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Paire de chaises klismos par Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes
Paire de chaises klismos par Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes - Sièges Style Paire de chaises klismos par Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes - Galerie Lamy Chabolle
Réf : 121831
16 500 €
Époque :
XXe siècle
Signature :
Saridis A. E.
Provenance :
Grèce
Materiaux :
Noyer grec
Dimensions :
l. 53 cm X H. 92 cm X P. 53 cm
Sièges Chaise - Paire de chaises klismos par Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes XXe siècle - Paire de chaises klismos par Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes
Galerie Lamy Chabolle
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Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle


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Paire de chaises klismos par Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes

Paire de chaises klismos par Terence Harold Robsjohn-Gibbings et Saridis d’Athènes.
Noyer grec, cuir tressé.
Grèce.
Années 1960.
53 x 55 x 92 cm.

C’est à Saridis d’Athènes que Jacqueline Kennedy-Onassis fait appel lorsqu’elle entreprend, en 1968, d’aménager sa célèbre « Pink House » sur l’île de Skorpios, acquise quelques années plus tôt par Aristote Onassis. Elle sélectionne alors un grand nombre de pièces issues du « Mobilier de la Grèce antique », une collection de meubles mêlant recherche savante et prouesse artisanale conçue par Terence Harold Robsjohn-Gibbings après sa rencontre en 1960 avec l’ébéniste athénien Eleftherios Saridis. Les pièces, dessinées par Robsjohn-Gibbings et exécutées par Saridis étaient fabriquées en noyer grec et en bronze ; les garnitures en cuir étaient tissées à la main, alliant ainsi technique artisanale et formes pures et modernes, dessinées par Robsjohn-Gibbings sous le contrôle pour ainsi dire ...

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... scientifique de l’archéologue et historienne de l’art Gisela Richter. Dès mai 1961, le Roi et la Reine de Grèce assistent au vernissage de cette collection, tenu dans les ateliers de Saridis au centre d’Athènes : vingt-six pièces y sont présentées aux côtés de photographie d’inventions archéologiques, fragments de céramiques (ici un lécythe à fond blanc conservé à l’Ashmolean Museum) ou de stèles funéraires ayant fourni les modèles de la collection.

Le klismos est sans doute la pièce la plus emblématique de cette collection. Selon Richter, il est même, dès l’Antiquité, le « meuble grec le plus caractéristique », où « le sens grec de l’harmonie et de la grâce trouve sa plus haute expression ». Il a « le dos incurvé et les pieds simples et incurvés » dont la beauté, généralement sans décor, « réside uniquement dans les proportions et les lignes ». Robsjohn-Gibbings avait découvert les formes du klismos dans les années 1930, lors de son retour en Angleterre après quatre années passées aux États-Unis : « Le samedi après-midi, écrit-il, j’allais souvent au British Museum, et, là-bas, errant dans les salles de la Bretagne romaine et de la Grèce antique, je suis tombé sur une chaise en bronze miniature servant de base à un candélabre grec. J’ai découvert par la suite qu’il s’agissait d’un siège grec appelé klismos. Alors, en regardant d’un œil nouveau les peintures des vases grecs, j’ai vu des chaises, des lits, des tabourets, des coffres et des tables. »

L’attrait du mobilier de Robsjohn-Gibbings et Saridis ne se borne toutefois pas à sa fidélité archéologique, et sa présence dans les intérieurs d’Estée Lauder ou de Doris Duke atteste que la célébrité de ces pièces a largement dépassé le cercle étroit des archéologues et des philhellènes, ainsi d’ailleurs que celui d’Aristote Onassis ou du Roi de Grèce.

Provenance

Collection Zervos, Athènes.

Sources

Terence Harold Robsjohn-Gibbings, Furniture of Classical Greece, New York, 1963 ; Todd Merrill et Julie Iovine, Modern Americana, New York, 2008 ; George Manginis, « Klismos. The revival of ancient Greek furniture by T. H. Robsjohn-Gibbings for Saridis of Athens », conférence prononcée au Bard Graduate Center, 2025.

Galerie Lamy Chabolle

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