Par Galerie Lamy Chabolle
DEMANDE D'INFORMATIONS
Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle
Buste de la Venus italica d’après Antonio Canova.
Chêne.
XIXe siècle.
France.
Hauteur 56 cm (avec le socle) ; socle = 12 cm ; 33 cm de large aux épaules.
Dans une lettre au Directoire exécutif du 2 juillet 1796, Bonaparte a écrit :
« J’ai vu à Florence la célèbre Vénus qui manque à notre Museum… »
C’est la célèbre Vénus Médicis, qui était alors à la Tribune des Offices à Florence. En septembre 1800, elle fait partie des œuvres expédiées à Palerme pour échapper aux pillages révolutionnaires. Elle fut expédiée en vain : les Bourbon-Sicile, qui régnaient alors sur l’île, cèdent aux pressions diplomatiques de la Première République et surtout celles de Talleyrand. En 1803, la Vénus Médicis entre ainsi au Louvre, alors nommé « Musée Napoléon ».
Un an plus tôt, en 1802, Louis Ier de Bourbon-Parme, roi d’Etrurie, alors de passage à Florence, avait suggéré à Antonio Canova de sculpter une copie de la Vénus Médicis, ...
... qu’il savait menacée par les pillages révolutionnaires. Canova accepte non seulement d’en faire une copie, mais il conçoit également, dès 1804, le modèle d’une Vénus nouvelle et de son invention. D’après ce modèle de 1804, il sculpte deux statues de Vénus : la Vénus dite de Monaco et la Vénus italique. Canova n'a jamais achevé sa copie de la Vénus Médicis.
Cette Vénus italique, la Venere italica, remplace la Vénus Médicis aux Offices jusqu’à la chute de Napoléon, c’est-à-dire jusqu’à ce que la Vénus Médicis soit rapatriée et retrouve sa place à la Tribune, le 27 décembre 1815.
Il existe plusieurs répliques de la Vénus italique, dont un buste en marbre désormais au Musée de l’Hermitage à Saint-Petersbourg, où il est entré en 1925, après avoir été pillé, à son tour, cette fois par les bolchéviques, parmi les collections de la famille Chouvalov.
Ce buste, jugé de la main du maître, par le catalogue des œuvres de Canova à l’Hermitage, et accepté comme tel depuis, est le seul buste de la Vénus italique inscrit au catalogue des œuvres complètes de Canova de Giuseppe Pavanello et Mario Praz.
Les moulages anciens de la Vénus italique, et en particulier du buste de l’Hermitage, sont rares, pour ne pas dire inexistants ; et les copies faites à la main plus rares encore. Ce buste en bois de la Vénus italique, probablement un travail français du XIXe siècle, est le seul du genre qui soit connu.
Restauration ancienne d’une petite fissure dans le bois, d’environ 4 cm.
Sources
Correspondance de Napoléon I?? publiée par ordre de l’Empereur Napoléon III, t. I, Paris, 1858.
Éouard Driault, Napoléon en Italie (1800-1812), Paris, 1906.
Nina Kosareva, Canova and his Works in the Hermitage, Saint-Petersbourg, 1961.
Francis Haskell et Nicholas Penny, Taste of the Antique. The Lure of Classical Sculpture. 1500-1900, New Haven, 1981.
Mario Praz et Giuseppe Pavanello, L’Opera completa del Canova, Milan, 1976.
Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Buste en bois de la Venus italica d’après Antonio Canova » présenté par Galerie Lamy Chabolle, antiquaire à Paris dans la catégorie Sculpture en Bois Napoléon III, Sculpture.
