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Saint Jérôme dans le désert – attribué à Salomon Koninck (1609 – 1656)
Saint Jérôme dans le désert – attribué à Salomon Koninck (1609 – 1656) - Tableaux et dessins Style Saint Jérôme dans le désert – attribué à Salomon Koninck (1609 – 1656) - Galerie Thierry Matranga
Réf : 104558
VENDU
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Hollande
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
l. 40 cm X H. 49 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - Saint Jérôme dans le désert – attribué à Salomon Koninck (1609 – 1656)
Galerie Thierry Matranga
Galerie Thierry Matranga

Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux


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Saint Jérôme dans le désert – attribué à Salomon Koninck (1609 – 1656)

Huile sur toile. Hollande milieu du XVIIe siècle, attribué à Salomon Koninck.
Eclairé à la seule lueur d’une bougie, saint Jérôme, reconnaissable au pourpre de sa robe de cardinal recouvrant ses jambes, se livre ici à une méditation durant sa pénitence dans le désert. La main gauche est posée sur un crâne, symbole de vanité, avec lequel il semble converser ; le bras droit repose sur un livre ouvert où figure l’inscription « Meditationnes Sacrae », accompagnée d’une illustration de la Passion. Il s’agit là du titre d’un livre écrit par le philosophe anglais Francis Bacon en 1597, dont est issu la célèbre formule « un peu de science éloigne de Dieu ; beaucoup y ramène ». Cet aphorisme prend tout son sens au Grand Siècle, époque où les grandes découvertes et l’imprimerie concourent à la diffusion de la connaissance. Ainsi, ce tableau nous invite à ne pas opposer le progrès des sciences naturelles à la dévotion christique, à l’instar de ...

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... notre saint Jérôme dont le visage serein reflète une foi demeurée intacte et dont les connaissances linguistiques lui permirent de traduire les saintes écritures.
Salomon Koninck compose ici un tableau caractéristique de la peinture hollandaise du XVIIe siècle, à l’intersection de plusieurs manières. Si le luminisme subtil de l’œuvre doit beaucoup à l’art de Rembrandt van Rijn, le grand soin accordé à la représentation de la carnation du vieux docteur de l’église, des objets et autres matières l’éloigne de Rembrandt dont la touche était plus puissante et mouvementée. A cet égard, notre artiste s’inscrit plutôt dans la lignée des fijnschilder (« peintres fins ») de l’école de Leyde, dont Gerrit Dou était l’un des principaux chefs de file. En mêlant ces deux répertoires stylistiques, Salomon Koninck s’affranchit du statut de suiveur servile et élabore ici une œuvre duale, à la fois nature morte et peinture d’histoire. Ce thème du portrait de vieillard cadré à mi-buste, tantôt affairé, tantôt en méditation, mais toujours seul et entourés d’un tas d’objets évoquant sa qualité, a souvent retenu l’attention de Salomon Koninck, comme en attestent son Philosophe à la lecture (Gemäldegalderie de Dresde) et son Portrait de vieil érudit (Musée de l’Ermitage de Moscou).

Dimensions : 37 x 28,3 cm - 49 x 40 cm avec le cadre

Biographie : Salomon Koninck (Amsterdam, 1609 – Id. 1656) naît dans une famille d’artisans d’origine anversoise émigrés à Amsterdam. Commençant son apprentissage à l’âge de douze ans dans l’atelier du peintre David Colijns, le jeune Salomon poursuit ensuite ses études chez François Venant puis les achève auprès de Claes Moyaert à la fin des années 1620. Paradoxalement, aucune des œuvres de Salomon Koninck ne montre de filiation avec ses anciens maîtres, il leur préfère l’art de Rembrandt auquel il put se confronter grâce aux bonnes relations qu’il entretenait avec le marchand Hendrick Uylenburgh, que Rembrandt avait chargé de commercialiser ses tableaux à Amsterdam. L’inventaire du marchand Johannes de Renialme, daté de 1657, montre que son art était apprécié des plus fortunés dans la mesure où certains de ses tableaux étaient évalués à 150 florins, soit environ un an de salaire d’un ouvrier qualifié de l’époque. Salomon Koninck a peu peint en comparaison d’autres artistes de son milieu. Nous ne lui connaissons ni élèves, ni collaborateurs et aucune copie d’après ses travaux n’est répertoriée dans les années qui suivirent sa mort en 1656.

Bibliographie :
- LOUGHMAN, John, « Salomon Koninck's 'St Mark the Evangelist' », The Burlington Magazine, vol. 139, No. 1135 (Oct., 1997), pp. 692-695.
- REAU, Louis, Iconographie de l’art chrétien, 3 vol. Paris, Presses Universitaires de France, 1959.
- SLUIJTER, Eric Jan, Rembrandt’s Rivals : History Painting in Amsterdam 1630 – 1650, John Benjamins Publishing Company, Amsterdam, 2016.
- SLUIJTER, Eric Jan et al. Leidse fijnschilders?: van Gerrit Dou tot Frans van Mieris de Jonge 1630-1760, (cat. exp. tentoonstelling Stedelijk Museum De Lakenhal, Leiden, van 10 Sept. tot 4 Dec. 1988), Uitgeverij Waanders b.v, Leyde, 1988.
- SUMOWSKI, Werner, Gemälde der Rembrandt-Schüler, vol. 3, Editions PVA, Landau, 1983.

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Galerie Thierry Matranga

Tableaux XVIIe siècle