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Plateau avec deux seins, attribut de Saint Agathe XVIIe siècle
Plateau avec deux seins, attribut de Saint Agathe XVIIe siècle - Objets de Curiosité Style Renaissance Plateau avec deux seins, attribut de Saint Agathe XVIIe siècle - Dei Bardi Art Plateau avec deux seins, attribut de Saint Agathe XVIIe siècle - Renaissance
Réf : 110908
2 800 €
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Bois polychrome et doré
Dimensions :
l. 20 cm X H. 14.5 cm X P. 15 cm
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Dei Bardi Art
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Sculptures et objets d'art Haute Epoque et Renaissance


+32 (0)4 76 74 05 57
Plateau avec deux seins, attribut de Saint Agathe XVIIe siècle

Plateau avec deux seins, attribut de Saint Agathe
Italie du Sud, XVII siècle
Bois polychrome et doré
20 x 14,5 x 15 cm

Vierge d'une lignée noble, Agathe naît à Catane, en Sicile, en l'an 231. D'une grande beauté et profondément pieuse, elle consacre sa vie et sa virginité à Dieu. Le Consul Quintianus, homme de basse extraction, débauché et idolâtre, lui demande sa main. Face à son refus, il la fait enfermer pendant 30 jours dans un lupanar dirigé par une certaine Aphrodisie, une claire référence à Aphrodite, déesse de l'amour et des plaisirs. Malgré les menaces et les promesses, Agathe reste inflexible dans son vœu et refuse les avances du Consul. Présentée de nouveau à ce dernier, elle refuse de sacrifier aux idoles, affirmant humblement être la servante du Seigneur malgré sa noble ascendance.
Furieux, Quintianus ordonne qu'on lui tord les seins et, après les avoir longuement torturés, qu'ils lui soient arrachés avant de la jeter dans un cachot sans ...

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... soins ni nourriture. Au milieu de la nuit, un vieillard muni de médicaments entre dans le cachot de la Sainte et lui propose de la soigner, ce qu'elle refuse, déclarant laisser ce soin au Seigneur seul. Le vieillard lui révèle alors être Saint Pierre, un des apôtres du Christ, venu la guérir en Son Nom. Effrayés par la lumière qui émane du cachot, les gardes prennent la fuite, mais Agathe refuse de s'échapper, ne voulant pas causer de tort aux gardiens.
Quelques jours plus tard, présentée de nouveau devant Quintianus, elle proclame que sa guérison vient de Dieu. Le Consul la fait alors étendre nue sur des charbons ardents, mais un tremblement de terre survient pendant son supplice, que le peuple attribue aux cruautés infligées à Sainte Agathe.

Honorée dès le haut Moyen Âge, la diffusion des reliques de sainte Agathe s'est accompagnée d'une multiplication de ses représentations. Les premières représentations la montrent comme une jeune fille richement vêtue, sans attribut particulier, son nom étant généralement inscrit à ses côtés pour la reconnaître parmi d'autres vierges. À partir de la seconde moitié du Moyen Âge, les artistes mettent l'accent sur son supplice, notamment l'arrachement de ses seins, pour souligner la terrible souffrance endurée pour sa foi.
Cet épisode répond aux nouvelles aspirations post-paire de seins s, comme l'a souligné Émile Mâle au début du XXe siècle : "Après le Concile de Trente, les martyrs luttent sous nos yeux; il faut que nous voyions couler leur sang, que nous soyons témoins de leur douloureuse agonie".
Le supplice atroce d'Agathe satisfaisait certainement les exigences de l'Église de la Contre-Réforme.

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