Par Desmet Galerie
École italienne, XVIIIe siècle
PAIRE DE RELIEFS : ALEXANDRE LE GRAND & OLYMPIAS
Marbre
Italie – Rome, XVIIIe siècle
H 50 × L 35 × P 5 cm
(19 ¾ × 13 ? × 2 po)
H 62 × L 47 × P 6,5 cm (avec cadre)
(24 ? × 18 ½ × 2 ? po)
Cette paire de reliefs en marbre représente Alexandre le Grand et sa mère, Olympias, sculptés en médaillons ovales finement ciselés. La figure masculine, identifiée par l'inscription « MAGNALEX », est représentée de profil, coiffée d’un casque orné d’une couronne de laurier et d’une scène en haut-relief montrant un guerrier à cheval. Son armure présente des motifs complexes, notamment des têtes de lion, tandis que ses boucles abondantes tombent sur ses épaules, accentuant son allure martiale.
La figure féminine, portant l'inscription « OLIMPIA », regarde sereinement vers la gauche. Sa tête est ceinte d'une couronne de laurier nouée de rubans, suggérant la noblesse et la faveur divine. Ses traits ...
... délicatement modelés et le drapé finement sculpté de son vêtement dégagent une impression de grâce et de dignité.
Les deux portraits présentent des caractéristiques idéalisées, s'inspirant de l'iconographie héroïque et divine gréco-romaine. La sculpture est précise, avec une attention particulière portée aux détails des cheveux, des textiles et de l'anatomie faciale, témoignant d'une exécution néoclassique académique. Les profils sont sculptés en bas à moyen relief dans des champs ovales lisses, focalisant l'attention sur la physionomie et la symbolique.
Ces pièces complémentaires représentent des figures historiques — Alexandre le Grand et Olympias. Leur composition évoque les médaillons ou monnaies de la Renaissance à grande échelle, suggérant une intention commémorative ou décorative. Les surfaces en marbre présentent des signes mineurs d'usure et de restauration, compatibles avec leur ancienneté. À titre de comparaison, voir le relief d'Olympias attribué à Desiderio da Settignano (vers 1460), conservé à la Galería de las Colecciones Reales, Madrid, inv. 10040081 .
Les éléments stylistiques suggèrent que ces reliefs ont été sculptés en Italie au XVIIIe siècle, période marquée par un regain d'intérêt pour l'Antiquité classique. Cette époque a vu artistes et mécènes puiser leur inspiration dans l'art romain et grec ancien, en accord avec les mouvements plus larges de la Renaissance et du Baroque. Le choix des sujets — Alexandre le Grand et Olympias — reflète la fascination de cette période pour les figures héroïques et nobles de l'Antiquité.
Alexandre III de Macédoine (356–323 av. J.-C.), connu sous le nom d'Alexandre le Grand, entretenait une relation particulièrement intense et complexe avec sa mère, Olympias, princesse molosse d'Épire et quatrième épouse de Philippe II de Macédoine. Leur lien était marqué par une profonde affection personnelle, une alliance politique et une ambition commune.
Olympias était non seulement farouchement dévouée à son fils, mais elle joua également un rôle décisif dans la formation de son identité précoce. Les sources antiques, notamment Plutarque (Alexandre, 2 et 9), soulignent son influence dans l'encouragement de la croyance d'Alexandre en sa descendance divine — prétendant une lignée remontant à Achille et même à Zeus lui-même . Cette ascendance mythique, probablement encouragée par Olympias, contribua à construire le cadre idéologique qui soutiendrait les conquêtes ultérieures d'Alexandre et le statut quasi divin qu'il recherchait de son vivant et après sa mort.
Leur relation était également politique. Après l'assassinat de Philippe II, Olympias veilla à la succession d'Alexandre, éliminant les rivaux pour sécuriser son trône. Bien que leur relation ait connu des tensions — notamment lorsque Alexandre s'éloigna d'elle pendant ses campagnes — Olympias resta une figure puissante en Macédoine et un acteur politique clé après sa mort en 323 av. J.-C.
Dans l'art, la représentation d'Alexandre et d'Olympias ensemble — en particulier dans la sculpture de la Renaissance et plus tard dans le style néoclassique — sert non seulement à honorer leur lien familial, mais aussi à refléter des idéaux plus larges de légitimité dynastique, de droit divin et de lignée héroïque. L'association évoque les principes doubles de virtus (excellence, vaillance, typiquement incarnée par Alexandre) et de pietas (dévotion, notamment maternelle, incarnée par Olympias). Ces thèmes résonnaient particulièrement pendant les périodes baroque et des Lumières, lorsque les souverains et les intellectuels se tournaient vers l'Antiquité pour des modèles de pouvoir, de vertu et d'instruction morale.
La représentation d'Alexandre et d'Olympias dans des médaillons ou reliefs sculptés reflète également les pratiques romaines antiques de portraiture et de numismatique, où la lignée familiale et l'association divine étaient essentielles pour légitimer l'autorité impériale.
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