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Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV
Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV - Objets de Vitrine Style Louis XIV Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV - Galerie Pellat de Villedon Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV - Louis XIV Antiquités - Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV
Réf : 109285
12 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Dimensions :
l. 30 cm X H. 10 cm X P. 23 cm
Objets de Vitrine Coffret & Nécessaire - Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV XVIIIe siècle - Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV Louis XIV - Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV Antiquités - Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV
Galerie Pellat de Villedon
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Mobilier, objets d'art et tableaux


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Paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or d'époque Louis XIV

Très rare paire de boîtes de toilettes en vernis rouge et or dites « carrés » fermant à clé. Le décor représente au centre au sein de cartouches Pyché, Eros (cupidon) et Vénus. Autour des scènes principales, un riche décor de feuilles d’acanthe, de corbeilles de fruits, d’enroulements se déploient.
Travail probable de Guillaume Martin
Epoque Louis XIV (1710-1720)
Restaurations d’usage, une petite restauration (moulure latérale), légère usure au décor (principalement sur une des deux boîtes)
H. 10 x L. 30 x P. 23 cm

La paire de boîtes de notre étude est d’une grande rareté et relève du domaine de l’intime : ce sont des objets émouvants, des témoins du luxe de cette époque. Il s’agit de boîtes de toilettes, dénommées « carrés » dans les descriptions du XVIIIe siècle, et malencontreusement souvent appelées à tort « boîtes à perruque ». Ces boîtes, au tout début du XVIIIe siècle, étaient soit sous forme de tombeau ou ...

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... alors comme notre paire c’est-à-dire rectangulaire avec le couvercle bombé. Elles servaient à ranger des brosses, peignes, « flacons d’eaux de senteurs », bijoux ou éléments de parure. Elles étaient alors réalisées par paire mais sont aujourd’hui très souvent retrouvées seules. Elles étaient alors disposées de chaque côté du miroir de toilette (miroir qui était posé sur une table réservée à cet effet). Ces boîtes reprenaient les formes des objets de toilettes en argent. Elles ne font pas disparaitre ces derniers et se mélangent après leur création aux pièces d’orfèvrerie. Le tableau conservé au Nelson-Atkins Museum of Art d’après Jean-François de Troy permet aisément de comprendre leurs installations.

Ce qui en fait leur rareté ce n’est pas seulement que l'ensemble soit complet, c’est aussi leur datation. Le décor sur fond rouge si envoutant est marquant de la production des années 1710-1720. En effet, il s’agit des prémisses de la production des boîtes en vernis européens. C’est pourquoi, les deux boîtes de notre étude sont des objets historiques. Nous pouvons rapprocher les oeuvres de notre étude à celle conservée au Victoria and Albert Museum de cette même époque. Ce dit vernis permettait de concevoir des décors d’une grande finesse. Il suffit de les observer dans les deux cartouches principaux à l’aide d’une loupe pour apprécier les paysages détaillés en arrière-plan notamment tant les dessins sont complexes. La technique est la suivante : le bâti de l’objet recevait les couches colorées, le peintre en miniature ou le graveur réalisaient l’ornementation qui était recouverte d’un mordant ; l’or à la feuille, en poudre ou sous forme de mixtion était appliqué et enfin le tout était recouvert de couches de laque translucide. Il s’agit alors d’une « nouvelle matière », et les métiers liés à celles-ci se créent. Dans cette production inédite, ce sont les « graveurs sur vernis » qui sont autorisés à travailler l’ornementation (les conventions ne permettant pas à d’autres corps de métier d’expérimenter ce savoir-faire). Ainsi, la profession et la technique se développent. L’évolution ira dans les années 1730 vers l’imitation des laques asiatiques. Nous abandonnons les décors « français » comme présentés sur notre paire de boîtes pour préférer celles évoquant l’extrême Orient. Elles jouissent par ailleurs d’une large diffusion pendant tout le XVIIIe siècle.

Ces rares témoins du début du siècle ont peut-être été réalisé par Guillaume Martin et ses ateliers. En effet, l’artisan donnant naissance à une dynastie célèbre de vernisseur, innove et marque l’histoire de la laque. Il devient « vernisseur du roy » à partir de 1725. Les historiens s’accordent à dire que Guillaume et ses frères se sont imposés dans ce domaine entre 1710 et 1730 face à leurs concurrents. Dans les documents contemporains à celui-ci nous retrouvons le titre « Guillaume Martin vernisseur au Verny de la Chine tant sur bois, benne, yvoir qu’autres tant pour toilettes de femmes qu’autres ouvrages ». Nous savons qu’à cette époque les objets de toilettes et en particulier les boîtes carrés étaient majeures dans son travail.
Elles étaient très couteuses. Plus le décor était complexe, plus le prix était conséquent comme nous l’explique Anne Forray-Carlier dans le livre « Les secrets de la laque française » (éditions Les arts décoratifs). En choisissant telles bordures ou tels détails, le commanditaire avait un choix multiple de possibilités. Anecdote amusante, le duc de Bouillon devait 200 livres aux Martin (c’est-à-dire une somme très importante).

Nous remarquons que les oeuvres de notre étude possèdent un décor bien fait à la main puisque les deux boîtes ont quelques différences dans la gravure (par exemple pas le même nombre de croisillons dans les angles). Elles présentent dans les cartouches le mythe de Psyché et d’Eros (cupidon). Vénus, la mère d’Eros, représenté en petit putto ailé muni de ses flèches, est jalouse de la beauté de Psyché et indique à l’angelot d’envoyer une flèche à Psyché pour qu’elle tombe amoureuse d'un mortel qualifié du plus laid qui soit. Cupidon subjugué par la beauté de la jeune fille se pique sans faire exprès et tombe amoureux d’elle. Cette dernière est représentée parfois en enfant comme ici et porte des ailes de papillons. Le sujet de l’Amour auquel fait référence ces boîtes indique qu’il s'agit peut-être d'un cadeau de mariage.

Galerie Pellat de Villedon

XVIIIe siècle
Petite table de Martin Carlin
Petite table de Martin Carlin

85 000 €

Coffret & Nécessaire Louis XIV

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