Par Tobogan Antiques
Charmant lustre en bronze doré et patiné composé de neuf branchages se terminant par des roses éclairantes. Il est formé d’un panier à treillis de perles et rosaces en cristal soutenant trois amours assis portant des torches lumineuses. L’ensemble est suspendu par des montants enrubannés se terminant par un plafonnier à décor végétal ajouré.
Un poinçon “B M” avec numéro d’atelier (019) indique un marquage de la maison Boin-Masson, bronzier parisien actif fin XIX? siècle, ancêtre de la maison Boin-Taburet.
Commentaire :
La maison Boin-Masson naît dans le contexte du Paris du Second Empire, à une époque où les grands ateliers de bronze d’art se multiplient (Barbedienne, Beurdeley, Christofle…). Boin-Masson est fondée par l’association entre Alexandre BOIN et Étienne MASSON. Tous deux sont des maîtres ornemanistes, travaillant le bronze doré, les montures de cristal, et la ciselure décorative inspirée du XVIII? siècle. La maison ...
... s’installe dans le quartier des bronziers : rue Amelot et plus tard rue Chapon, à Paris. Leurs pièces sont signées ou marquées “B M” + numéro. À la fin du XIX? siècle (vers 1880-1900), la maison passe entre les mains de Georges BOIN et Émile TABURET (Maison BOIN-TABURET).
Les appliques, lustres, bougeoirs et candélabres, qui permettent d’éclairer l’espace, se développent considérablement au cours du XVIIe siècle. Bien qu’existant déjà au XVIIe siècle, le terme “lustre” n’a été employé que tardivement puisque jusqu’au XVIIIe siècle dans les anciens inventaires, le lustre est désigné simplement par le terme chandelier. Leur raffinement témoigne du statut social de leur propriétaire. A la fin du XIXème siècle, les grandes maisons comme Barbedienne, Beurdeley, Christofle, ainsi que Boin-Masson / Boin-Taburet, se spécialisent dans les montures inspirées du XVIII? siècle mais réinterprétées selon le goût Second Empire.