires démontrent sa capacité à fusionner la tradition picturale flamande avec la sophistication décorative du rococo français.

Conditions générales de livraison :

Après réception du paiement, nous pouvons cocher et expédier nos articles partout dans le monde. Des estimations de ce service peuvent être fournies.

Jan Muller

Tableaux XVIIIe siècle