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Marie-Madeleine écrivant une lettre - Cercle du Maître des demi-longueurs féminines
Marie-Madeleine écrivant une lettre - Cercle du Maître des demi-longueurs féminines - Tableaux et dessins Style
Réf : 123184
19 500 €
Époque :
<= XVIe siècle
Provenance :
école flamande
Materiaux :
Huile sur panneau
Dimensions :
l. 40 cm X H. 44 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIe siècle - Marie-Madeleine écrivant une lettre - Cercle du Maître des demi-longueurs féminines
Jan Muller
Jan Muller

Peintures


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Marie-Madeleine écrivant une lettre - Cercle du Maître des demi-longueurs féminines

Cercle du MAÎTRE DES DEMI-LONGUEURS FÉMININES
Actif au début du XVIe siècle
« Marie-Madeleine écrivant une lettre »
Huile sur panneau
Dimensions : 44 x 40 cm, 59 x 51 cm (avec cadre)

L'ARTISTE

Le Maître des Femmes à mi-corps est le nom donné à un peintre anonyme, ou plus probablement à un atelier de peintres, actif aux Pays-Bas au début du XVIe siècle. Si l'identité du maître reste incertaine, les historiens de l'art débattent depuis longtemps de son lieu d'activité. Anvers, Bruges, Gand, Malines et même la cour de France ont été évoqués. La plupart des spécialistes s'accordent cependant à dire que l'atelier était actif durant la première moitié du XVIe siècle, Anvers étant le centre le plus probable en raison de son importance comme plaque tournante du commerce d'exportation.

Il est surtout célèbre pour ses portraits de femmes à mi-corps, souvent vêtues de riches vêtements. L'élégance de ses modèles, sujets de ses peintures ...

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... inspirés par la musique ou la poésie, a également conduit les historiens à supposer qu'il travaillait à Malines, dans le cercle raffiné et cultivé de Marguerite d'Autriche, gouverneure des Pays-Bas de 1518 à 1530. Son portrait a été peint par Bernard van Orley. Le peintre anonyme provient peut-être de son atelier. L'œuvre du Maître présente des affinités évidentes avec d'autres artistes de son époque. Il a également peint des paysages contenant des scènes religieuses. Il doit sa conception du paysage panoramique à l'influence de Joachim Patenier, qui vécut à Anvers jusqu'en 1524. Certaines caractéristiques stylistiques le relient également à des peintres brugeois tels qu'Ambrosius Benson et Adriaen Isenbrant, bien que le lien anversois reste le plus fort. Ces diverses observations convergent pour justifier l'hypothèse selon laquelle le Maître a travaillé à Anvers et à Malines, et que son activité s'est développée entre 1527 et 1540.

Les types morphologiques constants de ses modèles féminins diffèrent de ceux des peintures de ses contemporains, Adriaen Isenbrant et Ambrosius Benson; il a néanmoins été comparé à ces artistes, notamment pour les sujets religieux. Les œuvres de ce Maître restent principalement associées à des portraits de jeunes femmes en buste: la tête est tournée de trois quarts, le visage est ovale, les sourcils arqués, les lèvres bien dessinées, les cheveux le plus souvent séparés par une raie au milieu, les mains délicates et manucurées. Telles sont les caractéristiques du modèle idéalisé que le Maître des figures à mi-corps présentait dans toutes ses toiles.

Les figures, avec leurs visages caractéristiques en forme de cœur et leurs expressions sereines, incarnent la douceur et le raffinement associés à la Renaissance nordique. Les femmes sont souvent représentées en train de lire, d'écrire ou de jouer d'un instrument de musique, et apparaissent parfois dans des contextes mythologiques ou religieux. Les décors sont généralement des intérieurs lambrissés ou des arrière-plans neutres, avec parfois des attributs symboliques, comme un pot à onguent, les identifiant à Marie-Madeleine.

L'ŒUVRE

Ce tableau représente une jeune femme identifiée comme Marie-Madeleine. Elle est richement vêtue. Ses vêtements raffinés la présentent comme une figure aristocratique, tandis que son activité, l'écriture d'une lettre, la rattache aux scènes de genre qui ont fait la renommée du Maître. Son visage doux et son expression gracieuse sont caractéristiques du style de l'atelier.

Marie-Madeleine fut l'une des figures féminines les plus marquantes du Nouveau Testament. Elle suivit Jésus durant son ministère, assista à sa crucifixion et fut la première à le voir après sa Résurrection. Malgré son importance, on sait relativement peu de choses sur sa vie historique. Au fil des siècles, son image fut remodelée: en 591, le pape Grégoire Ier l'identifia à tort à une prostituée, une interprétation erronée qui influença profondément l'art médiéval et de la Renaissance.

Par conséquent, Marie-Madeleine était souvent représentée de deux manières opposées : soit comme une femme à la mode, incarnant la vanité et le luxe, soit comme une figure pénitente, parfois même nue, exprimant la tristesse et la transformation spirituelle. Dans l'œuvre présentée ici, elle est représentée sous sa première apparence: belle, raffinée et vêtue de parures contemporaines. De telles images ont trouvé un écho auprès du public de la Renaissance.

La Madeleine devint l'une des saintes les plus fréquemment représentées dans l'art occidental, après la Vierge Marie. Son histoire véhicule des messages puissants sur le péché, le pardon et la rédemption, thèmes centraux de l'enseignement chrétien. Parallèlement, l'image d'une jeune femme aristocratique absorbée par des activités raffinées s'adressait également aux goûts profanes.

Dans ce tableau, l'atelier du Maître des Demi-corps féminins mêle des connotations religieuses et profanes. D'un côté, le panneau présente Marie-Madeleine, figure biblique de la dévotion et de la pénitence. De l'autre, il fonctionne comme une image idéalisée de la grâce, de la beauté et de la culture féminines, destinée à séduire les collectionneurs du marché de l'art anversois, en plein essor.

Comme l’a observé Robert Kiely, « aucune figure du panthéon chrétien, à l’exception de Jésus, de la Vierge Marie et de Jean-Baptiste, n’a autant inspiré, provoqué ou confondu l’imagination des peintres que la Madeleine ». Ce petit panneau est élégant et énigmatique, et constitue un témoignage vivant de son pouvoir durable dans l’art de la Renaissance.

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Jan Muller

Tableaux XVIe siècle