Par White Rose Fine Art
Cornelis Lelienbergh (vers 1620 – vers 1680, La Haye)
Nature morte au gibier, instruments de chasse et coings
Huile sur toile, 73 x 62 cm ; présentée dans un cadre noirci avec engobe intérieur doré
Signé « C. Lelienbergh » (en bas à droite)
Provenance
~ Chez Otto Naumann, New York
~ Sotheby’s, New York, 29 janvier 2009, lot 109
~ Collection particulière, Connecticut, États-Unis
Cornelis Lelienbergh est né vers 1620 ; Lorsqu'il rejoignit la guilde de Saint-Luc à La Haye en 1646, il dut s'acquitter d'un droit d'entrée de 18 florins, ce qui indique qu'il n'était pas né dans cette ville.1 Il épousa Agnieta Abrahams van der Hennein en 1649 et plusieurs de ses enfants furent baptisés entre 1650 et 1657 dans l'église catholique romaine de l'Oude Molstraat, puis en 1662 dans la Nieuwe Kerk réformée néerlandaise. En 1656, Lelienbergh fut l'un des fondateurs de la société de peintres Pictura. Il était également membre de la milice civique de la ...
... ville, la « schutterij ». Lelienbergh s'installa en Zélande en 1666, où il est mentionné comme commis à la forteresse de Moerspuy, en Flandre zélandaise.
Lelienbergh fut principalement actif comme peintre de natures mortes, influencé par Willem van Aelst (1627-1683), dont il pourrait avoir été l'élève. Vers le milieu du XVIIe siècle, Lelienbergh était le principal artiste de natures mortes de gibier à La Haye, portant une attention méticuleuse à la représentation des plumes, des fourrures et autres matériaux.2 Il influença Melchior d’Hondecoeter (1636-1695), qui suivit ses traces lorsqu’il s’installa à La Haye en 1659.
Les natures mortes de Lelienbergh représentent principalement des oiseaux morts et du matériel de chasse, très en vogue à l’Âge d’Or, notamment auprès des collectionneurs aristocratiques, qui bénéficiaient de privilèges de chasse et de tir dans leurs domaines. Certaines œuvres de Lelienbergh représentent des oiseaux morts suspendus à des murs en plâtre blanc, façon trompe-l’œil illusionniste, mais l’œuvre actuelle présente en arrière-plan une corniche et une niche en pierre, peintes dans des tons de gris, de brun et d’ocre. Ses œuvres sont restées populaires auprès des collectionneurs les plus renommés aux XVIIIe et XIXe siècles, mais sa technique soignée et ses sujets choisis sont tombés en désuétude au XXe siècle, pour être rétablis au cours des dernières décennies.
Des tableaux de Lelienbergh sont conservés à la Galerie nationale du Danemark à Copenhague, à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, au Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam, au Nationalmuseum de Stockholm et au Staatliches Museum de Schwerin. L’œuvre actuelle, en excellent état, peut par exemple être comparée à la Nature morte au lièvre et au coq noir de Lelienbergh, conservée au Rijksmuseum d’Amsterdam (fig.).3
1. Pour l’artiste, voir Edwin Buijsen et Charles Dumas, Haagse schilders in de Gouden Eeuw : het Hoogsteder lexicon van alle schilders werkzaam in Den Haag 1600-1700, La Haye 1998, pp. 37, 185-189, 324.
2. Edwin Buijsen, « Tussen « Konsthemel » en Aarde. Panorama van de schilderkunst in Den Haag tussen 1600 en 1700', dans : Buijsen et Dumas, op. cit., p. 37.
3. Huile sur toile, 101 x 85 cm, signée et datée « C : Lelienbergh f. Ao 1659 », inv. n° SK-A-1741 ; P.J.J. van Thiel, Tous les tableaux du Rijksmuseum, Amsterdam 1976, p. 344, repr.
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