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Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur
Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur - Tableaux et dessins Style Louis XV Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur - Stéphane Renard Fine Art Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur - Louis XV
Réf : 100644
20 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
l. 65 cm X H. 81 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIIe siècle - Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur XVIIIe siècle - Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur Louis XV - Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Portrait de Julien Prieur, l’homme d’affaires du marquis d’Armentières en chasseur

81 x 65 cm (encadré 99.5 x 84 cm) - présenté dans son cadre d’origine en bois sculpté, doré d’époque Louis XV

Ce tableau a conservé sa toile et son châssis d’origine, ce qui est tout à fait exceptionnel pour un portrait de cette époque.

Ce portrait de taille modeste nous présente l’homme de confiance de la famille de Conflans d’Armentières. Plus précisément, Julien Prieur était le procureur fiscal du marquisat d'Armentières, jouant le rôle de représentant du « ministère public », sauvegardant les intérêts de son seigneur. Son rôle, on peut le penser, fut capital à la mort de Michel de Conflans (en 1717) puisque celui-ci laissa en mourant un héritier, Louis, âgé de 6 ans et une veuve, Diane Gabrielle de Jussac que certain mémoire qualifie de « fort habile grande dame ». Prieur permit la bonne marche des affaires de la famille et c’est sans doute pour services rendus que Diane Gabrielle fit exécuter, très vraisemblablement par un ...

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... peintre proche de Jean-Baptiste Oudry, son portrait en chasseur.

Julien Prieur y apparait tel qu’en lui-même, entre deux âges, le regard bienveillant, dans sa mise de tous les jours. Seule sa perruque nouée le relie à la noblesse.

Surtout, il est représenté en chasseur, passion qui fut non seulement la sienne mais celle des marquis d’Armentières. Son tout jeune maître, Louis, ne devint-il pas un chasseur de premier ordre, chassant dans l’entourage du Roi, Roi dans le cabinet duquel il mourut d’apoplexie en janvier 1774. Quant au fils de celui-ci, il fut l’un des plus proches compagnons de chasse de Louis XVI comme l’attestent de nombreux souvenirs .

1. Quelques éléments biographiques sur le modèle et sur le commanditaire

Alors que l’identité de nombreux portraits du XVIIIème siècle est incertaine, une étiquette ancienne collée sur le revers de la toile nous renseigne précisément sur l’identité du modèle : « Mr. Julien Prieur, homme d’affaires de Mr. Le Marquis d’Armentières – Commune de Brécy – Aisne ».

Brécy est aujourd’hui une commune de l’Aisne (Hauts-de-France) située entre Soissons et Château-Thierry, légèrement au Nord de l’axe Paris-Reims. Elle jouxte les communes de Armentières-sur-Ourcq et de Rocourt-Saint-Martin.

On peut lire dans Louise-Marthe de Conflans-Coigny, châtelaine de Brécy que « les Conflans étaient une famille d’ancienne noblesse, que les généalogistes font remonter jusqu’au XIIe siècle, époque où elle serait issue de la maison de Brienne. Cette famille connut aux XVIe et XVIIe siècles plusieurs illustrations dans le métier des armes.

La dernière représentante de la branche aînée, Henriette d’Armentières, fit de Michel de Conflans son héritier à son décès en 1712. C’est par elle qu’entrèrent dans le patrimoine de cette branche la terre d’Armentières et son château du XIVe siècle ainsi que, non loin de là, la terre de Brécy et le château du Buisson, où résidait la famille. Michel de Conflans avait su se pousser, dans les premières années du XVIIIe siècle, dans l’entourage du duc d’Orléans, dont il devint premier gentilhomme de la chambre, mais c’est surtout son fils Louis, qui redora le blason familial par sa carrière militaire.

Né le 23 février 1711 Louis de Conflans, marquis d’Armentières décède d’apoplexie le 18 janvier 1774, à Versailles dans le cabinet du Roi. Nommé lieutenant général en 1746, il reçoit le bâton de maréchal de France en 1768. Le Dictionnaire de biographie française écrit de lui que « sans avoir jamais de haut commandement, il parut avec honneur dans toutes les guerres de son temps ».

Les domaines d’Armentières et du Buisson seront mis sous séquestre à la Révolution, déclarés bien national et vendus à l’encan (respectivement en 1794 et en 1795) après que la marquise d’Armentières, la seconde femme du maréchal a été décapitée en 1794.

Le château du Buisson (dans lequel était décédé en 1717 Michel de Conflans) sera racheté par une petite fille du maréchal de Conflans, la marquise de Coigny en 1816 et restera dans sa descendance après sa mort en 1832 jusqu’à la vente du domaine de 1,054 hectares en 1866.

On peut imaginer que le tableau, acquis par la marquise de Coigny auprès de Louis Prieur, le fils de Julien, à la mort de celui-ci a alors reçu l’étiquette précisant le nom du modèle.

2. Description de l’œuvre

Le tableau nous présente un homme d’une trentaine d’années en costume de chasse. Présenté à mi-corps, il offre un visage marqué par la vie au grand air, caractérisé par un regard d’une grande bonhomie. Un fusil sous le coude, il est vêtu sobrement d’une ample veste de couleur caramel, ornée de boutons d’argent. Présenté de trois quart, le modèle tient dans sa main droite une perdrix. La veste s’ouvre sur un gilet de couleur vermillon. Une bandoulière verte retient probablement une poire à poudre cachée par son bras et on aperçoit une gibecière à sa ceinture.

Le modèle est revêtu d’une perruque grise, nouée à l’arrière par un ruban noir qui semble voler au vent. Cet ornement ancre Julien Prieur dans son époque. Il se détache sur un ciel sombre et violacé de fin de journée d’automne dans un paysage forestier à l’arrière-plan sobrement esquissé. Le traitement du ciel rappelle l’influence de Largillière, le premier maître d’Oudry.

3. Jean-Baptiste Oudry

Jean-Baptiste Oudry est né le 17 mars 1686 à Paris, rue de la Ferronnerie. Il commence vers 1705-1707 son apprentissage chez Nicolas de Largillière chez qui il restera pendant cinq ans.

D’abord reçu à l’Académie de Saint-Luc en 1708, il sera ensuite agréé à l’Académie Royale en 1717, puis reçu comme peintre d’histoire en 1719. Cette année marque un tournant à partir duquel Oudry va s’affirmer en tant que peintre animalier. La rencontre en 1723 de Louis Fagon, Intendant des Finances et du marquis de Beringhen, premier écuyer du Roi, qui deviennent les amis et les mécènes de l’artiste lui permettent de bénéficier de commandes royales et d’être nommé en 1726 peintre de la Manufacture Royale de Tapisserie de Beauvais.

Oudry réalise entre 1726 et 1731 au château de Condé-en-Brie, à une vingtaine de kilomètres de Brécy le décor d’un salon, demeuré encore aujourd’hui en place.

Artiste prolifique, Oudry honore de très nombreuses commandes en parallèle de ses envois réguliers aux Salons auxquels il participe régulièrement jusqu’en 1753. Victime d’une attaque d’apoplexie en 1754 il décède l’année suivante.

Il paraît à peu près certain eu égard à l’importance de son œuvre qu’Oudry encadrait un atelier dans lequel intervenaient plusieurs artistes . Il nous paraît cependant intéressant de faire l’hypothèse, eu égard à la proximité géographique en Brécy et Condé-en-Brie, aux liens qui unissaient la famille d’Armentières et les commanditaires de Brécy, et enfin à la qualité de notre portrait qu’il aurait été réalisé par un des peintres ayant travaillé à Condé.

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Stéphane Renard Fine Art

Tableaux XVIIIe siècle Louis XV

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