EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle
Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle - Tableaux et dessins Style Renaissance Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle - Galerie Nicolas Lenté Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle - Renaissance Antiquités - Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle
Réf : 69169
VENDU
Époque :
<= XVIe siècle
Provenance :
Collection privée
Materiaux :
Huile sur panneau
Dimensions :
l. 66 cm X H. 73 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIe siècle - Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle XVIe siècle et avant - Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle Renaissance - Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle Antiquités - Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle
Galerie Nicolas Lenté
Galerie Nicolas Lenté

Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe


+33 (0)6 64 42 84 66
Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle

Sainte Famille est un sujet de prédilection des peintres anversois au XVIème siècle, portrait de famille idéalisé, notre tableau nous invite à entrer et partager un moment d'intimité avec la Vierge Marie, St Joseph et l'enfant Jésus.
Réuni dans un intérieur, le décor presque théâtral est accentué par un rideau dont les plis forment un encadrement partiel pour nos personnages. La Vierge assise nous présente fièrement son fils sur ses genoux, débout, s'appuyant de son bras sur sa mère, qui le soutient par sa taille et lui tient le pied dans un geste de tendresse. Saint Joseph, légèrement à l'arrière plan, la tête tournée vers Jésus, le regarde attentivement et tient dans sa main gauche une pomme.
Marie porte un voile qui découvre ses mèches de cheveux blonds bouclés, elle est la seule à regarder le spectateur en face, le regard plein de douceur et de tranquillité. Elle est vêtue d'une robe aux reflets verts, et d'un manteau rouge dont elle relève le ...

Lire la suite

... pan pour couvrir soigneusement le dos de son fils nu. St Joseph barbu, porte une tunique aux couleurs violacées avec des nuances rosés et un manteau dégradé de jaune-orange. Cette palette raffinée est très appréciée par des maniéristes anversois.
La table couverte d'une nappe blanche accueille une coupe de fruits à griffes et les cerises rouges délicatement disposées. La coupe contient une grappe de raisin, une poire, une courge, un céleri rave et quelques noisettes.
La pomme dans la main de Joseph et les autres fruits font allusion à la chute du premier couple humain (Adam et Ève) ainsi qu'à la rédemption et à la possibilité de retrouver le paradis perdu. Les cerises symbolisent le Paradis et son éternelle douceur. Le raisin est le signe de la future passion du Christ.
Une lumière puissante vient éclairer la Vierge et Jésus pour les mettre en avant, laissant St Joseph légèrement dans l'ombre. Le peintre joue avec la texture des vêtements qui retombent en formant des nombreux plis, prétextes à de subtils jeux d'ombres et de lumières.
La coupe à fruits et les cerises projettent des ombres soigneusement executés sur la table.

Le modèle de Sainte Famille à la nature morte se développe chez des figures précurseurs du maniérisme anversois, plus spécialement chez Joos Van Cleve et Pieter Coeck Van Aelst.

Notre tableau porte en lui une empreinte de l'influence italienne sur la peinture flamande en ce milieu du XVIème siècle. Ce traitement italianisant se ressent assez nettement dans le sens de la mise en scène, les traits de personnages adoucis, le visage de la vierge arrondi, les mains moins élancées mais plutôt musclées.

Un artiste qui pourrait être à l'origine de notre tableau est Willem Key (1515 Bréda - 1568 Anvers), peintre d'histoire et surtout de portraits. Nous retrouvons les similitudes avec ces tableaux (consultables sur RKD). Plusieurs points confortent cette hypothèse; en tant qu’élève de Pieter Coeck Van Aelst (1502-1550), le spécialiste de scènes religieuses, il s'est inspiré des modèles de Sainte Famille de son maître. Nous remarquons que la conception et la construction de notre tableau dérive beaucoup de Van Aelst, tandis que le traitement des personnages diffère et démontre un peintre qui accorde une attention particulière a ses personnages, ainsi que l'usage des ombres et lumières plus spécifiques aux peintres italiens. Ce style italianisant s'explique par le fait que Willem Key avec son confrère Frans Floris prennent des cours à Liège à Lambert Lombard, qui, après un séjour en Italie, fonde la première académie d'art.

Notre tableau à dater autour de 1560 est une oeuvre exquise d'un artiste anversois. La finesse des traits, le jeu de lumières, les expressions des visages attestent une maîtrise et un savoir faire remarquables. La nature morte très réaliste exécutée avec beaucoup de soin et habileté démontre que le peintre excelle dans plusieurs genres. Il réussit également à transmettre cette atmosphère de sérénité et de douceur dont il empreigne le tableau.

Dimensions: avec le cadre: h. 73 cm, l. 66 cm. Huile sur panneau de chêne.
Présenté dans un élégant cadre flamand en placage d’ébène gravé à décor de fleurs d'époque Louis XIII.

La Sainte Famille à la Renaissance.
L’évangile de Saint Luc accorde une attention particulière à l'enfance de Jésus, inaugurant la figure de l'enfant qui promet le salut. Il a néanmoins fallu attendre des siècles pour que cette incarnation divine bénéficie du statut social de l'enfant. Au XIVème siècle, la société occidentale découvre l'enfance. Le culte de l'enfance a été relayé à la Renaissance par un sentiment de la famille qui s'est développé dans la bourgeoisie. Les peintres humanisent la Sainte Famille, si leur sujet de prédilection reste la vierge à l'enfant, désormais Marie ressemble à une jeune mère et son fils n'est plus un symbole figé, mais un bambin joufflu.

Galerie Nicolas Lenté

Tableaux XVIe siècle Renaissance

Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Sainte Famille - École Anversoise du XVIe siècle » présenté par Galerie Nicolas Lenté, antiquaire à Paris dans la catégorie Tableaux XVIe siècle Renaissance, Tableaux et dessins.