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Médaillon en Compigné représentant une scène de moissons
Médaillon en Compigné représentant une scène de moissons - Tableaux et dessins Style Médaillon en Compigné représentant une scène de moissons - Galerie Léage
Réf : 90034
9 500 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Thomas Compigné
Provenance :
France
Materiaux :
Or, étain, argent, gouache, vernis colorés
Dimensions :
Ø 15.5 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIIe siècle - Médaillon en Compigné représentant une scène de moissons
Galerie Léage
Galerie Léage

Mobilier et objets d'art du XVIIIe siècle


+33 (0)1 45 63 43 46
Médaillon en Compigné représentant une scène de moissons

France, seconde moitié du XVIIIe siècle
Attribué à Thomas Compigné
Or, étain, argent, gouache, vernis colorés

Exemple similaire :
Thomas Compigné, Paysage, deuxième moitié du XVIIIe siècle, Paris, Musée des arts décoratifs (inv. 31176)

Ce petit médaillon en or, feuille d’étain estampée et rehaussée d’argent, de gouache et de vernis colorés représente une scène de moissons. Au premier plan à gauche, un arbre aux formes ondoyantes domine la scène. Au pied de l’arbre, se trouvent quatre personnages battant le blé tandis que deux autres s’affairent à la coupe. Au second plan à droite, les ruines d’une cité terminent la composition. Le ciel se déploie sur un fond blanchâtre puis bleui et nuageux.

La représentation des ruines
La mise au jour des ruines d’Herculanum (1738) et de Pompéi (1748) initia le renouveau de cette thématique picturale. Hubert Robert (1733-1808) fut l’un des peintres qui contribua à la renommée des paysages ...

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... de ruines. Vues de villes ou de monuments isolés, de ruines réelles ou puisées dans ses souvenirs de Rome, toutes ces représentations participèrent à la diffusion de ce motif, d’abord cantonné à l’arrière-plan au XVIIe siècle. Ainsi, Thomas Compigné, son contemporain, réalisa des paysages similaires, à l’exception des personnages en action qu’il insérait délicatement dans les scènes. Fêtes de village, pêcheurs ou encore ici moissonneurs animèrent ainsi les paysages poétiques de ce peintre.

Les tableaux en Compigné
D’une grande préciosité et variété de matériaux, les tableaux en Compigné étaient réalisés selon un procédé mystérieux à partir d’une feuille d’écaille de tortue ou de papier cartonné sur laquelle était appliquée une feuille d’étain ou d’or. La surface pouvait ensuite être décorée à l’or, à l’argent, à la gouache et aux vernis colorés. Ces « miniatures » connues aujourd’hui sous le nom de Compigné, eurent un très grand succès dans les années 1760. Le petit format caractéristique de cette production nécessitait de travailler avec une extrême précision, probablement à l’aide d’une loupe, pour développer le perfectionnement des détails techniques et des coloris.


Thomas Compigné
Arrivé d’Italie probablement vers 1750, Thomas Compigni prit le nom de Compigné en s’installant à l’enseigne du Roi David, rue Greneta à Paris. En tant que tabletier, il était spécialisé dans la fabrication et la vente de boîtes, de jeux de trictrac, de dames et d’échecs, de tabatières et autres poignées de canne en écaille blonde incrustées d’or. Réputé pour la qualité de ses objets, il passa à la postérité par la production de tableaux précieux dont la technique reste aujourd’hui mystérieuse. En 1773, il présenta au Roi deux vues du château de Saint-Hubert et obtint le titre de tabletier privilégié du roi sous Louis XV et sous Louis XVI. Ses thèmes de prédilection sont le plus souvent des vues de villes, monuments et châteaux dans des perspectives de parcs ou de paysages animés de petits personnages.

Bibliographie
Anita Semail, « Les Compignés et leurs créateurs, ces délicats chefs-d’œuvre de la tabletterie au XVIIIe siècle », in Plaisir de France, n° 427, mars 1975.
Ouvrage collectif, Compigné, peintre et tabletier du Roy, catalogue d’exposition, Grasse, Villa-Musée Jean-Honoré Fragonard, juin-juillet 1991.

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