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Tombeau du christianisme
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Réf : 110351
38 000 €
Époque :
XIe au XVe siècle
Provenance :
Flandre
Materiaux :
Bois avec Dorure d'origine
Dimensions :
L. 27 cm X H. 29 cm X P. 8.5 cm
Sculpture Sculpture en Bois - Tombeau du christianisme XIe au XVe siècle - Tombeau du christianisme  - Tombeau du christianisme Antiquités - Tombeau du christianisme
Kolhammer & Mahringer Fine Arts
Kolhammer & Mahringer Fine Arts

Spécialisé dans les sculptures et les peintures de maîtres anciens


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Tombeau du christianisme

Jan Borman le Jeune
Bruxelles 1479 - 1520
Circonférence

Bois de chêne sculpté
Sertissage polychrome et doré
hauteur 29 cm, longueur 27 cm, profondeur 8,5 cm

Provenance : Kunsthandel Asenbaum, Vienne

Ce groupe de figures représente la sépulture du Christ, avec huit personnes rassemblées autour du corps du Christ, qui repose dans un profond sarcophage. L’un des hommes tient la tête du Christ, avec une longue barbe et une demi-chauve. À sa gauche, un homme est également agenouillé, la tête et la barbe bien fournies, et derrière lui, deux autres hommes d’âge moyen. Derrière eux se tiennent deux hommes plus jeunes, sans barbe, dont l’un est représenté avec un chapeau et l’autre avec de longues boucles. Ce dernier est probablement le disciple préféré de Jean. Il soutient la figure féminine endeuillée à sa gauche, qui porte ses longs cheveux détachés sous son voile. Il s’agit sans doute de Marie-Madeleine, qui a croisé les bras sur sa ...

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... poitrine en prière et qui regarde le Christ en bas. Son poignet gauche est enserré par la deuxième figure féminine à l’extrême droite. Il s’agit ici de Marie qui, en tant que mère en deuil, est mise en valeur dans la composition par son voile blanc sous son manteau. Elle regarde désespérément vers le ciel et non vers le bas, vers son fils. Celui-ci porte encore la couronne d’épines qui le distingue comme roi des Juifs. Ses cheveux bouclés tombent sur ses épaules et son visage est également tourné vers le ciel, la tête mollement penchée en arrière. Il est enveloppé dans un drap doré, vêtu comme les autres personnages de ce groupe. Les galons sombres de l’homme à l’avant gauche pourraient indiquer qu’ils étaient à l’origine argentés et qu’ils sont maintenant oxydés.

La Bible parle de deux hommes qui ont enterré Jésus, à savoir Joseph d’Arimathée et Nicodème. Selon la tradition, Joseph d’Arimathie a descendu Jésus de la croix et l’a enterré dans un tombeau creusé dans le roc (Mt 27,57-61 ; Mc 15,42-47 ; Lc 52-56). Cependant, le nombre de figures d’accompagnement a augmenté à partir du 15e siècle jusqu’à six ou même huit personnes. Parallèlement, le type d’image de la sépulture a fusionné avec celui de la Déploration du Christ. Cela a conduit à un intérêt immédiat de la part des spectateurs et à la mise en avant de sa fonction d’image de dévotion, en particulier à l’époque des épidémies de peste. La sépulture est devenue un thème extrêmement populaire, dans lequel des expériences douloureuses ont pu être identifiées à la souffrance du Christ. La composition est proche de celle d’un retable flamand du 15e siècle (Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., n° inv. 1956.11.62). Un relief funéraire du début de l’ère chrétienne a été retrouvé à Anvers. Le musée a conservé un tableau de la fin du XVIe siècle (MET, New York, n° d’inv. 16.32.221), qui présente de nombreux parallèles. Cependant, l’exemplaire présenté ici semble plus orienté vers les détails et plus harmonieux dans la conception des personnages et de leur communication.

Le sac de pèlerin gothique fixé à la ceinture de la robe de Joseph d’Arimathie, à l’extrême droite, est un point d’intérêt. Le pied du sarcophage est probablement occupé par Nicodème, qui est souvent représenté avec un couvre-chef en forme de turban (cf. Museum of Fine Arts Ghent, inv. n° 1952-AN). Les autres personnages, qui ne sont pas clairement identifiables, pourraient représenter des Juifs, puisqu’il est également rapporté que Jésus a été enterré par un groupe de Juifs (Actes des Apôtres 13,28-29). De tels reliefs à plusieurs figures et de petite taille étaient très populaires vers 1500 et sont caractéristiques de l’art de la sculpture du Brabant, de Bruxelles ou d’Anvers. L’étagement de la composition vers le haut, tout comme les détails raffinés tels que le sac de pèlerin et les boucles en forme de volutes soigneusement sculptées, sont tout aussi typiques et indiquent l’entourage de Jan Borman le Jeune (cf. Saint Pierre, vers 1480-1500, ancienne collégiale Saint-Pierre et Saint-Guide à Anderlecht). Les œuvres de ce sculpteur flamand du gothique tardif étaient très répandues. Il était un maître des scènes animées à figures multiples, son art ayant un large champ d’action, comme le montre clairement ce groupe de figures. Les gestes individuels des personnes plongées dans un profond chagrin confèrent au groupe funéraire un aspect de vivacité dans son orientation verticale, en contrepoint de l’horizontalité figée par le sarcophage et le corps du Christ.

Kolhammer & Mahringer Fine Arts

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