Par White Rose Fine Art
DEMANDE D'INFORMATIONS
Abraham Meertens (Middelbourg 1747 – 1823 Middelbourg)
Un martin-pêcheur et un loriot sur une branche
Crayon et aquarelle, traits d'encadrement au crayon, filigrane « Lys de Strasbourg », 324 x 242 mm (12,8 x 9,5 pouces)
Inscription « N° 2 » (crayon, verso)
Provenance
Collection privée, Pays-Bas
***
Abraham Meertens est né en février 1747 à Middelbourg. Il a peut-être été l'élève de l'artiste dordrechtois Aert Schouman (1710–1792), et a certainement étudié ses œuvres, comme l'attestent des copies signées de lui d'après Schouman. En 1777, il s'établit comme maître indépendant à Middelbourg, où il cofonda la « Tekenacademie » (académie de dessin) de la ville, dont il devint également directeur. Meertens fournissait des « behangsels », des peintures murales décoratives de grande taille, à l'élite de Middelbourg. En 1809, on lui demanda de réaliser une sixième peinture décorative ornée d'oiseaux, s'ajoutant à un projet existant ...
... de cinq œuvres de Schouman.2 Outre son talent de dessinateur, Meertens réalisa également des plans d'aménagement intérieur. Un important ensemble de ces plans est conservé au Rijksprentenkabinet du Rijksmuseum ; on peut citer, par exemple, un projet d'élévation murale présentant deux variantes d'un motif mural néoclassique (fig.).3
1.711 / 5.000
On pense que Meertens a réalisé des dessins d'après des exemples de taxidermie, mais aussi d'après nature, à l'instar de Schouman. Les ménageries étaient à la mode à cette époque, notamment les collections richement conservées du stathouder Guillaume V à La Haye et à Het Loo, près d'Apeldoorn. La présente feuille est particulièrement fraîche et compte parmi les plus abouties de Meertens. En effet, sans le cachet « Made in Holland », cette œuvre aurait pu être confondue avec un dessin de Schouman. Notre dessin peut par exemple être comparé à la feuille de Meertens intitulée « Six oiseaux d'Amérique du Sud » conservée au Metropolitan Museum de New York (fig.)4.
Ce dessin, délicatement exécuté, représente un martin-pêcheur (Alcedo atthis) et un loriot (Oriolus oriolus), tous deux perchés sur une branche. Il est un bon exemple du talent de dessinateur de Meertens. Comme on le sait, le XVIIIe siècle a été témoin d'un intérêt croissant pour l'observation du monde naturel, comme en témoigne par exemple l'émergence d'encyclopédies et de collections de dessins comme celle-ci, biens précieux des amateurs d'art, mais aussi des naturalistes amateurs.
1. Pour l’artiste, voir R. Harmanni, « Zeeuwse vogelbehangsels in de tweede helft van de achttiende eeuw en het werk van Abraham Meertens (1747-1823) », iZeeland 3 (1994), pp. 53-62 et C.W. Fock, « ??Abraham Meertens, een eigenzinnig ontwerper’, dans : K. Heyning en G. van Herwijnen (red.), ‘Om een ??prijs en plaats’. De Middelburgse Teeken Akademie 1778-2003, Middelburg 2004, p.34.
2. Dumas et Te Rijdt, op. cit., p. 118.
3. Plume et encre, aquarelle, feuille d'or, 204 x 412 mm, inv. Non. RP-T-1913-129.
4. Aquarelle, 372 x 272 mm, inv. Non. 2005.6 ; Dumas et Te Rijdt, op. cit., Addenda no. 20.
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