Henri Biva (1848-1929) - Nature morte au vase chinois

... reconnaissable dans des toiles telles que « Villeneuve-l'Étang (Soir) » et « Après le soleil », les tableaux d'Henri Biva gagnèrent rapidement en notoriété et entrèrent dans des collections privées et publiques. En 1886, Biva exposa trois œuvres à l'Exposition internationale du Blanc et du Noir (Louvre, Pavillon de l'Enseignement, rue des Tuileries, Paris, 20 mars-20 avril 1886). Il fut ensuite membre de la Société des Artistes Français, où il fut récompensé à deux reprises. En 1900, il reçut également une médaille de bronze à l'Exposition universelle et, la même année, sur recommandation du ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts, fut fait Chevalier de la Légion d'honneur.
Au tournant du siècle, Biva avait acquis une renommée considérable et était devenu un professeur respecté. Se décrivant lui-même comme un peintre naturaliste, l'influence de ses professeurs se reflète dans l'attention méticuleuse qu'il portait à son travail, tant dans son traitement des effets de lumière que dans sa représentation des plus infimes détails. Cette vision et cette technique le placent résolument dans l'École de Barbizon. Le style de Biva oscille entre le postimpressionnisme et le réalisme, avec une forte composante naturaliste. Ainsi, sa peinture se caractérise par des lignes complexes et une palette pure, imprégnée de lumière naturelle – celle de l'instant même où il saisit l'image qui l'inspire. Il est clair que Biva accordait une attention particulière aux effets de lumière et d'atmosphère. Cette prédilection le porte vers les paysages et les natures mortes florales, sujets dans lesquels il excelle, utilisant aussi bien la peinture à l'huile que les techniques exigeantes de l'aquarelle et du pastel.

Cette grande aquarelle conserve intacte la fraîcheur de ses couleurs sous son verre d'origine : un vase en porcelaine japonaise rempli d'un bouquet de fleurs, d'œillets et de chrysanthèmes, à côté duquel repose un éventail oriental, un sujet imprégné du japonisme, si populaire entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Son talent de peintre académique et naturaliste transparaît dans la précision de son dessin et son étude de la lumière, des reflets dorés du coucher de soleil qui, pénétrant par une fenêtre, illuminait le sujet.
L'aquarelle, sur papier marouflé sur panneau de bois, ne présente ni déchirure ni trace d'humidité. Elle est encadrée dans un cadre en bois et pastille dorée de la même époque.

Dimensions Cadre : 80 x 67 cm Aquarelle : 63 x 52 cm