Par Tomaselli Collection
Peintures et œuvres liées à la création lyonnaise
Huile sur panneau. 63 x 52 cm.Signé, daté et situé « 1866 Lyon » en bas à droite.
Panneau très légèrement voilé, petits accidents et restaurations.
Cette nature morte d’Augustin-Alexandre Thierriat met en scène une abondance de fruits savamment disposés sur un entablement sombre.
Au centre, un vase en métal ciselé supporte une grappe de prunes violacées, rehaussée de feuilles vertes aux nervures délicates. Au premier plan, côté gauche, une généreuse grappe de raisins blancs aux reflets jaunâtres capte la lumière, tandis qu’à droite, raisins pourpres et deux pêches rosées apportent contraste chromatique et équilibre formel.
Le fond neutre, presque nocturne, met en relief la matière pulpeuse des fruits et l’éclat métallique du pied de coupe, soulignant le talent du peintre pour le clair-obscur. La maîtrise du pinceau se traduit par le rendu tactile des peaux de fruits et le vernis humide qui fait vibrer les couleurs. Cette ...
... composition rigoureuse, tout en évoquant la richesse et la vanité des biens terrestres, témoigne de l’influence classique et du souci du détail propres au XIX? siècle lyonnais.
Après une formation à l’École spéciale de Dessin de Lyon, Augustin Thierriat intègre l’École des Beaux-Arts, où Grognard et Philippe Chinard lui dispensent un enseignement rigoureux en dessin et sculpture. Il expose dès 1817 au Salon de Paris des scènes historiques, de genre et des peintures de fleurs. En 1823, il est nommé professeur de la classe de fleur à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon en remplacement de Antoine Berjon et y enseigne jusqu’en 1854. Il publie un album de quarante planches, fleurs, fruits et ornements à l’usage des dessinateurs.
Parallèlement à son enseignement, Thierriat assume dès 1831 la charge de conservateur des Musées de Lyon, rédigeant catalogues et notices, restaurant parchemins et manuscrits, et organisant des expositions destinées à enrichir le patrimoine municipal. Il organise la Galerie des peintres lyonnais qui est livrée au public le 16 février 1851.
En 1836, le journal Le Censeur loue ses aquarelles florales exposées au Salon des Amis des Arts, estimant leur finesse digne de Van Huysum et reconnaissant leur supériorité sur la production parisienne. Le Musée des Beaux-Arts de Lyon conserve de lui un groupe de fleurs dans un vase du Japon (1855) et l’Ecole des Beaux-Arts son portrait par le peintre Jacomin.
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