EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif
Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif - Argenterie et Orfèvrerie Style Empire Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif - Baptiste Jamez Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif - Empire Antiquités - Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif
Réf : 95928
3 200 €
Époque :
XIXe siècle
Signature :
Antoine HIENCE
Provenance :
Paris, France
Materiaux :
Argent massif, cristal
Dimensions :
H. 23 cm | Ø 12 cm
Poids :
0.356 Kg
Argenterie et Orfèvrerie  - Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif XIXe siècle - Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif Empire - Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif
Baptiste Jamez
Baptiste Jamez

Mobilier, objets d'art et tableaux du XVIIIe siècle - Orfèvrerie


+33 (0) 6 62 59 77 70
Paris 1798-1809 – Drageoir en athénienne époque Empire retour d’Egypte, argent massif

Drageoir d’époque Consulat ou Empire en argent massif 1er titre et cristal. Revêtant la forme rare d’une athénienne, il repose par trois pieds hauts sur une base tripode bordée d’une frise de palmettes sur fond guilloché comportant en sa partie centrale une pomme de pin sur une terrasse feuillagée. Les montants, entièrement guillochés, sont ornés en leur partie supérieure de trois figures ailées d’égyptiennes portant le Némès et en partie inférieure de trois pieds griffes. Délicate ornementation de frises de perles et palmettes sur fond guilloché. Le couvercle comprend une graine feuillagée en miroir à celle de la terrasse.
Complet de sa doublure en cristal, probablement du Creusot, ancienne Manufacture Royale des Cristaux et Émaux de la Reine Marie-Antoinette.

Poinçons – sur le couvercle et la base – :
• 1er coq 1er titre Paris 1798-1809,
• Moyenne garantie Paris,
• Poinçon de l'Association des orfèvres (chiffre 1 à droite : ...

Lire la suite

... 1794-1797).
• Maître-orfèvre : AH deux ancres en sautoir pour Antoine HIENCE.

Chaque montant reçoit en sa partie intérieure le poinçon de l'Association des orfèvres avec le chiffre 1 à droite et celui du maître orfèvre.

Mesures :
• Complet : H.23 cm - D.12 cm.
• Taille de la doublure en cristal : D.8,4 - H.10,4 cm.


Antoine HIENCE est orfèvre à Paris. Spécialiste de la grosserie, HIENCE fait insculper son premier poinçon en 1798 pour son adresse du 36, quai des orfèvres puis un second poinçon le 8 septembre 1821 au 60, quai des orfèvres. Son activité prend fin le 22 septembre 1828.


Ce drageoir est un rare témoignage de l’orfèvrerie de table aux débuts du Ier Empire, de ce que l’on appellera le style Retour d’Égypte. Il est d’un modèle complémentaire d’une paire de flambeaux en argent massif présente dans nos collections.

Ce style s’étend sur une courte période, et les témoignages de pièces d’orfèvrerie et d’arts de la table dans ce style sont très peu courantes, tout autant sur le marché que dans les musées.

Des objets s’inspirant de l’art égyptien apparaissent en France et en Europe dès le XVIIIe siècle, constituant ce que l'on appellera l"’égyptomanie". La reine MARIE-ANTOINETTE montre notamment un goût marqué pour ces décors dont elle contribue à lancer et développer la mode.

Décidé à faire oublier l'échec militaire cuisant de la campagne d'Égypte, le général BONAPARTE rendra public dès 1802 les résultats des travaux des scientifiques qu'il avait souhaité à ses côtés et organisera une véritable mode officielle autour de l'Égypte qui gagne toute toute l’Europe jusqu’à la Russie.

Le style Retour d’Égypte à proprement parler s’étend sur une assez courte période, mais fait preuve d’une remarquable inventivité et d’une grande finesse d’exécution, préambule au style officiel qui dominera ensuite la période.

L’une des caractéristiques du courant sera la production d’objets de grande qualité réalisés par les plus illustres manufactures et artisans de la période.
Leur raffinement correspond sans doute à ce que l’on a relevé comme un "renouveau" après l’obscurité de la Révolution et du Directoire, voulu par un consul devenu empereur désireux d'installer rapidement son régime dans la continuité des plus grandes périodes historiques du royaume.

Il est à ce titre intéressant de mentionner cet extrait d’un texte d’Henri BOUILHET (1830-1910), membre fondateur et président de l’Union Centrale des Arts décoratifs :
"On doit le reconnaître, à ce moment de l’Empire, les mœurs avaient reconquis l’allure et le ton de bonne compagnie de l’ancien régime, et des maisons s’étaient formées qui auraient pu, sans aucunement en souffrir, supporter la comparaison des mieux réputées du temps de Louis XVI. La table surtout avait perdu dans ces milieux « de sa pléthore démocratique et de ses splendeurs de parvenu ». On s’habituait à l’idée que le goût vient de la mesure, et qu’il y a de la grâce à substituer la qualité à la quantité. Grâce à des éducateurs, tels que Talleyrand, Mme de Montesson et quelques autres personnages distingués, on comprenait qu’un couvert, pour être au point, ne doit pas s’embarrasser des accumulation bâtardes qu’on avait vues s’étaler sous le Directoire, et des sottes argenteries qu’on avait si fort admirées à l’origine. Le type confortable d’une salle à manger d’alors n’est ni pompéienne, ni étrusque absolument, mais ornée de stucs de tons reposés et limpides, sans trop de meubles, ni de matériel. La table est ronde, supportée par des chimères ou des sphinx, couverte d’une nappe de Saxe, passée au cylindre, brodée au chiffre du maître. Au centre est la jardinière d’argent (…) puis voici les flambeaux, dont les branches se terminent souvent par des têtes égyptiennes, et dont les pieds s’appuient sur des griffes de lion".

Baptiste Jamez

Argenterie et Orfèvrerie