Par Galerie Nicolas Lenté
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Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe
Louis de France (1661-1711), le Grand Dauphin, dit Monseigneur, fils de Louis XIV et de Marie Thérèse d'Autriche.
Ecole française du XVIIème siècle, circa 1677-1678
Huile sur toile : h. 93 cm, l. 72 cm
Important cadre en bois doré et sculpté aux coins fleuris d’époque Louis XIV
H. 115, l. 95 cm
Cette magnifique effigie du Grand Dauphin nous interpelle immédiatement par sa posture belliqueuse et majestueuse.
Le prince, seul héritier légitime du puissant Louis XIV se faire portraiturer en chef militaire, mais aussi en costume royal.
Ainsi il est vêtu d’une armure luisante d’acier et d’acier doré. La cravate blanche au cou, il porte en sautoir le ruban bleu de l'ordre de Saint Esprit.
Posé sur les épaules, un manteau royal de velours bleu brodé de fleurs de lys d’or.
L'écharpe blanche des officiers généraux est nouée autour de sa taille.
Port de tête noble, son visage illuminé au teint légèrement rosé apparait au milieu des boucles ...
... épaisses de son perruque poudré.
L’expression bienveillante et légèrement timide de ses yeux vifs nous rappelle son extrême jeunesse, le prince n’ayant que 16 et 17 ans environ sur le portrait. Protégé par Louis XIV il ne participera que très tard dans de véritables combats militaires.
Un cadrage serré apporte à notre portrait une dimension réaliste et le fond sobre intensifie la présence du prince.
Tout en étant un membre important de la famille royale, seul héritier direct du trône, Le Grand Dauphin ne semble pas avoir bénéficié d'une communication soutenue et ceux de ses portraits parvenus jusqu'à nous sont essentiellement des répliques en buste de son célèbre portrait par Rigaud de 1697. Il est indéniable qu’il ait été portraituré tout au long de son enfance et adolescence, mais les aléas de l’histoire ont fait en sorte que la plupart de ses effigies sont perdus. Même le château de Versailles n’en conserve que très peu de portraits du prince.
Notre portrait dont la composition est inédite émerge comme le chainon manquant dans l’iconographie du Grand Dauphin, et notamment dans l’iconographie militaire qui s’impose progressivement à partir de son adolescence et dont peu de portraits connus à ce jour en témoignent.
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