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Philip LAUWERS dit Filippo LAURI (1623 – 1694) - Jupiter et Io épiés par Junon
Philip LAUWERS dit Filippo LAURI (1623 – 1694) - Jupiter et Io épiés par Junon - Tableaux et dessins Style Louis XIV
Réf : 102624
VENDU
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Italie
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
L. 38 cm X H. 29 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - Philip LAUWERS dit Filippo LAURI (1623 – 1694) - Jupiter et Io épiés par Junon
Galerie Tarantino
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Archéologie, tableaux et dessins anciens


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Philip LAUWERS dit Filippo LAURI (1623 – 1694) - Jupiter et Io épiés par Junon

Philip LAUWERS dit Filippo LAURI
(Rome, 1623 – 1694)

Jupiter et Io épiés par Junon
Vers 1671

Huile sur toile
29 x 38 cm ovale
Cadre d’époque régence en chêne richement sculpté et doré
Au verso, un numéro d’inventaire 1015.

Provenance : Probablement Général James Henry Craig, sa vente Christie’s le 18 avril 1812, lot « n.13 Jupiter, Io and Juno, oval » vendu 82 guinées à Mc Gavin.
Bibliographie : Inédit
Bibliographie comparative : Christopher Baker, Filippo Lauri’s Rape of Europa, in « Apollo », vol. CXLX, n. 448, juin 1999, pp. 19 – 24
A.F. Blunt & H.L. Cooke, The Roman Drawings of the XVII and XVIII Centuries in the Collection of Her Majesty The Queen at Windsor Castle, London 1960
Elena Fumagalli, Palazzo Borghese, Roma 1994
Marie-Nicole Boisclair, « La décoration des deux mezzanines du palais Borghèse de Rome », RACAR : revue d'art canadienne / Canadian Art Review
Vol. 3, No. 1 (1976), pp. 7-27
G. Sestieri, Repertorio della ...

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... pittura romana della fine del Seicento e del Settecento, 1994, v. I, p. 106



Le flamand « italianisé » Filippo Lauri, fils de Balthazar Lauwers et collaborateur de Pierre de Cortone, de Claude Gellée, de Dughet et de van Bloemen, correspond en tous points aux différents critères stylistiques réunis dans cette délicieuse petite toile. Les physionomies des personnages, la manière de draper ces derniers se retrouvent dans toutes les œuvres de l’artiste, connu pour ses scènes mythologiques, bacchanales et plus rarement des scènes religieuses. La provenance de notre tableau confirme le grand succès rencontré par Filippo auprès des amateurs anglais, friands de compositions mythologiques, attesté par un grand nombre d’œuvres encore conservées dans les collections d’outre-Manche mais Filippo est aussi connu pour avoir notamment participé aux décors du Palais du Quirinal et du Palais Borghèse à Rome dont plusieurs projets subsistent. C’est notamment le cas d’un médaillon reprenant à la gouache la composition de notre tableau et inséré dans un riche décor (Fig.1). De nombreuses variantes sont visibles principalement dans le paysage et les nuées. Notre tableau dont la qualité des personnages et du paysage ne laissent aucun doute sur le caractère autographe, pourrait être considéré comme un modello préparatoire ou comme une dérivation postérieure autographe ou ricordo de cette fresque de la mezzanine du Palais Borghèse.
Une autre petite toile ovale de mêmes dimensions, représentant Pan et Syrinx et pouvant constituer un pendant du nôtre, se trouvait autrefois sur le marché de l’art. Ce thème se retrouve sur la droite d’un dessin préparatoire à la décoration de la mezzanine du Palais Borghèse conservé par le Royal Trust mais ne se retrouve pas dans le décor définitif tandis que le projet de droite représentant Alphée et Aréthuse, s’y retrouve. Cela pourrait nous conduire à penser que nous sommes en présence d’une invention précédant le décor et non d’un ricordo.La voûte de la mezzanine du Palais Borghèse a été décrite en détail par Francesco Saverio Baldinucci (fils de Filippo) dans une biographie manuscrite de Lauri :
« En 1671, il peignit à la gouache (et non à fresque), dans le palais du Prince Borghèse à Rome, la voûte d’une petite pièce, représentant au sommet les noces de Bacchus et Ariane, couronnée par Vénus en présence de satyres et de bacchantes avec des coupes de vin et des instruments de musique. Les décors des quatre fenêtres sont peints d’autant de médaillons supportés par des figures en clair-obscur, de même taille (trois palmes) que les autres.
Celles-ci sont Io changée en vache et gardée par Argus, recherchée par son père, écrit son nom dans la terre à l’aide d’un sabot. Dans la seconde, l’on peut voir Io séduite par Jupiter sous la forme de nuages, tandis que Junon les regarde avec une expression méchante et respirant la jalousie. Dans la troisième, la nymphe Garamantis se baignant dans un ruisseau est surprise par Jupiter, qui, séduit par elle, chevauche un aigle pour l’embrasser. La nymphe en fuite est pincée par une écrevisse et enlevée. La quatrième montre le dieu fleuve Alphée poursuivant Aréthuse, tandis que Diane la protège en interposant un écran de nuage et en tirant une flèche pour ouvrir la terre : tombant dans le trou, la nymphe se transforme en rivière. »
Nous tenons à exprimer toute notre gratitude à Monsieur Alessandro Agresti ainsi qu’à Madame Elisa Martini pour leur aide dans la rédaction de cette notice.

Galerie Tarantino

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