EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat
Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat - Sièges Style Directoire Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat - Franck Baptiste Paris Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat - Directoire Antiquités - Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat
Réf : 111963
4 800 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France, Paris
Materiaux :
Acajou, bronze doré au mercure
Dimensions :
l. 67 cm X H. 90 cm X P. 75 cm
Sièges Fauteuil & Bergère - Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat XVIIIe siècle - Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat Directoire - Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat Antiquités - Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat
Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat

Importante bergère en placage d’acajou, acajou massif, bois laqué et bronze doré au mercure.
Modèle « à l’antique », avec un dossier renversé sur des pieds sabres à l’arrière et des pieds gaines à têtes de sphinges coiffées de Némès terminés par des sabots de biches à l’avant.
Belle ornementation de bronzes finement ciselés et dorés dont des têtes du dieu mercure sur les dossiers, des rosaces sur les accotoirs et des chutes de palmettes sur les montants avants.

Trés bel état de conservation.

Travail Parisien attribuable à Bernard Molitor, époque Consulat, période du retour d’Egypte vers 1798-1800.

Dimensions :

Largeur : 67 cm ; Profondeur : 75 cm ; Hauteur : 90 cm


Bibliographie :
`
Molitor ébéniste de Louis XVI à Louis XVIII par Ulrich Leben, Éditions d'Art Monelle Hayot, 1992


Notre avis :

La bergère que nous présentons est hors norme par ses grandes dimensions et sa rare ornementation de bronzes dorés. ...

Lire la suite

...
Elle est attribuable au grand ébéniste Bernard Molitor.
Les losanges des dossiers sont récurrents dans sa production de sièges, tout comme les masques qu’il positionne au centre.
Ces derniers sont souvent en bois sculpté teinté noir mais ils peuvent aussi être en bronze avec une patine verte à l’antique ou comme ici avec une finition doré, selon le degré de luxe choisit.
Outre cette forme caractéristique Bernard Molitor est le grand spécialiste du pied en « jarret » terminés par des pattes d’animaux.
Il va en outre se différencier de l’atelier Jacob par l’originalité de ses modèles, avec quelques fois des têtes de béliers, de lions, de femmes voilées, de sphinges terminés par des griffes de fauves ou comme ici par des petits sabots de cervidés.
Pour créer un fort contraste, il va teinter ses cariatides et ses embouts de pieds.
On retrouve ce type de sabots sur une rare commode aux têtes de béliers, sur un guéridon aux mufles de lions ou encore sur un bidet d’époque empire estampillé du maître et qui reprend exactement notre piétement.
L’ensemble de ses critères rend notre attribution certaine.
Son estampille est extrêmement rare, il semble l’avoir utilisée à la toute fin du règne de Louis XVI et sous l’Empire mais pas du tout sous le Directoire et le Consulat.
Nous savons qu’il passa la révolution sans le moindre encombre, ce qui laisse sous entendre qu’il dut respecter scrupuleusement les nouvelles lois de cette période troublée, notamment celles qui abolissent les corporations en 1791, mettant un terme à l’obligation d’estampiller.
Contrairement à Georges Jacob qui est un menuisier qui va profiter de cette nouvelle loi pour produire des meubles, Molitor est un ébéniste qui va faire l’inverse en s’octroyant le privilège de produire des sièges.
De la même manière qu’il enrichissait de bronzes dorés ses guéridons, secrétaires… , il va continuer sur ses sièges, ce qui les rendent trés précieux mais aussi trés rares, car il semble avoir fournit uniquement sa clientèle.
En effet chez Molitor chaque ensemble de sièges est unique, probablement réalisé sur mesure pour une commande et non réédité ensuite.
C’est ce qui rend sa production plus confidentielle que celle de la société Jacob frères qui va diffuser des modèles à répétition dans des proportions conséquentes .
Cette rareté, cette originalité, la préciosité des matières utilisées et la parfaite exécution rendent ces sièges particulièrement recherchés par les collectionneurs.


*Bernard Molitor est un ébéniste français né le 22 octobre 1755 à Betzdorf dans le Duché de Luxembourg et mort le 17 novembre 1833 à Fontainebleau.
Il est reçu maître ébéniste à Paris en 1787 et va trés vite séduire l'administration du Garde-Meuble de la Couronne dirigée par Thierry de Ville d'Avray.
Cette dernière est soucieuse de modérer les dépenses royales en remplaçant Jean Henry Riesener dont les factures mirobolantes passent de plus en plus mal.
A l’instar de l’élève de Oeben, il va produire des meubles aux formes trés sobres mais dans des bois de la meilleure qualité, simplement rehaussés de bronzes dorés trés fin.
Il ne sera pas ennuyé à la révolution et va même diversifier sa production en créant des sièges.
Sa production reprendra de plus belle sous l’empire et il prospérera jusqu’a la fin de sa vie avec du mobilier au style moins novateur que celui son apogée qui se situe entre 1790 et 1800.

Franck Baptiste Paris

Fauteuil & Bergère Directoire

Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Bergère aux sphinges attribuable à Molitor, Paris époque Consulat » présenté par Franck Baptiste Paris, antiquaire à Paris dans la catégorie Fauteuil & Bergère Directoire, Sièges.