Par Galerie Lamy Chabolle
Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle
Paire d’obélisques en bois verni et noirci à incrustation de pierres dures, par Renzo Mongiardino.
Bois verni et noirci, marbre, breccia, granit, porphyre et albâtre.
Milan.
Années 1970.
80 x 16 cm.
C’est à Renzo Mongiardino, célèbre décorateur italien de la seconde moitié du XXe siècle, que revient le dessin de ces obélisques. Architecte au tempérament théâtral et scénographe du Roméo et Juliette de Zeffirelli, Mongiardino acquiert une renommée internationale dans la seconde moitié du XXe siècle tant grâce aux décors de théâtre et de cinéma qu'il réalise qu'aux intérieurs qu'il invente. Parmi ses plus célèbres commanditaires figurent Gianni et Marella Agnelli, Aristote Onassis, Lee Radziwill, Guy et Marie-Hélène de Rothschild, Gianni Versace, Valentino Garavani ou encore la princesse Firyal de Jordanie, pour lesquels il créé des intérieurs emblématiques, au style à la fois précis et marqué par le maximalisme et la théâtralité ...
... maniéristes et baroques.
Comme il est souvent nécessaire de le faire pour le théâtre ou pour le cinéma, Mongiardino était souvent conduit à concevoir lui-même une partie des objets, des tissus et des meubles employés dans ses intérieurs, toujours mêlés à de véritables antiquités. Ces créations étaient le plus souvent exécutées par des artisans milanais, ébénistes et lapidaires formés aux techniques des pietre dure et tenere dans la tradition des opifici de la Renaissance italienne.
Aussi, son penchant baroque pour l’illusionnisme s’accompagne souvent d’un goût pour le trompe-l'œil et les architectures imaginaires : cette tendance se reflète dans son emploi répété d'obélisques aux formes variées et souvent de ce style. Une paire d’obélisques semblables, incrustés aussi de pietre dure, est en effet conçue et installée par lui dans les appartements Zanussi à Milan à la fin des années 1970. La présente paire, en marbre, breccia, granit, porphyre et albâtre, se distingue toutefois des autres obélisques connus de Mongiardino par une structure en bois naturel et verni seulement partiellement réhaussée de noir — une variante des obélisques de Mongiardino les plus courants, conçus entièrement en bois noirci.
Sources
Martina Mondadori Sartogo, Renzo Mongiardino. A Painterly Vision, New York, 2017.